.F.O.A.D. (FRA) - The Bringer Of Death (2014)
Label : M & O Music
Sortie du Scud : 31 mars 2014
Pays : France
Genre : Death Metal
Type : Album
Playtime : Titres - Mins
.F.O.A.D. = ?
- Fanclub d'Olivia Adriaco Déshabillée ?
- Farce aux Oeufs d'Antilope Déchue ?
- Footjob, Orientalsex And Deepthroat ?
- SYSTEM OF A DOWN en zozotant ?
Il ne fallait pas un BAC +10000 pour comprendre. Si DARKTHRONE se l'est autorisé, balayant d'un revers de la main le sens de la déduction ultra-évolué de ses fans, alors ces lyonnais pouvaient aussi se le permettre. D'ailleurs, pas besoin de tracts, de justifications, d'éclaircissements. Quand on fait le choix de s'appeler FUCK OFF AND DIE, on s'expose à ceux qui, comme moi, trouveront dans la simplicité évocatrice de ce nom une bonne raison de ne pas vous accorder trop de crédit. Et ça tombe plutôt bien, car derrière ce blaze un tantinet relax se cache cinq gais lurons toujours partants pour une bonne quenelle orchestré au rythme d'un "Death Thrash Stoner Grind Hard Motherfuckin' Core Metal" qu'on qualifiera pince-sans-rire de Death Metal vaguement moderne, vaguement efficace. C'est plus simple.
Fort d'un soupçon de second degré (et c'est le trait de caractère le plus crucial de ce premier opus), The Bringer Of Death déboule avec ses gros sabots fin mars 2014 pour étaler à la pousse-toi-de-là-que-j'm-y-mette son Death Metal grossier et massif, teinté effectivement des quelques influences citées dans un élan d'humour par le groupe himself, mais trop aléatoires pour tenir la dragée haute à leur "Deaf Methan". Aucun problème, "Colossus Down" fait le boulot juste après "Deathbringer", une intro entre kitsch et moyenâgeux qui ne dure heureusement qu'une minute. Les guitares sont tranchantes et très rapidement, les premiers scalps tombent, .FO.A.D. maniant le tomahawk comme une squaw en chaleur. Il y a une force de frappe assez impressionnante qui se dégage de ce morceau, et ce en dépit d'une simplicité presque enfantine. La recette est peu ou prou la même sur "Morituri Te Salutant" avec des accords plus mélodiques et un jeu général peut-être plus technique. Pas de quoi sauter au plafond mais c'est au moins proprement exécuté. Par contre, ça se gâte après "S[M]D", court morceau de déliro-Grind d'une minute ponctué de "la la la la" loufoques et savoureux. Les Lyonnais, en un éclair, viennent de démontrer leur aptitude à l'autodérision, à la variation stylistique, en plaçant un véritable OVNI au cœur de la tracklist. Ce choix va inconsciemment leur donner un surplus de confiance qui se ressent immédiatement sur "Deadman's Walk", une compo qui part dans tous les sens avec sa vitesse de pointe thrashy. Idem sur "Room 8". Si on esquissera un sourire après avoir entendu une bambine (fille d'un des membres du groupe je suppose) gueuler "Feuk Auph N Daïïïïïïïï", on perdra aussi cette même banane après le déroulement mitigé de ce titre. Se concentrant souvent sur un mid-tempo remuant auréolé de guitares percutantes et de vocaux rauques et monocordes .F.O.A.D. place sur un strapontin l'efficacité bête et méchante du Death Metal en oubliant d'y ajouter cette pointe de plaisir malsain que prend l'auditeur à en écouter. Je ne dis pas que The Bringer Of Death laisse insensible, mais plutôt que pareille démonstration d'authenticité prend davantage d'envergure en live que sur album. Au bout d'une grosse demi-heure, on se fait à l'idée que ces garçons ont un peu tourné en rond et que seule la caustique "El Paseo Del Hombre Muerto", piste cachée pas bien difficile à trouver, avec son goût de guacamole rance et de tacos faisandé, apportera un minimum de salut.
A force de groove et de "pachydermisme" rythmique, .F.O.A.D. sera forcément vainqueur par K.O. Vainqueur de nos nerfs, de notre endurance. Sans trop forcer, ces lyonnais ont fait le taf et c'est tout à l'honneur de ce premier opus réussi dans ses grandes largeurs mais manquant de petits détails pour faire réellement date. En fait, il lui manque surtout du Thrash, du Stoner, du Grind et du Hard Motherfuckin' Core pour être un vrai bon album de "Death Thrash Stoner Grind Hard Motherfuckin' Core Metal". On s'en contentera volontiers.
Ajouté : Jeudi 06 Août 2015 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: .F.O.A.D. Website Hits: 5870
|