JOB FOR A COWBOY (usa) - Sun Eater (2014)
Label : Metal Blade Records
Sortie du Scud : 11 novembre 2014
Pays : Etats-Unis
Genre : Death Metal Moderne
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 46 Mins
JOB FOR A COWBOY, c'est un peu le genre de groupe dont je me fous, mais que j'apprécie énormément. C'est à la fois du Death Metal, sans en être réellement, de la brutalité, mais pas trop violente, et de la technique sans en faire des tonnes. Sous cette impression d'équilibre que m'inspire cette formation se cache une curiosité qui a été piquée maintes fois. Ce Sun Eater fût l'opus de trop pour moi et m'incita à me plonger une bonne fois pour toute dans l'univers controversé de nos ricains.
Car si taper dans le "core" est passible de la pendaison, je n'ose imaginer la sentence réservée à ceux qui pondent un espèce de Death qui semble vouloir toucher un jeune public. A ce propos, je dois avouer que je me suis fait un peu piéger en écoutant par-ci par-là des morceaux issus de Demonocracy sorti en 2011. Du Deathcore ? Ah non... bah tant pis on va écouter quand même ! Et me voilà donc face à ce quatrième album pondu par nos cowboys d'outre-atlantique.
Pas d'introduction, pas de mise en bouche, on attaque direct le fond de l'affaire par un "Eating The Visions Of God" pas très accueillant. Une petite basse rondouillarde, une batterie qui assène une cadence bien rythmée, et des gueulantes qui vous collent aux tympans, parfait ! Tout simplement parfait ! Je n'en attendais pas moins de notre bande qui a fait son petit bout de chemin depuis 2005 avec la sortie de leur EP Doom.
Ce disque est un concentré de violence et de fourberies que vous apprendrez à apprécier tel que le thème principal bien sympathique de "Sun Of Nihility", qui vous fera comprendre que sous la brutalité se cache un travail minutieux et un souci du détail fort bienvenue. Même si il peut passer inaperçu au premier abord, il est bel et bien présent !
Dans sa globalité, Sun Eater est une production homogène. On aura d'ailleurs vite tendance à se l'enfiler d'une traite tant elle se révèle fluide comme en témoigne la hargneuse "The Synthetic Sea" sur laquelle Jonny Davy (chant) se défoule comme un chien enragé. A ce titre, les vocaux de notre gaillard apportent de manière générale un véritable plus au morceaux en leur conférant une aura plutôt malsaine avec des growls huileux et des aigües d'écorchés vifs dont il est déconseillé d'imiter sous peine de choper une bonne angine.
On regrettera cependant le manque un peu trop grand de pep's qui règne du début à la fin. Nos ricains ont préféré jouer la carte de la réflexion et du soin plutôt que de nous servir des pistes nerveuses et colériques comme sur leur premier méfait Genesis. Un choix qui n'a certainement pas dû plaire à tout le monde, mais qui demeure pour le moins louable. On peut donc dire que le plus gros point noir de cet opus n'en est pas vraiment un selon l'approche que vous lui réserverez.
Et c'est après un "Buried Monuments" et ses solos bien foutus que nous nous retrouvons avec le dénouement "Worming Nightfall" qui vous fera haleter jusqu'au bout avec sa batterie teigneuse, avant de s'éteindre et de nous donner envie de retourner en prendre un coup dans la tronche !
On retiendra au final de Sun Eater ses pistes soignées et sa lourdeur qui lui confère une réelle personnalité. Il se révèlera un peu traîne-savate, mais pas paresseux pour autant. En ce qui me concerne, j'étais parti dans une optique bien précise, assoiffé par les slims, les mèches à la vivel dop et les breakdowns. Je n'ai hélas pas trouvé ce que je cherchais. Mais avec cet album, j'ai trouver autre chose. Et, au final, c'est peut-être pas plus mal !
Ajouté : Mardi 04 Août 2015 Chroniqueur : Nash Score : Lien en relation: Job For A Cowboy Website Hits: 5704
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