BARILARI (ar) - Barilari (2003)
Label : XIII BIS Records
Sortie du Scud : 2 décembre 2003
Pays : Argentine
Genre : Heavy Metal mélodique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 60 Mins
BARILARI. A une syllabe près, on tenait un super groupe de Pasta Metal. Et c'aurait peut-être été plus drôle. Car en réalité, ce projet solo (pas si solo que ça) de l' argentin Adriàn Barilari, chanteur mythique (pas si mythique que ça) du groupe RATA BLANCA s'y croit tellement que ça joue sur la spontanéité de ce premier full-lenght, orchestré fin 2003 via le label français XIII BIS Records. Nommé avec suffisance du nom de son père nourricier, Barilari, en magistral culte de la personnalité qu'il est, aura su s'entourer des plus grands musiciens et coiffeurs pour parer son succès de diamants. Le brushing est impeccable, la chemise en satin de rigueur. Adriàn Barilari ne fait pas les choses à moitié, encore moins quand il s'agit d'inviter la moitié du line-up de Wishmaster (NIGHTWISH) pour participer à son album...
Chevalier blanc du Heavy Metal hispanophone, Barilari s'affiche ici comme un formidable fédérateur, capable d'allier la puissance et le talent d'instrumentistes finlandais (Jens Johansson de STRATOVARIUS tiendra les claviers sur "Raindrops Of Fire" et une certaine "Stargazer" dont on aura l'occasion de reparler) à son chant ultra-lyrique teinté d'un accent muy caliente à s'en ouvrir les veines. Sauf que dans les faits, cet album est très classique. Je pourrai ajouter étonnamment correct pour ses racines argentines, mais je me refuse à faire la chronique d'un préjugé ordinaire. Le Metal n'a pas de frontières et cet opus en est une preuve manifeste. Ainsi, il est jugé comme n'importe quel autre, et force est de constater que si son déroulement est banal, il brille également de prévisibilité. Ainsi on n'échappera pas à "See You Smile", la balade romantico-mièvre qu'un Bryan Adams aurait pu écrire en se faisant pomper le dard. Ni même à la mid-tempo façon Malbrough s'en va-t-en guerre avec "Owner Of A Dream". Le tout est constamment porté en avant par la voix envolée de Barilari, que le mixage met astucieusement en avant. Le fourbe. Mélodies enchanteresses bien qu'un peu moyenâgeuses, solos brossés, rythmiques galopantes, Barilari sans trop forcer fait les choses bien. Certaines chansons comme "La Leyenda Del Hada Y El Mago" ou "Recuerdo En La Piel", soutenues par des paroles en espagnol, font même très bel effet, la première dans son mode de fonctionnement "tubesque", la deuxième en pont épique entre le milieu et la fin de l'opus. Justement, de la fin, parlons-en, puisque Adriàn Barilari s'attaque au "Stargazer" de RAINBOW version hispanique. Respect de l'original, harmonies soutenues, puissance Heavy et excellent feeling, voilà une réinterprétation aboutie qui apporte un soupçon de piment à un album sans vrais temps forts.
Sans être à la hauteur d'un AVANTASIA ou d'un AYREON mais confortablement installé dans une philosophie de jeu similaire, BARILARI aura au moins le mérite de ne pas se laisser bouffer par ses invités, laissant à Adriàn la place prépondérante qui est la sienne au sein de l'album. On regrettera forcément ce manque de folie doublé d'un classicisme baroque épuisant à la longue, mais dans son genre, ce premier effort (qui n'a pas trop mal vieilli malgré ses dix ans d'âge au moment de la chronique) jouit au moins d'une crédibilité incontestable. C'est déjà ça.
Ajouté : Vendredi 20 Mars 2015 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Barilari Website Hits: 5654
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