Ce groupe a décidé de sortir des sentiers battus en proposant un album hybride, novateur et conceptuel. Le résultat est tellement éloigné de nos bases artistiques qu’il est assez difficile de s’y plonger. Et pénible aussi !
Sur l’autel de l’anticonformisme, MAUDITE ASMODEE sacrifie beaucoup de nos valeurs qui, généralement, nous font aimer un album. Et trop, c’est trop. Le groupe ne se fixe jamais, ne définie aucune ligne cohérente et sème bien vite l’auditeur. On oscille entre EROS NECROPSIQUE, David Bowie, de la musique de fête foraine, du Punk ou la BO d’un film d’horreur. C’est boursouflé d’un premier degré pompeux et indigeste. Le tout s’écoute avec incrédulité et peine.
Kalt Und Warm est une sorte de gravier dans la chaussure.
La production étant calamiteuse, nous sommes vite indifférents aux élucubrations et aux frasques du groupe. Certains titres sont tellement merdiquement enregistrés que l’expression “foutage de gueule” vient assez vite à l’esprit. Non, l’originalité n’excuse pas tout.
Ecouter “The Sword Of Hastur” sans rigoler est une gageure que je n’ai pas pu relever !

Au dos du livret on peut lire : “Kalt Und Warm est un disque auto-produit et auto financer (bon les fautes de grammaires arrivent à tout le monde). Graver tue l’underground”. C’est bien joli tout ça, mais ont-ils pensé à ceux qui devront ouvrir leur portefeuille pour s’acheter ça ?
Les disques ratés tuent le compte en banque !

Ah oui, encore une chose : aux dernières nouvelles Asmodée était un mâle, alors pourquoi “maudite” ? Oh, finalement, on ne veut même pas savoir…