TRIOSPHERE (no) - The Heart Of The Matter (2014)
Label : AFM Records
Sortie du Scud : 7 novembre 2014
Pays : Norvège
Genre : Power Metal progressif
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 54 Mins
Epreuve obligatoire pour tout groupe qui cherche à valider les espoirs placés en lui, TRIOSPHERE se savait attendu au tournant pour son troisième album, après avoir emprunté la route la moins fréquentée (The Road Less Travelled… jeu de mot…). Quatre années se sont écoulées, et en dépit de tournées incessantes pour asseoir son fort potentiel, TRIOSPHERE a pris le temps de peaufiner son nouvel opus (voir notre inteview à ce propos). Résultat : The Heart Of The Matter confirme que le quatuor norvégien a bien quelque chose de spécial.
A tourner fréquemment avec des combos de la trempe d’ARCH ENEMY, et même si ces derniers évoluent dans des sphères plus Thrash, TRIOSPHERE a fini par durcir le ton, à grands coup de riffs beaucoup plus acérés que sur The Road Less Travelled, comme en témoignent les « The Fortress », « Relentless », « Departure » et autres « The Sphere ». Le groupe a beau être mené par une bassiste/chanteuse (Ida Haukland), The Heart Of The Matter est un album qui ravira les amateurs de six-cordes en tous genres. Déjà que Marius Silver Bergesen et Tor Ole Byberg en mettent plein les oreilles question rythmiques incisives, alors que dire des soli ? Qu’on cite les twin guitares de « Steal Away The Light », l’envolée de « The Sentinel » digne des plus grands « guitar heroes », ou encore la démonstration pendant « As I Call », difficile de sortir une prouesse guitaristique plus qu’une autre tellement ces mecs ont pris leur pied.
Et puis les exploits du tandem Bergesen/Byberg, empreints d’une agressivité toute nouvelle, n’empêchent pas TRIOSPHERE de produire un Power Metal progressif de tout premier ordre. Pas la peine de s’attarder sur l’énormissime « The Heart’s Dominion », une petite merveille de Metal épique agrémenté de chœurs puissants et d’un refrain à tomber par terre. Les refrains des « The Fortress », « Breathless », « Relentless » ne sont pas en reste, et TRIOSPHERE s’amuse à flirter habilement entre Metal typé AOR (« As I Call ») et un Metal plus dynamique (« Steal Away The Light » aux frontières du Speed). Quand il ne se permet pas quelques écarts bluesy fort réussis (« Breathless »)…
Même si certains passages témoignent d’une progression un peu trop évidente (le bondissant « The Sentinel » évoque un « Death Of Jane Doe » revisité), on note que TRIOSPHERE s’est démené et a travaillé ses lignes mélodiques avec une grande implication, à l’image des « Breathless » et « The Sphere ». C’est le talent d’Ida Haukland qui donne cette impression de facilité, mais la frontwoman charismatique emmène TRIOPSHERE là où elle veut, se muant parfois en artiste androgyne (bluffante sur « Steal Away The Light ») et exploitant sa puissance de façon efficace (« The Sphere »). Nul doute qu’on tient là une chanteuse unique et atypique (sans parler de ses parties de basse, non négligeables). Ida sait même se faire plus sensible, toute en nuances, le temps de cette ballade qui clôture l’album (« Virgin Ground »).
Avant cela, les plaisantes mais plus quelconques « Remedy » et « Storyteller » ont fait office de remplissage, et ce sont vraiment les deux seules obstacles pour qualifier The Heart Of The Matter d’album exceptionnel. Parce que sinon, c’est vraiment du très bon.
Ajouté : Jeudi 29 Janvier 2015 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Triosphere Website Hits: 5610
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