FATHER MERRIN (FRA) - All Is Well That Ends In Hell (2013)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : décembre 2013
Pays : France
Genre : Doom Metal
Type : EP
Playtime : 4 Titres - 25 Mins
Un Ministre du redressement industriel n'y pourra rien ! La Lorraine est fossilisée dans les moraines d'une friche industrielle. FATHER MERRIN nous adresse un faire-part, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Zone sinistrée. Le bitume déversé vous cloue sur place, vos pas sont figés dans une démarche pachydermique, le feu aux pneumatiques vous étouffe, vos yeux pleurent d'une vision si désespérée ! Ecran de fumée, rideau ! C'est l'enfer sur Terre.
Un combo, à qui l'office départemental du Tourisme Lorrain ne dit pas "Merci".
Ecouter FATHER MERRIN c'est comme vouloir passer ses vacances à Oradour Sur Glane. On en ressort jamais indemne.
Pour en savoir un peu plus sur le groupe, il suffit de jeter un coup d'œil sur leur bio : Formé à la fin de 2009, avec des ex. CIRCLE OF HATE, FATHER MERRIN est un quatuor lorrain qui base son style sur la pesanteur du Doom Metal avec quelques touches de Stoner, ainsi que sur le chant brutal de leur frontman. Une approche sans concession nommée "Possessed Doom Metal" ! Des concerts depuis 2011 avec SPIRIT, SURTR, CALDERA et AVERYSADSTORY, sans oublier la prestation au Lezard'os Metalfest du mois de mai 2014 avec NAPALM DEATH, ASPHYX,... à l'affiche. Du lourd !
Avec le 1er titre "Hellride", on découvre un chant lancinant, hypnotisant à l'image d'un Robert Lowe de CANDLEMASS. Avec cette longue compo, comme d'ailleurs "The Albigensian Crusade", qui avoisine les sept minutes, nous sommes happés dans l'univers de FATHER MERRIN, univers hérétique baigné dans la noirceur, véritable office à une diablesse castratrice de tout espoir. On retrouve les poncifs du genre, rythmique lourde, riffs appuyés, ambiance pesante, désespérée, chant lancinant, complaintes, ô désespoir ! Mais pour qui sonne le glas ?
Un air chargé de tensions allant crescendo introduit "Dawn Of The Sixth Day" sur une ligne de guitare qui devient respirable, plus aérienne, plus insinueuse aussi. Un rai de lumière dans les ténèbres. Le batteur se distingue par son jeu sec et précis contribuant à l'identité de ce morceau.
"Lord Of Mercy", enfoncez-vous ce titre dans la tête car il vous cueille avec une intro tribale à la rythmique hachée, martelée qui n'est pas prête de vous lâcher. Aigle noir suspend ton vol, ton ombre menaçante est cause de notre cécité, et nous rend sourd à la douleur, creuse ta tombe à coups cadencés, tel est le message subliminal de ce morceau.
Je ne sais si c'est le fait d'une déshydratation naissante, ou les prémices d'alzheimer mais je vois en FATHER MERRIN un croisement contre nature entre GHOST et DEVIL'S BLOOD, vous voyez bien que je n'ai pas toute ma raison, mais je garantis que vous serez comme possédé par cette litanie doomesque qui conduira à vous prescrire un exorcisme à l'issue de l'office. Découvrir All Is Well That Ends In Hell est déjà faire acte de contrition. Allez en enfer, mes frères ! Dieu vous le rendra.
Ajouté : Lundi 18 Août 2014 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Father Merrin Website Hits: 6592
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