DRAGONSCLAW (au) - Judgement Day (2013)
Label : Killer Metal Records
Sortie du Scud : 2 août 2013
Pays : Australie
Genre : Heavy / Power Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 42 Mins
A la conquête du marché européen. C'est désormais l'objectif avoué de DRAGONSCLAW. Les Australiens sont généralement très compétents en matière de Metalcore : casquette New Era vissée sur des boucles soyeuses, short de bain Quicksilver dégoulinant sur le calbute et jardins japonais imprimés sur les bras... Autant d'attributs qui éclipsent parfois la qualité bien médiocre de leur musique, sauf si on s'appelle PARKWAY DRIVE. Mais quid du Power Metal ? En provenance d'une terre qu'on imaginait bêtement trop éloignée de nos standards européens (Allemagne, Scandinavie...) pour être fertile, ce quatuor est déjà de retour, à peine deux ans après son premier album (Prophecy), et fait tomber une sentence implacable. D'où qu'il vienne, le Metal est une religion qui se pratique de la Terre de Feu à Vladivostok, d'Anchorage à Nouméa. Il suffit que la volonté soit aussi bonne que les références et le tour est joué !
Vous serez probablement surpris d'apprendre qu'il y a du matos sur ce full-lenght ! Si le mythique Blaze Bayley est venu pousser la chansonnette sur Prophecy, Judgement Day propose aussi son lot de bling-bling. Ainsi, David Reece, ancien de la maison ACCEPT viendra crier sur l'initiale "Watching My Every Move". Une composition authentique, racée, qui plonge directement l'auditeur dans l'ambiance. Avec ce brin de JUDAS PRIEST période Painkiller dans le propos, DRAGONSCLAW déroule son Heavy / Power Metal ultra-galopant, mais qui va aussi se montrer beaucoup plus subtil. Ici, il s'agissait de marquer les esprits, et c'est chose faite. La quintessence de Judgement Day peut maintenant se volatiliser tranquillement, infuser, à l'abri du feu des projecteurs. L'instrumentale "Onset Of War", étrangement esseulée en deuxième position (alors qu'elle correspond parfaitement à l'image qu'on se fait d'une intro, c'est même trop cliché pour être vrai), dévoile plus en profondeur la personnalité des Australiens, qui vont mettre un point d'orgue à "orchester" leur Power Metal. Si la trame générale reste extrêmement traditionnelle, dans une veine 90' prononcée (j'ai tendance à penser qu'ICED EARTH menait un peu sa barque de la même façon du temps de Night Of The Stormrider), les arrangements sont beaucoup plus fantaisistes. Des nappes de synthés, des chœurs (comme au beau milieu de "Fear"), un soupçon de futurisme collant à l'esprit de la pochette et du booklet (d'ailleurs, il semblerait que DRAGONSCLAW se soit trouvé son "Eddie the Head") et voilà que les mecs se sortent admirablement du piège du has-beenisme. De plus, si Judgement Day est remarquablement écrit, il est aussi un album tout à fait raisonnable dans sa durée et dans son déroulement. Tout se passe de manière fluide, bien aidé c'est vrai par la performance de prestige de Giles Lavery, un chanteur haut-perché qui a joué les roues de secours pour WARLORD a plusieurs reprises. "Lucifer's Hammer" est d'ailleurs une belle reprise des Américains, aussi symbolique que "Battle Cry", un hommage au regretté Mark Reale (ex-RIOT) sur lequel joue Jack Starr (ex-VIRGIN STEELE).
Indéniablement, les contours de ce second opus forment l'ombre d'un succès. DRAGONSCLAW semble l'avoir compris, à tel point qu'ils viennent de faire paraître... un best-of ! Non, vous ne rêvez pas. Après seulement trois ans d'existence et deux full-lenghts, les Australiens viennent de sortir l'incontournable Fleshwounds, qui recoupe 11 de leurs meilleurs titres (sur les 19 de leur répertoire). C'est anecdotique, certes, mais ça suffit à faire retomber la moiteur légitime qui régnait dans l'air à l'issue de ce très bon disque de Power / Heavy Metal !
Ajouté : Vendredi 01 Août 2014 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Dragonsclaw Website Hits: 6148
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