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BREACH (se) - Venom (1999)






Label : Burning Heart Records
Sortie du Scud : 17 mai 1999
Pays : Suède
Genre : Post Hardcore
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 44 Mins





Quand un titre d'album décide de ne rien cacher du contenu qu'il habille, le résultat est souvent sans surprises. Mais lorsque même averti, on se retrouve soufflé par l'étonnement, c'est que le groupe ayant choisi ce nom de baptême pourtant évident à un sacré atout dans sa manche.

Mais dans les manches des musiciens de BREACH, il y avait un sacré paquet. De quoi dégoûter un joueur de poker professionnel. Parce que ces mecs là, sans bluffer, pouvaient remporter la mise pratiquement à chaque fois. Et ne comptez pas sur la chance pour expliquer ça, parce qu'il n'en est rien. Ils savaient jouer, c'est tout. Ils savaient tirer les bonnes cartes, ils savaient lire en l'adversaire et poser sur le tapis leur jeu, sans broncher.
Et en cette apocalyptique année 1999, ils avaient une sacrée main les salauds. Après tout, on n'appelle pas son album Venom pour rien. Dans ce cas là, on sait ce qu'on fait. On connaissait leur potentiel depuis It's Me God, on les savait capables du meilleur, du plus bruyant, du plus personnel, mais peu d'entre nous se doutaient d'une telle déflagration. Pour la première fois de leur jeune carrière, les suédois explosaient tout, et jetaient leurs forces dans la bataille, sans rechigner.
A titre d'exemple, Vulgar Display Of Power de PANTERA n'était qu'une vague chiquenaude à peine digne de remettre un quidam impoli à sa place. En allant plus loin, même Reign In Blood ne tient pas la comparaison. Pas plus de dix minutes en tout cas. Sur Venom, BREACH a démontré que pendant trois quart d'heures, on pouvait faire monter la pression dès les premières mesures, et ne plus la relâcher ensuite. Plus qu'impressionnés, nous finissions à l'époque flapis, estomaqués par le terrible souffle qui venait de nous emporter.

Nous l'ignorions bien sur au moment de l'écoute de cet album, mais Venom était le disque le plus abrupt de BREACH. Kollapse et Godbox allaient travailler la colère au point de la rendre présentable, et affiner la frappe, non pour séduire les réfractaires, mais pour la transformer en piqûre mortelle et insidieuse. Le venin allait plus tard s'infiltrer dans nos veines sans que nous nous en doutions, mais pour l'instant, le serpent ne louvoyait pas. Il se présentait de face, prêt à planter ses crocs dans nos membres, avant de nous coucher pour le compte. Et pas d'antidote pour ça, trop rapide. Trop fort, trop torturé, trop... tout.

Doté du son le plus énorme de leur courte carrière, les BREACH avaient décidé d'enfoncer toutes les portes. Avoir une production aussi compacte sans pour autant dissimuler les finesses de compositions en disait long sur leur talent. Parce qu'au delà de l'assaut sonore en bonne et due forme, leurs morceaux étaient tout sauf des bombardements gratuits et aléatoires. On sentait en arrière plan un travail énorme pour transformer ce raid ultime en charge victorieuse. Un rythme atypique, une ligne de basse en avant, un chant légèrement en retard... Certes, aucune démonstration tape à l'oeil, mais comme leurs compatriotes de REFUSED, un goût prononcé pour les structures pas si simples qu'elles n'en avaient l'air.

Venom était justement le LP qui fracassait de front les ouvertures les plus franches de NEUROSIS et l'activisme névrotique de REFUSED. Comme ça, sans en avoir l'air. Et si "Helldrivers", le titre le plus alambiqué partait en éclaireur, c'était une fois de plus par volonté de brouiller les cartes. Tempo lent, hurlements tronçonnés, puis un long segment central atmosphérique, rien de mieux pour guider les aveugles droit contre un mur.

Mais BREACH avait décidemment envie d'ôter le masque et rapidement. Alors dès le bien nommé "Murder", il n'y avait plus aucun doute. Moins de trois minutes de largage, et la lande est déjà cramée à tout jamais. Mais ils trouvaient quand même le temps d'y glisser façon chausse pied un ultime break grouillant de méchanceté, avant de tout envoyer paître une bonne fois pour toute. Même UNSANE n'avait jamais été aussi loin dans l'agression abjecte. Soulignons - c'est d'importance - une fois de plus le travail phénoménal accompli par la rythmique (Venom sera suivi de la première tournée à deux batteurs, à la NOMEANSNO, et je peux vous garantir qu'aucun des deux n'était là par hasard...), qui ouvre, referme, s'élargit, se referme, offre des pistes, et permet aux guitares s'envoyer leur sauce sans jamais laisser le bol déborder. Fabuleux.

Pourquoi pas, autant essayer de comprendre après tout. Venom, c'était la harangue hargneuse du Hardcore le plus vindicatif, l'enrobage Metal puissant, et le côté "je m'en tape je fais ce que je veux" des productions Indie. C'est peut être ça qui leur a fermé les portes de la gloire. Trop le cul entre deux chaises. Trop Metal pour le public Core, trop enragés et revendicatifs pour le public Metal. Alors qu'UNSANE refusait les moyens de production susceptibles de les faire sonner trop "clinquant", BREACH se permettait le luxe d'un enrobage dont bon nombre de formations Hardcore rêvaient... Alors, on essayait de les comparer pour les situer... BOTCH, NEUROSIS, UNSANE. Certains ont même cité VOÏVOD, ce qui parait assez logique dans cette façon de déconstruire un style pour en accoucher d'un nouveau... Mais qui a dit qu'il était besoin de faire des comparaisons ?

Et qui à part Tomas Hallbom pouvait chanter des trucs comme "Hide the proof, kill the witness, no trace of evidence. Commit the deadly sin, oh Lord, this is grace." sur "Murder" ou ce vers aussi abscons qu'effrayant "Waking up, finding your dead wife beside you, receiving a letter in the mail, you are dying of a deadly disease." dans "Pleasuredome"? A part Christian Fetish, je ne vois pas. En tout cas, pas avec cette conviction glaçante.
Et il fallait bien au groupe (en rupture de bans à l'époque) trois drummers pour coucher sur pistes de tels numéros rythmiques d'équilibristes. Qui d'autre que les suédois pouvaient chalouper des instrumentaux au point de les transformer en proto Bossa/ Funkcore, basse gironde en avant à faire rougir de honte les doigts de Geezer Butler ("Black Sabbath"), et percussions sanguines qui donneraient des complexes à Igor Cavalera ("Diablo", groovy en... diable justement) ? Oui, vous non plus n'avez pas de réponse.
Mais BREACH n'était pas groupe à réponses. C'est sans doute pour ça que Hallbom refusait de voir ses lyrics imprimés sur livret. Trop personnels, trop thérapeutique. Pas touche.

Ce qui ne l'empêchait pas de hurler comme jamais sur fond de contretemps enivrants ("Common Day", presque Jazz Core, et qui ferait baver d'envie les DILLINGER), de s'arracher le larynx sur un up tempo incendiaire ("Hell Is My Witness", où le morceau que CONVERGE cherche à composer depuis dix ans), de friser l'arrêt cardiaque Rock ("Ghee", plus REFUSED que jamais), ou de syncoper comme un démon sur le morceau le plus balancé de son répertoire ("Path Of Conscience", sans doute un des plus hauts faits du combo).... Ou de se taire, le temps des deux instrumentaux déjà cités.

Si la plupart des fans (et Thomas aussi, la plupart du temps) laissent sur un piédestal le phénoménal Kollapse, j'ai une "tendresse" toute particulière pour Venom, qui reste pour moi un sommet de violence, pour une fois non contenue. Jamais album de Hardcore ou affilié n'avait autant joué avec l'espace sonore, au point de le rendre si étouffant. Etouffant, c'est le mot...

Mais comme je le disais précédemment, quel album de BREACH n'est pas essentiel ? Kollapse était l'album d'adieu, celui qui laisserait le souvenir le plus marquant. Venom ne s'embarrassait pas de principes. Il ne voulait pas laisser de souvenirs. Sauf une vague impression d'avoir vécu quelque chose qui ne se reproduirait plus jamais, sans vraiment savoir quoi.



Ajouté :  Mardi 29 Juillet 2014
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
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Hits: 7320
  
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