ANTHOLOGIE DU HARD ROCK : De Bruit, De Fureur Et De Larmes (2008)
Auteur : Jérôme Alberola
Langue : Français
Parution : novembre 2008
Maison d'édition : Camion BLanc
Nombre de pages : 492
Genre : Psychanalyse du Hard Rock
Dimension : 15 x 21 cm
ISBN-13 : 9782357790001
Dans toutes les réalités de l'humanité il y aura toujours ceux qui poseront les questions existentielles, et ceux qui tenteront d'y répondre. Pourquoi sommes nous sur cette terre, comment y sommes nous parvenus, où allons nous, que faisons nous, pourquoi le Rock, pourquoi le Hard, pourquoi le Hard-Rock et dans quel état j'erre ?
Il aurait été fort simple pour l'auteur de tomber dans le piège du psycho-analytique sans intérêt, tout le monde n'est pas né pour épouser Ariel « Ultra »DOMBASLE et engendrer des recueils psychosomatiques de la souffrance humaine. Vous l'aurez donc compris, point de BHL dans cet ouvrage. Toutefois y ai-je trouvé quelques similitudes !
Ouille, celle la elle fait mal !
Et oui que voulez-vous, j'ai mis plus de trois mois à parachever ce pavé de quasi 500 pages !
C'est que voyez vous je ne suis en accord sur pratiquement aucun point du dit livre. Vous pouvez alors aisément imaginer quelles difficultés j'ai pu éprouver en forçant ma nature à rester perméable à ce genre de discours. Imaginez un petit peu que même les groupes qui auraient pu nous rassembler ne font que nous diviser de plus belle. Les albums que notre ami cite comme étant les best-sellers de leurs géniteurs ne sont pour moi que des seconds couteaux dans leur discographie respective. Je n'ai aucunement le besoin de vous citer des exemples précis car je me mettrais alors dans la position de ceux que je dénonce.
Mais parlons tout de même quelque peu du contenu et de ce que je vais directement appeler ses dérives. Et nous voici présentée une énième théorie sur la mort du Hard-Rock, non pas que celle-ci ne soit pas dénuée de sens mais je me demande depuis 1981 quelle peut être l'intérêt de ce genre de dissertation ?
Mais pourquoi cette date en particulier me direz-vous, simplement parce qu'elle représente l'année où l'Obélix que je suis est tombé dedans. Mais pas de chance pour moi, car les crasseux aux cheveux longs qui venaient de me faire découvrir ce mouvement qui mène encore ma petite existence, m'expliquaient dans le même temps que j'arrivais trop tard. En effet pour eux le Hard-Rock était mort l'année précédente en simultané avec un de ses pairs fondateurs, BON SCOTT. Ils voyaient tous l'arrivée de ce qui ne s'appelait pas encore la NWOBHM comme, je cite, une « Tapettisation » du Rock Dur !
Ce qui ne les empêcha pas l'année suivante de m'expliquer que notre musique venait de mourir une deuxième fois avec l'avènement de Bruce DICKINSON au sein d'IRON MAIDEN !
Quoi ?
On avait viré PAUL ?
Mais comment le quintette britannique allait pouvoir s'en relever ?
Cette fois ci j'en étais sûr, ils avaient raison, je venais d'assister au décès de ce qui m'avait transporté si loin !
Et je me repassais en boucle I'm a Rebel et Breaker en me répétant à l'infini que plus jamais je n'aurais la chance de découvrir de tels albums. ACCEPT ne me fit pas mentir en sortant en 1982 Restless And Wild que je n'ai toujours pas cessé de faire tourner tant cet opus est monstrueux !
Et que dire de Number Of The Beast sortit la même année ?
Je jurais alors mordicus que l'on ne m'y reprendrait plus, et c'est pourtant en 1988 avec Seventh Son of a Seventh Son que je retombe dans mes travers en affirmant que l'intromission du synthétiseur signait la popularisation du Metal et donc sa mort. C'était que j'étais plein de principe moi Monsieur, et c'est bien entendu dans les musiques extrêmes que je trouvais alors l'absolution et le refuge dont j'avais tant besoin.
Vous comprenez donc que le huitième chapitre du bouquin qui nous intéresse aujourd'hui, intitulé « L'impensable conclusion... », n'a ravivé en moi que de mauvais souvenirs sur des analyses que je trouve parfaitement inutiles et vaines !
Alors non Monsieur Jérôme je ne peux en aucun cas être en accord avec les conclusions de votre œuvre, et pourtant...
Que ce livre est merveilleusement bien écrit !
Quel talent faut-il pour arriver à faire transpirer des émotions aux travers de quelques caractères jetés sur une page blanche ?
La description faite de certains concerts a réussi à me remémorer certaines odeurs, certaines ambiances et plus que tout certains sentiments comme celui de me rendre à une messe noire où seuls les adeptes les plus fervents pouvaient assister.
Je reste bien entendu en désaccord complet sur le constat de l'auteur érigé sur son analyse personnelle, mais également sur ses choix d'albums pour imager ce que fût cette période. Mais après tout qui suis-je pour mettre en avant mes goûts personnels plus que les siens ? Qu'est-ce qui me donne le droit de croire que mes albums favoris vont être ceux des autres ? Qu'est-ce qui m'autorise alors à détruire « cette sorte de grimoire » (Cf Zégut) par mes mots acerbes ?
Rien !
Ce livre est tout simplement indispensable à tous ceux qui ont aujourd'hui moins de trente ans afin de leur faire partager ce qu'a pu être notre temps bénit, mais aussi à tous ceux qui ont plus de trente ans pour les replonger et pourquoi pas les faire revenir !
La nostalgie d'une époque n'empêche en rien de vivre pleinement celle que l'on traverse, et nom de nom que le Metal est encore bien vivant !
Ne reste qu'à vous de ne pas l'achever !
Hé Jérôme, On R'met ça ?
Ajouté : Vendredi 10 Juillet 2009 Chroniqueur : Oncle Machin Score : Lien en relation: Camion BLanc Website Hits: 60221
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