SILENT OPERA (FRA) - Act One (2010)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 1er septembre 2010
Pays : France
Genre : Gothic Metal symphonique
Type : EP
Playtime : 6 Titres - 33 Mins
Après tout, malgré le retard accumulé, le timing n'est peut-être pas si mauvais pour évoquer Act One, le premier EP de SILENT OPERA. Trois longues années après sa parution, nous nous retrouvons à seulement quelques encablures de Reflections, un debut-album à paraître le 21 février 2014 sur Massacre Records. Preuve en est que depuis tout ce temps, Act One n'était pas nommé ainsi pour des queues de cerises et qu'un second volet était bel et bien en préparation. On appréciera d'ailleurs le côté perfectionniste et très pro des Basques à l'approche de cet opus, eux qui ne brillaient pas forcément d'une élégance visuelle à l'époque de la sortie de ce qui ressemble davantage à un buvard qu'à un véritable EP visant à lancer une carrière. SILENT OPERA tâtonne, SILENT OPERA se cherche et il semblerait que SILENT OPERA se soit trouvé. Réponse dans un avenir plus proche que jamais.
En attendant, on dispose toujours d'Act One pour témoigner des efforts consentis. La première chose que j'aimerais relever, c'est que le line-up de l'époque est quasi le même que celui d'aujourd'hui (un changement de claviériste tout de même). On peut donc envisager que Reflections sera plus ou moins proche dans l'esprit que cet opus, qui dispose de nombreuses ressources. S'orientant vers une sorte de Dark / Gothic / Black Metal orchestral, lyrique et mélodramatique, la musique de SILENT OPERA est un concept à elle-seule. On pourrait facilement la résumer comme étant du Metal à chanteuse, sauf que la belle Laure Laborde combat perpétuellement de sa voix cristalline le chant rauque et mordant de Steven Schriver, instaurant par la même occasion une forme de dialogue entre le Bien et le Mal, la Belle et la Bête. A titre personnel, je préfère nettement l'art du dialogue chez MELTED SPACE, mais pour un groupe qui jouit d'un CV rachitique, c'est déjà pas mal fait. La production est honnête, chaque élément étant logé à la même enseigne, tout ça engendre inconsciemment un équilibre mélodique et technique entre les instruments et les arrangements. Malgré ça, Act One n'est pas forcément un essai mémorable dans le sens où musicalement, ces différents ingrédients ont déjà été travaillés. Entre ambiances gothiques, macabres, baroques et religieuses, le Metal de SILENT OPERA se perd un peu en chemin, s'orientant parfois de façon très catégorique dans une direction qui tombe comme un couperet inattendu. Je pense notamment à "The Fall", laquelle adopte un air vicelard de Black Metal, comme pour mieux morceler un album très riche et composé. C'est aussi l'occasion pour moi de souligner que si cette œuvre se présente davantage comme un EP sur la forme (6 titres pour 33 minutes), sur le fond, il s'agirait presque d'un premier album studio, tant sa solidité et sa structuration ressemblent aux paramètres d'un LP.
Sans se mentir, si Act One rivalise de bons sentiments pour présenter du mieux possible l'entité SILENT OPERA, ce n'est pas non plus une révélation à se taper le cul par terre. Tout en ayant trouvé son filon, les Français vont devoir affiner un peu la chose pour prétendre à mieux au cœur de cette sphère romantico-flamboyante toujours domptée par les mêmes noms. La réponse consistera, j'en suis persuadé, en quelques simples réflexions.
Ajouté : Mardi 22 Avril 2014 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Silent Opera Website Hits: 6736
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