DEATH ANGEL (usa) - The Dream Calls For Blood (2013)
Label : Nuclear Blast
Sortie du Scud : 11 octobre 2013
Pays : Etats-Unis
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 48 Mins
Oh, ça va être brutal ! Il y aura le côté agressif du dernier album, avec des structures plus malsaines !
Mark Osegueda n'a pas réfléchi bien longtemps quand on lui a demandé des détails sur le successeur de Relentless Retribution. Peut-être la fatigue d'un show entièrement dédié à The Ultra-Violence aura-t-elle eu raison de sa discrétion ? Mais avec aujourd'hui The Dream Calls For Blood entre les mains, impossible de ne pas y voir une préméditation. Le coup a été minutieusement calculé, précieusement concocté dans la moiteur d'une Bay Area qui voit revenir en 2013 un de ses fils, devenu homme parmi les hommes, loup parmi les loups, comme en atteste la confiance renouvelée à l'excellent Brent Elliott White pour une pochette placée pour la seconde fois d'affilée sous le signe du loup. Quelque part, je pense que DEATH ANGEL est parti pour savourer cet esprit de meute qui lui colle au pelage depuis cette "bénédiction" qu'a été l'arrivée de Damien Sisson et Will Carroll en 2009, deux white guys, comme le soulignait ironiquement Osegueda.
Une résurrection ? Oui. Car vous devez vous préparer, au moins psychologiquement, à revoir vos positions concernant DEATH ANGEL. Bien sûr, personne ne viendra détrôner The Ultra-Violence, comme personne ne viendra détrôner Breaking The Silence de HEATHEN par exemple. Il y a ces albums qui trusteront à jamais le cœur des gens pour avoir été des pierres angulaires. Et il y a ces albums qui jouissent d'une toute autre technologie, de toutes autres circonstances, et qui viendront frapper à la porte de l'anthologie. The Dream Calls For Blood, parce qu'il représente ce qu'il représente, sera de ces disques, sans conteste possible le meilleur cru de l'Ange de la Mort depuis une bonne tripotée d'années. J'aimerais dire "depuis The Ultra-Violence", mais c'est un jugement que je garde jalousement. En tout cas, le côté fucking evil dépeint par Osegueda en interview ne tarde pas à s'affirmer. Les premières notes de "Left For Dead" sont glaçantes comme l'artwork. Et le premier riff, bestial, tranchant, comme les crocs de la bête. Jason Suecof est encore passé par là, avec sa manie caractéristique de doper la surface sonore de chacune de ses productions. Pour le coup, si ça colle mieux aux groupes de Death / Deathcore dont il s'occupe habituellement (JOB FOR A COWBOY, THE BLACK DAHLIA MURDER, WHITECHAPEL...), ça ne desservira pas The Dream Calls For Blood, qui capte uniquement l'essentiel : explosivité et intensité. Des vibrations cardiaques renforcées par la vitesse de la section rythmique, qui rend au Thrash goguenard entendu sur "Absence Of Light" ses lettres de noblesse. Jamais cet opus ne ralentit sa progression, si ce n'est pour mieux hypnotiser le chaland ("Detonate"). Mieux encore. Osegueda et les siens s'offrent le luxe de compositions extrêmes et abouties, comme l'épique "Fallen" ou la sombre "Succubus", qui débordent de cette haine frénétique et de cette obscurité qu'ont voulu délibérément injecter les Californiens à leur petite affaire.
Il était évident qu'avec ce septième enfantement, DEATH ANGEL n'irait pas au-delà des limites qu'il avait franchies il y a précisément 26 ans. Mais, puisqu'il y en a toujours un, fort de The Dream Calls For Blood, le groupe pourra prétendre à un retour sur le devant de la scène des plus légitimes. Il n'y avait qu'un Osegueda en forme olympique pour répandre aussi nerveusement le sang et s'en délecter avec un sourire vampirique. D'ailleurs, ce n'est pas faute de nous avoir prévenus.
Ajouté : Lundi 21 Avril 2014 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Death Angel Website Hits: 6782
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