A l'aube de la réédition de morceaux datant des débuts de SHINING, le tourmenté, extravagant (dans le sens le plus obscur du terme) et génial leader du groupe a accepté de répondre à nos questions. Niklas Kvarforth nous parle aussi bien du projet 8 ½ – Feberdrömmar I Vaket Tillstånd qui lui tenait à cœur depuis longtemps, que des ses choix artistiques. Définitivement un drôle de personnage que Niklas...

Line-up : Niklas "Kvarforth" Olsson (chant), Euge Valovirta (guitare), Peter Huss (guitare), Christian Larsson (basse), Ludvig Witt (batterie)

Discographie : Submit to Selfdestruction (EP - 1998), I - Within Deep Dark Chambers (2000), II - Livets Ändhållplats (2001), III - Angst, Självdestruktivitetens Emissarie (2002), Through Years Of Oppression (compilation - 2004), The Darkroom Sessions (compilation - 2004), IV - The Eerie Cold (2005), Dolorian / Shining (SPLIT – 2004), V - Halmstad (2007), VII: Född Förlorare (2011), Redefining Darkness (2012), 8 ½ – Feberdrömmar I Vaket Tillstånd (2013)

M-I Interviews du groupe : SHINING (se) - Niklas "Kvarforth" Olsson (Avril-2007), SHINING (se) - Niklas "Kvarforth" Olsson (Sept-2013)

Traduction : CyberIF.


Metal-Impact. A l'heure actuelle, quel regard portes-tu sur Redefining Darkness ?
Niklas "Kvarforth" Olsson. C'était un album très soigneusement pensé depuis le tout début. Malheureusement, il n'a pas eu la promo, ou même la distribution adéquate pour que ce lui soit favorable. Du coup, cette mésaventure nous a laissés un goût plutôt amer en bouche. Mais de façon plus positive, ça nous a également rendus plus déterminés que jamais.

MI. Redefining Darkness est sorti il y a moins d'un an. Je suppose que vous travaillez sur 8 ½ – Feberdrömmar I Vaket Tillstånd depuis un moment, non ?
Niklas. Comme 8 ½... est en fait composé de vieux enregistrements démos qui ont été retravaillés, je dirais non, même si tout cela a commencé il y a plus de dix ans.

MI. Comment vois-tu ce disque ? Est-ce juste un ré-enregistrement de pistes de Livets Ändhållplats et Angst pour toi ?
Niklas. Premièrement, ce n'est pas un nouvel album. Deuxièmement, ce ne sont pas des ré-enregistrements. Ce sont, comme je viens de le dire, de vieilles démos originelles que j'ai enregistrées pour HELLHAMMER avant d'entrer en studio (on ne répétait pas du tout à l'époque). Ces morceaux ont ensuite été illégalement distribués par un label allemand et quand on a commencé à réclamer nos droits, retrouver ces enregistrements était une de nos priorités majeures. Néanmoins, comme les originaux n'étaient composés que de deux guitares et d'une boite à rythme, on voulait les terminer, pour pouvoir offrir à nos fans quelque chose d'unique plutôt qu'une simple sortie officielle de quelque chose de déjà sorti.

MI. Ces six morceaux sont très peu joués sur scène... Pourquoi celles-là particulièrement ?
Niklas. J'avais les démos enregistrées pour ces morceaux, et on n'avait aucun intérêt à en enregistrer d'autres pour ce disque.

MI. Pour cette sortie, vous avez de nouveau travaillé avec le claviériste norvégien Lars Fredrik Frøislie. Ce qu'il a fait avant est très éloigné du Metal en général. Qu'est-ce qui vous a orienté vers lui ?
Niklas. Lars travaille avec nous depuis l'album VI. Et le fait qu'il ne travaille pas seulement avec la communauté Metal est plus un avantage qu'un inconvénient à mes yeux. Mais il a aussi travaillé avec des groupes comme LINGUA MORTA, ENDEZZMA et ANGST SKVADRON qui sont tous, je crois, catalogués comme de la "musique Metal".

MI. Pourquoi cet opus n'est-il pas sorti sous Spinefarm Records ? Dark Essence vous a proposé un meilleur contrat ?
Niklas. Parce que nous avons quitté Spinefarm plus tôt dans l'année. Dark Essence n'est pas arrivé avec une meilleure offre mais on trouvait qu'une alliance entre nous, pour cette sortie en particulier, était une idée plutôt intéressante.

MI. Qu'espérez-vous prouver ou dire avec 8 ½ – Feberdrömmar I Vaket Tillstånd ?
Niklas. Que nous sommes toujours là à nous battre évidemment.

MI. Ferez-vous une tournée pour promouvoir cette galette ? Quelques concerts en France ?
Niklas. Il y a une tournée en novembre/décembre où on fera trois arrêts dans notre France bien aimée. Votre venue est obligatoire. On vous promet une nuit avec beaucoup, beaucoup de surprises. Même si on vient de voir que le jour où nous jouons à Paris il y a aussi un festival où nos potes de MORTUARY DRAPE jouent, ce qui est un peu triste. Cependant, je crois que je n'ai pas besoin d'expliquer davantage à quelle cérémonie vous devez participer.

MI. Le dernier concert de SHINING en France était au Hellfest 2012. Quels en sont tes souvenirs ?
Niklas. Je dois dire que le Hellfest est un très bon festival, et on vient juste d'accepter d'y retourner en 2014, alors soyez parés ! L'an dernier, par contre, j'ai amené ma grand-mère qui voulait voir GUNS N' ROSES, ce qui n'était peut-être pas la chose la plus intelligente que j'ai pu faire. Mais le show était bon, et c'est ce qui compte finalement.

MI. La relation entre les membres du groupe est-elle toujours aussi irrégulière que tu l'as laissé entendre dernièrement ? Tu penses qu'il y a une raison à ça ?
Niklas. Oui et non. Je demande la perfection et, à plusieurs reprises, je finis par être violent et agressif quand mes demandes ne sont pas satisfaites, alors va savoir. C'est mon enfant, et les autres sont engagés pour suivre ses volontés, donc les comportements incorrectes sont inacceptables.

MI. Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur ta relation avec Erik Danielsson et WATAIN ?
Niklas. Ce n'est pas un secret que j'apprécie énormément WATAIN et les soutiens peu importe ce qu'ils font. Mais pour ce qui est de discuter de ma relation privée avec Erik ou n'importe quel autre membre du groupe d'ailleurs : non.

MI. En 2007, lors d'une interview que tu nous as accordée (la plus vue sur notre webzine), tu as dit que les seuls artistes qui t'influençaient étaient BURZUM, MUSE, KENT et STRID. Est-ce toujours le cas ?
Niklas. Ces artistes ont fait de moi ce que je suis musicalement mais, bien sûr, chacun est inspiré par autre chose également. Il y a toujours de nouvelles ténèbres à découvrir si on a simplement la patience et la passion nécessaire pour les rechercher.

MI. Il n'y a pas de problèmes avec le groupe norvégien du même nom ?
Niklas. En fait si, il y a un problème, mais plus pour eux que pour nous.

MI. Est-ce que tu peux nous parler de ton livre sorti fin 2012 ("When Prozac No Longer Helps") ? Était-ce une thérapie, un exécutoire, ou une libération pour toi ? Quelle a été la réception ?
Niklas. C'était par pure nécessité d'avoir les paroles traduites pour éviter d'avoir des questions dessus à chaque fois. La première édition a été écoulée plus vite que l'on aurait jamais pu l'espérer, et la deuxième édition vient juste d'être publiée.

MI. Il est dit qu'une de tes pratiques est de boire ta propre urine. Tu aimes provoquer, quel est le but de tout ça ? Es-tu vraiment la personne que tu montres au monde ?
Niklas. A certaines occasions, j'ai bu ma propre urine, oui. Si tu veux savoir pourquoi, je te suggère de rechercher dans des interviews données à l'époque. Jouer un rôle aussi intense pendant presque dix-sept ans n'aurait pas été possible pour n'importe quel être humain.

MI. Quelle est la chose la plus absurde que tu as faite ?
Niklas. Perdre mon temps pour d'autres personnes et leurs désirs misérables.

MI. Je te laisse terminer l'interview. Soit juste plus original que "J'espère que vous apprécierez cet album" stp...
Niklas. J'espère que vous apprécierez cet "album".