GAMMA RAY (de) - Master Of Confusion (2013)
Label : earMusic
Sortie du Scud : 15 mars 2013
Pays : Allemagne
Genre : Power Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 48 Mins
Vous vous souvenez de "La Zizanie", 15ème volume des aventures de notre fierté nationale (non, pas Jamel Deux-Bouses ni Franck Ribéry) Astérix le Gaulois ? On y voit Abraracourcix, ce bien brave chef un peu soupe-au-lait en train de préparer fièrement devant un bouclier éclatant son discours d'anniversaire : "quelle surprise, mes amis, je reste sans voix ...". Evidemment, le mec, il sait très bien que tous les moustachus du village vont lui préparer un banquet et lui offrir les mêmes cadeaux que d'habitude : un glaive forgé par Cétautomatix, un menhir taillé par Obélix (par contre on ne sait pas si la femme d'Agecanonix lui taille quelque chose), un poisson empaillé par Ordralfabétix, etc...
Et ben, avec GAMMA RAY, c'est la même. Que déboule un nouvel album ou un EP comme ce Master Of Confusion, on pourra s'adresser de la sorte au père Hansen : "quelle surprise, Kai, on en reste sans voix". Je vous le donne en mille, la nouvelle version de "Send Me A Sign" (PowerPlant), ou de "Heaven Or Hell" (No World Order), ou de "Time To Live" (To The Metal ) se nomme donc Master Of Confusion. Celui-là, c'est un peu le glaive offert par le forgeron à son sanglier de chef, il brille, il envoie bien, il taille sévère, mais on l'a déjà 53 fois en stock. Et le titre d'ouverture, le très bon "Empire Of The Undead" sonne étrangement comme le JUDAS PRIEST énergique de l'époque "Freewheel Burning". Non en fait on dirait même le riff du "Motorbreath" de METALLICA ... On ne va pas répéter la même chose au sujet de GAMMA RAY, alors pour l'analyse critique du chroniqueur qui veut faire du zèle, n'hésitez pas à vous rendre sur les chroniques précédentes du quartet allemand. Je vous certifie juste que les soli de Hansen et de Henjo Richter déchirent tout, comme d'habitude.
Alors ce mini-album présente tout de même quelques avantages. Avant tout, il convient de préciser qu'il dure presque une heure (avec des titres live, certes ...) alors que les albums de certains n'excèdent pas les 40 minutes ... Bon effectivement, si c'est pour nous remplir un CD avec des reprises inutiles comme le "Death Or Glory" d'HOLOCAUST, quel intérêt ? A l'inverse, le "Lost Angels" de SWEET (incroyable comme on dirait du QUEEN !) est repris avec une classe et un enthousiasme que l'on ne pourra jamais enlever à Hansen et sa bande ... dont fait maintenant partie le batteur Michael Ehré, puisque Dan Zimmerman a démissionné en 2012. Il en avait peut-être marre de jouer "Send Me A Sign", "Heaven Or Hell", et "Future World" tous les soirs, mais bon, bref, il est parti.
En guise d'adieu à son batteur, GAMMA RAY offre en deuxième partie de Master Of Confusion une série de morceaux enregistrés à Bochum (prononcez "Boroume" et pas "Bochume"). Histoire de s'éclater une dernière fois sur des plus-ou-moins classiques du combo, quitte à dépoussiérer le génial "The Spirit" (qui date quand même de 1991, sur Sigh No More), à pousser la chansonnette avec Michael Kiske qui sublime sans forcer "Time To Break Free", à rappeler que "Farewell" est une bien belle ballade, et à rejouer ce "Wings Of Destiny" témoin d'un album fort sous-estimé et pourtant incontournable dans le domaine du Power Metal, à savoir Power Plant. Par contre, Kai, "Insurrection" et ses interminables 12 minutes, t'étais pas obligé ...
En tous cas, ces six morceaux captés sur scène rappellent qu'à une certaine époque, GAMMA RAY se voulait inspiré. Il serait bon de se servir de ça pour redorer un peu le blason d'un groupe qui tourne en rond depuis plus d'une décennie. Ce serait une bonne surprise !
Ajouté : Vendredi 07 Mars 2014 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Gamma Ray Website Hits: 6566
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