Après un « Century child » qui avait déçu de nombreux fans de la grande époque d’ « Oceanborn », ainsi qu’un single « Nemo » prometteur bien qu’un brin prévisible, les cinq finlandais de Nightwish étaient attendus au tournant pour ce cinquième album studio. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est à la hauteur de nos espérances !

Le premier élément important à noter est la présence dans cet album de l’orchestre symphonique de Londres sur 9 morceaux. Ceci apporte une nouvelle dimension symphonique à la musique du combo finlandais. Sur cet album aux compositions particulièrement puissantes et travaillées, le groupe aborde des thèmes aussi variés que le génocide des Indiens d’Amérique du Nord dans « Creek Mary’s blood », la vie dans un bar dans « Wish I had an angel », le chant des sirènes dans « The Siren » ou encore la lutte contre la maladie dans « Higher than hope ». Les titres alternent riffs heavy à souhait (« Romanticide », « Dead gardens »), refrains magiques et inoubliables (« Dark chest of wonders », « Nemo », « The siren »), et envolées lyriques envoûtantes, notamment sur « Ghost love score », titre de 10 minutes qui est sans conteste le plus ambitieux et abouti du groupe. Nightwish signe également avec « Kuolema tekee taiteilijan », entièrement chantée en finlandais, sa plus belle ballade depuis le magnifique « Sleeping sun ». La chanteuse, Tarja, figure emblématique du groupe, chante mieux que jamais sur cet album, sa voix se fait moins lyrique sur certains titres et gagne ainsi en émotion et en intimité, et les paroles de Tuomas sont d’une grande qualité et d’une grande maturité. La rythmique assurée par Marco et Jukka est toujours irréprochable et Empuu prouve à nouveau qu’il est un guitariste de talent, bien que les orchestrations soient plus mises en valeur que la guitare.

Bref, « Once » est un excellent album avec lequel Nightwish s’affirme définitivement comme leader de la scène Metal à chanteuse, et qui ravira les fans ainsi que les néophytes. Une dernière pensée me vient à l’esprit après avoir écouté cette petite perle de Metal symphonique : comment vais-je pouvoir patienter jusqu’au 21 novembre 2004 avant de voir ce fantastique groupe en live au Zénith ?