STAGNANT WATERS (FRA/no) - Stagnant Waters (2012)
Label : Adversum
Sortie du Scud : 29 octobre 2012
Pays : France / Norvège
Genre : Metal Industriel Experimental
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 46 Mins
Bien que STAGNANT WATERS ne doit pas vous dire grand-chose, je pense que PRYAPISME vous parlera un peu plus. En effet, STAGNANT WATERS compte dans ses rangs un des membres de ce groupe, qui s'est fait connaître récemment avec l'album Hyperblast Super Collider (qui est une tuerie au passage). Bref, passons au vif du sujet.
On peut séparer l'album en trois parties. La première est composée des deux premiers morceaux ("Algae" et "ССАЕР ЦНАПЯЛ ПНОИ ТАТ"), qui nous envoient des mélodies complètements déstructurées. C'est facile de se perdre sur ces deux premiers titres, les riffs sont agressifs et confus, leur enchaînement est imprévisible. Nous sommes face à un véritable chaos musical.
La deuxième partie, qui comporte les trois pistes suivantes, fait office de transition entre l'introduction et la conclusion. "Of Salt And Water" a une structure plus standard, malgré certains écarts qui seront facilement pardonnés vu l'élan "WTFesque" des deux précédents titres. "Castles" est intéressant, le morceau se compose de 4 parties bien distinctes. C'est la piste centrale de l'album et sa structure en fait un morceau pivot entre les différentes parties. Une première instrumentale à la limite du Death mélodique, une deuxième plutôt Brutal Death technique, une troisième plus orientée Black Metal et enfin, la conclusion du morceau qui nous livre une mélodie au piano sombre et glauque.
"Concrete" est le morceau le plus court de l'album, et aussi le plus incohérent. On a l'impression que les instruments ont décidé de jouer chacun un truc différent dans leur coin. C'est peut-être le titre le plus difficile à écouter et malgré sa courte durée, il reste très inaccessible, clôturant la deuxième partie de transition.
La dernière partie qui clôture l'album est faite de morceaux bien plus lourd et plus ambiancés que les précédents. C'est assez évident sur "Bandaged In Suicide Notes" (qui me fait affreusement penser à "Suicide Tutorials" de BLACKLODGE) pour le côté lourd et sur "Axolotl" pour le côté ambiancé. Ces deux pistes comprenant d'ailleurs quelques éléments de "chiptune" (communément appelé du 8-bits) qui s'intègrent parfaitement bien au tout.
La piste finale de ce Stagnant Waters, "From The Breaking Neck To Infinity", est très industrielle et remplie de contretemps Malgré tout, on sent que ceux-ci sont parfaitement à leur place et qu'ils sont voulus. Le titre s'achève sur une ambiance bien dérangeante qui pose la pierre finale de l'album.
Globalement, l'écoute de STAGNANT WATERS donne un sentiment de confusion, voire même de folie sur les premières et dernières pistes, sentiments renforcés par le côté imprévisible des titres et les contretemps quasi-systématique de "From The Breaking Neck To Infinity". J'ai eu beaucoup de mal à écouter l'album en entier. Non pas que ce soit mal fait, mais ce manque de cohérence m'a bloqué et je n'ai pas réussi à entrer dans l'ambiance que l'album tente d'établir. Malgré tout, ce fût une expérience intéressante, et certains titres comme "Algae" ou "Castles" sont des morceaux que je réécouterai avec plaisir.
Ajouté : Vendredi 28 Février 2014 Chroniqueur : Aarson Score : Lien en relation: Stagnant Waters Website Hits: 5914
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