Amis suicidaires, tristes et torturés, voici la nouvelle désolation du DSBM ! THY LIGHT revient après 6 ans de pause, afin de marquer une fois de plus le milieu, comme ils l'avaient fait auparavant avec le lancinant et cinglant Suici.De.Pression. Tout droit sorti de l'esprit du macabre et dérangé Paolo Bruno, maître à tout faire qui n'a rien à envier de ses comparses nordiques de la vieille Europe, le dirigeant de c e one-man band célèbre vient une fois de plus nous imposer ses sentiments les plus sombres.

Tout d'abord, il y'a une chose très importante à noter : la participation de Tim Yatras (WOODS OF DESOLATION, AUSTERE, GERM) sur le titre éponyme de l'album. Nous y reviendrons sous peu. Bien, je pense que tout fan de THY LIGHT se respectant se sera déjà posé la question : Est-ce que No Morrow Shall Dawn suit la lignée de la démo Suici.De.Pression ? Qui, je le rappelle, avait affolé tous les fans de DSBM et avait fait un buzz énorme à sa sortie, à tel point que des compagnies avaient contacté directement Bruno Paolo afin d'imprimer des t-shirts à l'effigie de THY LIGHT... Et bien...

NON ! Plus mélodique, plus instrumentale, la musique du brésilien veut augmenter les atmosphères présentes dans la musique, que ce soit pour accentuer les sentiments du compositeur ou bien simplement pour lui donner un autre aspect ! En revanche, ce n'est pas pour autant que THY LIGHT a changé de style ! Oh que non ! Les cris torturés du maître du groupe sont toujours là, même s'ils laissent majoritairement place aux instruments (ça me rappelle un peu le mode de fonctionnement du dernier album de GRIS et de celui de SOMBRES FORETS) ! Le multi-instrumentaliste gère les atmosphères à merveille et les pistes toutes plus belles les unes que les autres s'enchainent, superposées avec les cris déchirants de Bruno Paolo. "The Bridge" par exemple, qui commence avec un bruitage de pluie / d'orage (cela pose directement et très clairement le contexte) auquel s'ajoutera un synthé magnifique. Nous trouvons aussi des influences de la démo Suici.De.Pression qui précède No Morrow Shall Dawn (l'intro de l'album se nomme "Suici.De.Spair"). Puis arrive le titre éponyme, qui comme je l'ai dit précédemment, voit l'Australien Tim Yatras se joindre Brésilien. Cette participation ajoutera du positif, mais aussi du négatif. Je m'explique : Tim Yatras a la réputation (fondée) d'avoir une voix et un chant exceptionnel, et plus particulièrement des cris de banshee. Heureusement, nous les retrouverons à travers "No Morrow Shall Dawn". Mais malheureusement, une partie de la musique sera chantée en voix claire par Yatras, et (selon moi) cela gâche toute la participation exceptionnelle et ô combien prometteuse de l'ex-frontman d'AUSTERE. Néanmoins, ça fait toujours plaisir de voir deux légendes du milieu s'unir pour produire !

Il est clair, et même certain, que No Morrow Shall Dawn n'a rien à envier à son prédécesseur. Les ambiances rêveuses mais aussi torturées donnent à ce nouvelle opus de THY LIGHT une consistance très particulière. Ecoutez cet album le matin, dans votre bus ou votre voiture, alors qu'il fait encore nuit et croyez-moi, les frissons vous gagneront rapidement ! Bref, une fois de plus, un chef-d'œuvre de la part de THY LIGHT.