JOE SATRIANI (usa) - Unstoppable Momentum (2013)
Label : Epic
Sortie du Scud : 6 mai 2013
Pays : Etats-Unis
Genre : Guitar Hero
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 45 Mins
Ah, on les entend d'ici, les mauvaises langues : "ah tiens, un nouvel album de Satriani, c'est toujours pareil ce qu'il fait ce gars là !!". Et vous savez quoi ? Ils auront carrément raison. Sauf qu'avec Satriani, on sait d'avance pourquoi on achète son dernier disque. Inutile de polémiquer ou de se lancer dans des débats éternels, les idées guitaristiques du "Satch" séduiront toujours les fans et laisseront à jamais les autres indifférents. A tous ceux qui souhaitent un peu d'exotisme et de la guitare hors norme voire barrée, le dernier Steve Vaï (The Story Of Light) fera l'affaire. Pour ceux que la musique de Satriani continue de faire rêver, il y a Unstoppable Momentum.
Soit dit en passant, il suffit de jeter une oreille sur la majorité des productions du genre, pour constater l'évidence : Satriani, au bout de quatorze albums (excusez du peu !!!), reste fidèle à ce qu'il déclarait à l'époque de The Extremist (1992) : construire, composer, réfléchir ses titres comme il écrirait une chanson. Encore que "réfléchir" trahirait un manque de spontanéité, et avec Joe ce n'est pas le cas : c'est frais, c'est beau, ça semble couler de source comme ce morceau éponyme "Unstoppable Momentum", à la mélodie plaisante, au sens noble du terme. Il y a un je-ne-sais-quoi d'agréable qui se dégage de ce nouvel album ... Comme une invitation à profiter des beaux jours et à rêver à des Jordan Carver en bikini sur la plage (il aime l'été, le "Satch", souvenez-vous de la tonique "Summer Song"), entre ce rythme soutenu et ces notes qui donnent le sourire, on ne trouvera pas mieux que "A Door Into Summer".
Parfois, la simplicité est rangée au placard, mais alors que c'est rare ! Ces quelques instants de bravoure, de démonstration et de dextérité se nomment "Lies And Truths" : un peu d'ambiance, des contretemps en veux-tu en voilà, de la technique dans tous les sens, une section rythmique qui abat un gros boulot, un peu comme pour rappeler que Satriani donne l'impression de faire dans la simplicité ... Alors que le tout nécessite un maximum de maîtrise. A noter que le Maître est secondé par Vinnie Colaiuta à la batterie (ce requin de studio qui épaula Mustaine pour la reformation de MEGADETH) et le bassiste Chris Chaney, ce dernier trouvant une vraie place sur ce disque sans se contenter de jouer les seconds couteaux.
Ces formalités ne durant que très peu de temps, on retrouve assez vite un Satriani qui swingue en dosant ses efforts, sans en faire des tonnes sur "Can't Go Back", un Joe soutenu par le clavier de Mike Keneally le temps d'un hymne vraiment prenant ("I'll Put A Stone On Your Cairn"), un double Guitar Hero qui aime doubler ses propres pistes comme pour mieux embellir le fruit de ses somptueuses inspirations ("Shine On American Dreamer"), bref, du Joe Satriani dans le texte, vous l'aurez compris. Inutile d'insister sur la qualité des soli, mention spéciale à celui de la ballade "Three Sheets To The Wind", un morceau entraînant (merci à Colaiuta et Chaney ...) qui une fois encore met de bonne humeur.
Et alors, ce final ... "A Celebration" ... Une allusion au fameux "Ceremony" sur Crystal Planet ? Probablement. Voilà exactement ce qu'on attend du divin guitariste chauve. Le pied ! Comment ne pas se passer ce morceau en boucle pendant des heures ? Pas de fioritures, pas de gammes à droite à gauche, juste un morceau à la mélodie imparable, au tempo idéal, où tout est juste. Dans quelques années, dans quelques décennies, quand on évoquera le talent de Monseigneur Satriani, on aura oublié CHICKENFOOT, et on pensera à "A Celebration". D'ailleurs, on ne pensera à Satriani. Justement, on le célèbrera.
Ajouté : Dimanche 15 Septembre 2013 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Joe Satriani Website Hits: 7052
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