JIZZLOBBER (FRA) - Jizzlobber (2012)
Label : SuperStrong
Sortie du Scud : 17 octobre 2012
Pays : France
Genre : Post-Hardcore
Type : EP
Playtime : 5 Titres - 23 Mins
JIZZLOBBER, Jizzbberlo, Jibberlozz… kézako
Non, ce n’est pas du latin, ni du mandarin, et en plus on l’a dans le désordre, ça promet un sacré bordel ! Il faut se ressaisir, je vais m’efforcer de traduire tout ça et d’y voir plus clair.
« Jizzlobber » est un titre de FAITH NO MORE, de l’album Angel Dust interprété par l’hypnotique et prolifique Mike Patton, voilà pour l’univers, savant mélange entre le déstructuré, les improvisations tous azimuts, les syllabes torturées du temps de FANTOMAS.
Le visuel de la pochette flirte avec la filmographie américaine, qui n’est pas sans nous évoquer à nouveau Mike Patton, acteur cette fois-ci, dans le film Firecracker de Steve Balderson.
Les protagonistes, en photo, yeux masqués, image non floutée, pour mieux nous filouter, micros allumés, annonciateurs d’une nouvelle rencontre du troisième type avec JIZZLOBBER et leur EP éponyme. Les tuyères chromées du vaisseau de la Nasa ne demandent qu’à libérer l’énergie muselée du combo.
Parlons-en du combo. Il est né à Colmar de la fusion entre Patrice, chant/guitare, de NEDGEVA, et du trio issu d’HOLLOW CORP bien imprégné de Metal Post-hardcore, avec Romain, Laurent et Guillaume. Le Sludge est leur Metal fédérateur, alliage inoxydable. Ceux qui gravitent, entre autres, autour de MELVINS, BARONESS,… devraient trouver en JIZZLOBBER une météorite qui mérite de poser un œil curieux sur le télescope.
Les poncifs du genre sont là, les riffs stoner plombés, tempo lent par moment, avec une ambiance parfois menaçante, et une guitare qui tricote là-dessus avec beaucoup de dextérité, sans trop de distorsion. Le chant de Patrice est en symbiose parfaite avec l’atmosphère générée par cet EP.
La production est soignée, au niveau mix, tout le monde trouve sa place, côté section rythmique, la batterie est parfois un poil en retrait.
A la première écoute, on est interpellé par le quatrième titre « Hamming Code », avec son côté expérimental plus marqué, ne sachant pas trop vers quelle direction aller, j’ai cru boire une tasse, et c’est tout rassuré que je me suis agrippé, sur la fin, à ma bonne grosse bouée de riffs stoner.
Après quelques écoutes, je me suis particulièrement arrêté sur les deux dernières pistes, et suis revenu sur « Hamming Code » le chant, après son accroche agressive qui sied au Sludge, se révèle être par la suite une voix modulée lamento, crescendo renforcée par des choeurs qui donnent du relief à l’interprétation. Cette approche donne une originalité certaine au morceau.
« Nerd », à la suite, confirme la patte, la marque de fabrique de JIZZLOBBER. Outre le potentiel évident à défendre ces titres sur scène, relevés à la sauce blair’s ultra Death, JIZZLOBBER accorde, c’est évident, une part belle à l’écriture et aux arrangements se jouant des tempos, des atmosphères, se moquant des structures de bonne famille.
C’est prometteur tout cela.
JIZZLOBBER, ne perdez pas le fil de votre inspiration, foncez, ne passez pas votre temps à ligaturer des trompes au risque de rendre stériles vos prochaines compositions, soyez les géniteurs de votre destin.
Ajouté : Mercredi 10 Avril 2013 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Jizzlobber Website Hits: 8334
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