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FLOTSAM AND JETSAM (usa) - No Place For Disgrace (1988)






Label : Elektra Records
Sortie du Scud : mai 1988
Pays : Etats-Unis
Genre : Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 54 Mins





« C’est la faute à pas de chance… »
C’est l’explication qu’auraient pu fournir les membres de FLOTSAM AND JETSAM pour justifier leur non accession aux premières places des grands gagnants de la loterie du Metal. D’autres pourraient utiliser la même, et ils sont légion, mais à l’instar de METAL CHURCH, le quintette d’Arizona n’a vraiment pas eu de chance.
Et pourtant, quelle classe…
La seule chose qu’ils partagent avec un des groupes du Big 5 (le prochain qui le réduit encore à un Big 4 se prend une mandale), c’est d’avoir été le groupe d’origine d’un futur METALLICA. Alors…
EXODUS / FLOTSAM même combat ?
Peut être. Mais issue différente.
Alors qu’a t’il manqué à ce groupe pour laisser une trace impérissable ? De la chance ? Oui, ça c’est vu. Du talent ? Ils en avaient à revendre. Une signature sur une major ? Ils l’ont eu aussi. De l’exposition ? Leur ancien bassiste leur en a offert plus que de raison.
C’est donc un mystère.
Devons nous pour autant tenter de l’expliquer ?
Pas forcément.

Mais la mémoire, toujours la mémoire…

FLOTSAM AND JETSAM, c’est d’abord un premier album soufflant, de ceux qui mettent la barre très haute, pour le meilleur et pour le pire.
Et même si je ne suis pas un fan hardcore de Doomsday For The Deceiver, je dois reconnaître que pour un effort initial, il ne manquait pas de qualités.
Un Thrash light mordant, plein d’énergie, secoué par la basse sèche et directive de Jason Newsted, la voix si particulière d’Eric A.K., et les guitares inventives d’Edward Carlson et Michael Gilbert. Un Metal intelligent, osons le mot, et pourtant ludique, et féroce. Pas étonnant alors qu’il fut le premier LP félicité par 6 K dans le très respectable Kerrang ! Avec une intro comme « Hammerhead », ses quatre cordes brillantes et rondes, et son chant faussement roublard, c’était gagné d’avance. Inclassable quelque part. Mais classieux.
En gros, une voie pavée vers le succès, à moins d’un gros accroc au passage, chose relativement rare. Rare, mais qui arrive.
En l’occurrence, en lieu et place d’un accroc, une tragédie. METALLICA, les grands frères, les idoles perdent leur bassiste Cliff au détour d’un sale virage, et auditionnent donc son remplaçant, qui aura la tâche rude de faire oublier ses lignes harmoniques serpentines. Jason auditionne, convainc, et au détour d’une pissotière se fait engager pour le rôle de sa vie. Rideau. Ne reste plus au groupe qu’à panser ses plaies et aller de l’avant.

On ne remplace pas un tel musicien au hasard, par n’importe qui. Car outre un excellent bassiste, Jason était aussi un pote, un auteur, un kid passionné, qui jouait comme s’il devait mourir demain, sans exagération aucune.
Et même si Troy Gregory a toujours été un bassiste très capable (il le prouvera dans PRONG un peu plus tard), il faisait bien pâle figure par rapport à son prédécesseur.
Mais il faut bien occuper le devant de la scène et ne pas se faire oublier trop vite.
Surtout en cette seconde moitié de décennie 80 qui voit fleurir les groupes comme le visage d’un geek les boutons d’acné.
Acmé ?

Le maxi Flotzilla en sera très loin. Servi en avant poste du LP à venir, celui ci donnera bien des suées et des frayeurs aux metal critics du monde entier.
Un an avant l’arrivée du second effort du groupe, il sera tout sauf le reflet d’un Phœnix qui renaît de ses cendres. Plutôt un albatros aux ailes coupées qui s’échoue sur la plage.

Mais il fallait bien en arriver là. Et en mai 1988, la major Elektra sortira enfin No Place For Disgrace, que tous les fans attendaient de pied ferme, mais la main tremblante.
Et il fallait en avoir sous le capot pour oser appeler son second album comme ça. Car le titre original – cédé à Metal Church pour son troisième LP Blessing In Disguise – était bien plus idoine, et surtout, plus humble. De circonstance ?
Pour certains oui, ceux qui honorent le profil bas. Qui l’érigent en tant que précepte inaliénable. Mais surtout, ceux qui n’avaient pas écouté l’album.
Car une fois posé sur la platine, aucun intitulé n’aurait paru plus judicieux. Car outre la qualité intrinsèque de l’œuvre en question, le quintette savait qu’il jouait son va-tout et sa crédibilité.

Plus qu’un égal, No Place For Disgrace – quoique moins foncièrement original – était en effet supérieur à son aîné. Plus fort, plus compact, plus rapide.
Si l’entame « Hammerhead » avait eu à l’époque de quoi faire chavirer bien des chevelures, que dire de « No Place For Disgrace » ?
Mais constatons.
Un son de guitare lead un peu aigu certes, une intro subtile de quelques notes, le tout en amont d’un riff fatal survolant une rythmique agressive…
Le ton était donné. No Place était Thrash certes, mais option Speed, la mélodie toujours présente, à la manière d’un HEATHEN des grands jours.
Sur ce morceau, peut être plus que sur les autres, Aric A.K. prouvait au monde entier quel extraordinaire vocaliste il était. De l’assurance sur les couplets, une voix unique, toujours juste, parvenant à rendre n’importe quel accord de mi joué en staccato délicieusement mélodique. Un chanteur de la trempe des David Wayne, Sebastian Bach et autres Rob Halford. Racé, plein de feeling au timbre parfois fragile.
Quoiqu’il en soit, avec une accroche pareille, la suite ne pouvait décevoir. Et elle ne le fit pas.

Admettons que « Dreams Of Death » soit l’archétype de la construction Thrash classique. Riff éprouvé, rythmique en contretemps, couplets furieux et aiguisés, refrain fédérateur, un peu bancal. L’ABC de la composition hargneuse, lyrics estampillés Wes Craven en sus.
C’est un classique, rien de moins.
Avec en exergue les petites trouvailles de Michael et Ed (ce lick diabolique sur le refrain est juste parfaitement placé), et les variations vocales incessantes d’Eric (qui s’époumone sur certaines fins de vers), c’était une bien jolie façon d’enfoncer le clou et de fidéliser l’auditeur.

« N.E. Terror » pouvait à la rigueur paraître redondante. Mais cette façon d’écraser les couplets sur un pont lourd comme une chape de plomb tenait plus de l’art consommé de dynamiser un titre que de l’essoufflement. Car cette première face était quasiment un sans faute, et contenait surtout un des plus beaux titres du groupe, si ce n’est le plus beau. Un peu à la manière de « One » sur And Justice For All..., FLOTSAM offrait en quatrième position un pur joyau, alternant les arpèges cristallins et la tension Heavy, jusqu’aux débordements incontrôlés de breaks furieusement déchirés par des soli épidermiques.

« Escape From Within » reste à ce jour la réussite la plus évidente du groupe. Cette sirène s’évaporant dans une toile de cordes tissée avec amour, sur fond d’euthanasie déchirante, c’était la synthèse de l’art américain séculaire du Heavy torride mais délicat. Et à ce moment précis, le combo de Phoenix se plaçait à la même hauteur que le trio californien qui lui avait volé son bassiste originel. Mêmes chanteurs poignants, guitaristes fins et inspirés, et compositeurs touchant la grâce du bout des doigts. Le genre de morceau qu’on écoute toujours vingt cinq ans plus tard en ayant la même impression de découverte.
Fragilité puissante ? Energie subtile ?
Sans doute, mais peu importe le flacon…

S’il était un morceau que le groupe aurait pu occulter (ou à la rigueur, réserver à une B-side, quoique les majors adorent les reprises, c’est vendeur…), c’est bien cette cover insipide d’Elton John. Et c’est aussi la raison pour laquelle je me refuse à accorder à No Place la note maximale.
Jouée version balloche Thrash, « Saturday Night’s Allright For Fighting » se payait le luxe de sonner moins Hard que l’originale.
Ed et Michael à deux, ne parvenaient à aucun moment à recréer la puissance incroyable du jeu de piano de Reginald, sans même penser effleurer le génie de la guitare de Davey Johnstone. Sorti en maxi, celui ci offrait une bien piètre image du groupe à tous les fans potentiels qui butaient sur les sonorités faussement commerciales de l’entreprise.
Et ces chœurs ridicules sur le final…

Mais heureusement, la face B allait nous rassurer quant aux standards de qualité imposés par FLOTSAM.

Tout commençait par « Hard On You », un des rares mid tempo intégral du LP. Mais une fois de plus, c’était une réussite totale qui prouvait que le groupe était décidément à l’aise dans tous les registres. Riff saccadé, invectives vocales convaincantes d’Eric qui s’autorisait une fois de plus des incartades suraiguës à la Rob Halford, rythmique plombée, « Hard On You » était autant un serment d’allégeance au Heavy qu’une violente diatribe jetée à la face des grotesques mégères du P.M.R.C.
Le point d’orgue de cette seconde partie était bien sur le fatal « I Live You Die », cosigné par Newsted. C’était sur No Place le morceau qui se rapprochait le plus du Techno Thrash dont l’émergence récente agitait bien des formations.
Multiplication des riffs, contretemps furieux, vocaux versatiles, et ligne de basse en avant (une basse bien discrète sur le reste de l’album par ailleurs…), « I Live You Die » était l’épitomé d’un style crossover fusionnant le Thrash le plus furieux avec le Heavy le plus sérieux, toujours sur fond de mélodies vocales imparables.
Et à contrario de leur utilisation sur le faiblard « Saturday Night », les chœurs étaient pertinents, guerriers et placés à bon escient.
Avec « Hammerhead » et « Escape FromWithin », cette dernière fait partie intégrante des classiques impérissables du groupes, marquant de son emprunte l’identité assumée d’un quintette équilibrant subtilement l’harmonie à l’agressivité.
« Misguided Fortune », bien que marquant légèrement le pas, permet à cette face B de rester dans une qualité indéniable. Sorte de petit brûlot Thrash, c’est une reprise à bon compte de tous les ingrédients déjà développés au gré de ce vinyle, sans pour autant tomber dans la redite.
Le refrain aux chœurs emphatiques fait le job à merveille. « P.A.A.B » sans pour autant marquer une pause, élargissait le débat et aérait un peu le tout, et pavait la voie à l’instrumental final, « The Jones », qui venait refermer le chapitre en prouvant une fois de plus à quel point les musiciens savaient juxtaposer dextérité et efficacité sans jamais lasser.

No Place For Disgrace, contre toute attente suite au fiasco critique du maxi Flotzilla, convaincra aussi bien la presse que les fans. Séduits par ce doux parfum empruntant autant la vitesse du Thrash, la puissance du Heavy et les mélodies du Speed, ceux ci consacreront le groupe pour sa capacité surnaturelle à distiller des morceaux aussi efficaces qu’harmonieux.
Mais le groupe aura bien du mal à se remettre de ce succès, et lors de sa signature sur une major pour la sortie de When The Storm Comes Down (MCA), la recette fit long feu et condamna le groupe à une descente en seconde division, à l’instar d’EXODUS (Impact is Imminent), ONSLAUGHT (In Search of Sanity) ou même METAL CHURCH (The Human Factor).
Il n’en reste pas moins que FLOTSAM AND JETSAM, en deux albums, avait copieusement secoué le cocotier de l’échiquier Metal des années 80, et se plaçait en digne successeur de METALLICA. Et surtout, il prouva que les USA étaient bien redevables de la vieille Europe en ce qui concernait les influences (surtout au niveau des parties Heavy des groupes concernés, lourdement influencés par JUDAS PRIEST et même MAIDEN pour les parties de guitare à la tierce).

Et No Place For Disgrace, au même titre que Doomsday For The Deceiver restera un classique intemporel. Qui fera presque regretter à Jason d’avoir consacré son temps à METALLICA.
Car après tout, ne vaut-il pas mieux être un membre très influent d’un petit groupe qu’une pièce rapportée dans un grand ensemble ?



Ajouté :  Mercredi 06 Mars 2013
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Flotsam And Jetsam Website
Hits: 8282
  
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