17 ans. Un long break de 17 ans pour les saints pères du Doom Metal que sont SAINT VITUS. L’attente aura été longue, mais ils sont de retour. Signés sur le grand Season Of Mist, les papys métalleux reviennent plus balaises et lourds que jamais. Entre la reformation du SAB’ et le nouvel excellent album de SAINT VITUS, Lillie: F-65, les groupes de vieux reviennent tous en force, et confirment que le Doom est la base de tout un genre musical…

En quoi ce nouvel album est-il si excellent ? Hein, pourquoi ? Tout simplement parce qu’on a l’impression que deux ans à peine se sont écoulés entre Die Healing et Lillie: F-65. La recette SAINT VITUS est toujours la même depuis l’éponyme en 1984 : une guitare lourde, oppressante, le chant rauque et inimitable de cher Wino. Autant prévenir immédiatement les amateurs de « grande musique », SAINT VITUS ne va pas leur plaire. Car on n’écoute pas ce disque pour la technique ou les prouesses instrumentales. La sauce est balancée en 3-4 accords. « Let Them Fall » résume l’album à lui tout seul. 3 accords répétés à l’infini, lentement, un solo en larsen et basta, emballé c’est pesé. En attendant, c’est simple, puissant et la sobriété de l’ensemble a la méga classe.

Alternant les ambiances extrêmement pesantes qui semblent ne jamais vouloir s’arrêter (« Dependance ») et les passages un peu plus punchy (« The Bleeding Ground »), Lillie: F-65 est un grand disque de Doom Metal. Tout simplement. Un seul défaut cependant (c’était trop beau pour être vrai…) ! 34 minutes ! C’est trop court, bien trop court ! On est happés à tel point par la musique qu’on n’a surtout pas envie que ça s’arrête. Et puis, finir sur l’instrumental « Withdrawal » et ses infernaux larsens, c’est audacieux, mais loin d’être incroyable comme final.

En clair, malgré quelques défauts qui ne ternissent en rien la qualité purement musicale du disque, SAINT VITUS célèbre son retour avec un excellent disque dont la plupart des morceaux font partie des meilleurs écrits par la bande à Dave Chandler. Bon retour parmi nous les gars !