DYING FETUS (usa) - Reign Supreme (2012)
Label : Relapse Records
Sortie du Scud : 19 juin 2012
Pays : Etats-Unis
Genre : Death Metal Technique / Grindcore
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 37 Mins
Alors celui-là, autant dire qu'on l'attendait... En 2009, les Ricains de DYING FETUS avaient confirmé leur titre de champion du Death / Grind le plus jouissif qui soit avec le très bon Descend Into Depravity. Commercialement, ce fut une réussite, le groupe de John Gallagher ayant encore une fois franchi un sérieux pallier en terme de technique et d'efficacité. Alors ok, il y'a eu History Repeats en 2011, album de reprises très banal mais assez marrant, pour nous faire patienter jusqu'à la suite. Même si après 20 ans de carrière et une tripotée d'albums devenus des classiques du genre, on peut penser ne plus rien avoir à prouver... Mais là, je suis en train de vous parler de DYING FETUS ! Donc d'un groupe qui ne se contentera jamais de ses acquis, qui repoussera toujours les limites de la violente perfection. D'un groupe sincère et passionné.
Sorti mi-juin 2012, Reign Supreme ne révolutionne pas la recette DYING FETUS. Toujours à mi-chemin entre CANNIBAL CORPSE et NAPALM DEATH, cet album est un retour aux premiers essais du groupe, le son et la prod' américains en plus. On a toujours droit à des acrobaties techniques de la part des trois zicos absolument démentes... "Invert The Idols", premier titre de l'album. Pas d'intro pseudo angoissante, de claviers bidons ou ce genre de trucs. On met la galette dans le mange-disque, on appuie sur play, et d'un seul coup, c'est un putain de gros riff en sweeping qui sort des enceintes. Rien que sur ces 2 minutes 05 de pur bonheur, on a le cerveau ratatiné et le headbanging qui démange sévère. Sur l'ensemble du skeud, le son est puissant et équilibré.
Les titres vont donc s'enchainer sans temps mort... Et c'est tant mieux, car la suite est une réussite sur toute la ligne ! Jamais DYING FETUS n'a fait preuve d'un tel sens du groove et de l'efficacité que sur ce disque, comme en attestent le destructeur "Subjected To A Beating" et ses breaks secs et assassins, ou bien le thrashy "In The Trenches". Comme dit plus haut, la technique est elle aussi encore au rendez-vous, je pense en particulier à ce riff de dingue sur "Devout Atrocity", à l'oppressant "Revision Past" ou encore au monstrueusement bon "Second Skin" et sa structure tordue. Le duo de voix des John Gallagher (guitare/chant) et Sean Basley (basse/chant) est très bien mené, alternant grognements venus d'outre tombe et parties de screams incisives. Quant au nouveau batteur du trio, Trey Williams, s'il était inconnu jusqu'à alors, il se révèle être est un véritable poulpe! Je ne me souviens pas avoir entendu une frappe aussi grasse, précise et rapide depuis Pete Sandoval. Son jeu est très carré, complètement dingue et assez peu conventionnel pour du Death Metal essentiellement dans son utilisation des toms.
Pendant 37 minutes de folie furieuse, les ambiances sont morbides, malsaines et super violentes. Pas besoin de s'attarder sur les textes, ces derniers étant très classiques (la mort, les éviscérations, les femmes enceintes préférant la dope à leur bébé... peut-être trop classique). C'est bel et bien cette instrumentation savamment menée et écrite qui doit rendre complètement dingue en concert d'après ce que l'on m'a rapporté de leur set au Hellfest 2012.
Ceux qui pensaient que DYING FETUS était mourant (pas fait exprès, désolé !) n'ont qu'à écouter ce disque absolument jouissif pour se rendre compte du contraire. Et puis pour les autres, écoutez-le vous aussi, car des albums de ce calibre là, ça se fait de plus en rare. Assis sur son trône, le fœtus mourant est plus que jamais prêt à foutre le bordel dans votre salon et dans les salles de concert. Le règne suprême à commencé. Et nous, pauvres amateurs de sauvageries auditives, nous ne demandons qu'à être conquis.
Ajouté : Dimanche 24 Février 2013 Chroniqueur : Hizia Score : Lien en relation: Dying Fetus Website Hits: 8678
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