ANAAL NATHRAKH (uk) - Eschaton (2006)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 17 Octobre 2006
Pays : Angleterre
Genre : Black Grindcore Death Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 35 Mins
Quel menteur je ferais si je vous disais que le nom d'ANAAL NATHRAKH m'est inconnu. Cela fait un bon bout de temps que je vois leur logo tranchant se pavaner un peu partout. Depuis 1999, nos Rosbifs excellent dans le Black/Grind à tendance Death Metal, un style qui n'est pas des plus faciles à décortiquer, surtout pour un non-initié. C'est donc ce fameux Eschaton que nous allons déguster, lui qui est le troisième album de la formation, sorti en 2006, après The Codex Necro (2001) et Domine Non Es Dignus (2004).
Il ne vous faudra pas beaucoup de temps pour comprendre que ces p'tits gars ne se sont pas fait connaître pour leur subtilité et leur poésie. Ce que préfèrent nos joyeux lurons, c'est la haine, la vraie ! La première piste nous donne tout de suite le ton : c'est violent, c'est sombre, c'est du ANAAL NATHRAKH. Les compositions sont tordues et acerbes au plus haut point. Tous les ingrédients pour un voyage dans les abysses sont présents : production brumeuse conférant à l'album un véritable relief, instruments saturés et la cerise sur le gâteau : des vocaux touts droits sortis des enfers, épurés à certains moments sur des pistes comme "Between Shit And Piss We Are Born" ou "When The Lion Devours Both Dragon And Child". Par ailleurs, ce qui m'a le plus marqué, c'est la cohérence dont font preuve les différents morceaux qui composent Eschaton. Le groupe sait se montrer brutal tout en restant structuré, et c'est d'ailleurs ce qui fait en grande partie leur force. Dans ce style que j'imaginais pourtant assez désordonné, la formation arrive sans peine à nous graver les rythmes de chaque pistes dans la mémoire. Après, j'imagine que pour pouvoir apprécier pleinement cet album, il faudra être un chouia habitué au style. Car s'envoyer un "Bellum Omnium Contra Omnes" sans même savoir ce qui nous attend, ça peut laisser de graves séquelles. A écouter donc avec parcimonie pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre si particulier. En tout cas, pour le reste, ils ont du pif les English ! Surtout pour ce qui est de nous servir un final ravageur du nom de "Regression Of The Mean" qui vous fera haleter un bon quart d'heure.
Pour tout vous dire, jamais je ne me suis demandé si l'on pouvait matérialiser l'enfer. Cependant, même sans me poser la question, ANAAL NATHRAKH m'apporterais un élément de réponse avec son Eschaton, à la fois simple et complexe. Tout dépendra de la manière dont vous aborderez cette œuvre. Si vous n'aimez pas le surplus de brutalité, il est évident qu'il ne faudra pas laisser traîner vos oreilles ici. A contrario, si vous faire décoiffer le matin avec une bonne dose de musique complètement barrée est chose courante, là, il y a moyen de trouver son bonheur. Pour ma part, le choix est fait depuis déjà bien longtemps !
Ajouté : Lundi 11 Février 2013 Chroniqueur : Nash Score : Lien en relation: Anaal Nathrakh Website Hits: 9514
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