MÖRGLBL (FRA) - Brutal Romance (2012)
Label : Free Electric Sound
Sortie du Scud : mai 2012
Pays : France
Genre : Jazz Metal Instrumental
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 61 Mins
Guitare instrumentale ?
Bon, OK, je veux bien faire un effort.
Ah mais attendez, MÖRGLBL ?? Christophe Godin ?? Ah mais là, ça n’est plus un effort, c’est un plaisir, nuance !
Hum… Pas de réactions ?
Non ?
Attendez… Vous ne connaissez pas Christophe Godin ??? Impossible, je refuse d’entendre ça. Dois-je vraiment vous expliquer pourquoi ce mec mérite le respect et votre dévotion ? Oui ??
La vache…
On va la jouer simple. Christophe est avant tout un guitariste. Et un fameux. Ensuite, c’est un barge. Et un profond. Et puis, il est prolifique. Le genre qui ne dort pas la nuit, pas sans sa guitare en tout cas, car il en est dingue. Et c’est tant mieux pour nous.
Christophe, c’est une multitude de projets. Tous plus barrés les uns que les autres, mais tous dédiés à Dame Guitare, sa muse. Et Dieu sait qu’elle l’inspire.
Alors il s’amuse, et additionne les projets. GNÔ, METAL KARTOON, les collaborations en tous genres, et bien sur, MÖRGLBL.
MÖRGLBL, c’est évidemment l’ami Christophe à la six cordes, mais aussi une section rythmique géniale et imparable, composée de Ivan Rougny à la basse, et d’Aurélien Ouzoulias au kit. Le trio qui tue. Parce que si le héros est bien dans sa peau de gratteux de l’espace, ses deux compères ne sont en rien des sidekicks au rabais. Et du coup, leurs albums sont des claques par paquets de cent dans la face.
Osons la comparaison. Godin ? Un extra terrestre, croisement de DEVIN TOWNSEND pour son côté versatile et lunaire, Steve Vaï pour le toucher, la créativité et le caractère expansif, ZAPPA père et fils pour l’humour, et allez… Scott Henderson pour la touche Jazz Rock fameuse mâtinée de Rock dur.
Alors, mélangez le tout, secouez fort, et hop, magie, vous obtenez Brutal Romance.
Brutal Romance, c’est une heure de voyage intergalactique qui vous emmène aux confins d’un univers unique et particulier, qui vous fait friser les étoiles sans vous piquer les doigts, pourtant bien agiles. C’est la folie, le talent, la mélodie, la puissance, le mélange des genres, en gros, l’inspiration d’où qu’elle vienne et où qu’elle aille. Pas de barrières, on a assez de kérosène pour faire flamber tout le système solaire.
Mais attention, pas de blagues hein ! Ici, on rigole, mais ça n’est pas de la rigolade. Et c’est pour ça que c’est si bon, parce que l’humour pratiqué sérieusement par des gens intelligents fait toujours mouche ! Mais jetez un coup d’œil au tracklisting pour en être persuadés.
Jeu de mot, calembour, hommage, tout y passe. « Glucids In The Sky », « Le Surfer d'Argentine », « Cantal Goyave », « Wig of Change » (Mon préféré!), « Fidel Gastro », mais je crois que vous avez compris…
Et oui, tout y passe ici… Alors la musique… La musique est tout ce qu’un album instrumental de guitare à tendance Metal/Jazz devrait être. Drôle, ludique, inspirée, technique sans être rasoir (il faut voir comment les trois barges font passer des plans de dingue comme si de rien n’était…), enthousiaste, stimulante, bordélique parfois, mélodique… Les plans se succèdent logiquement, les influences se télescopent (du lick à la Di Meola au plan à la Vaï, le tapping d’Eddie, les dissonances de Zappa…), et le tout forme une farandole étourdissante qui vous laisse enivré, mais heureux, et léger.
Et vous savez pourquoi ?
Parce qu’on sent que ces mecs s’amusent. Tout simplement. Ils n’ont rien à prouver, ils ont un talent gros comme leur cœur, et ils se contentent de jouer, sans chercher rien d’autre que le plaisir, le leur, et le notre. Ecoutez pour vous en assurer un morceau énorme comme « Metal Khartoom » (un peu de pub Christophe ?), tout y passe. La basse de Flea, la batterie de Simon Phillips, et la gratte de… Christophe ! Un break d’enfer, percussif, avec un slap infernal et des toms qui tonnent, des ambiances en overdose qui pourtant ne lassent jamais, c’est tout simplement magique. Point, à la ligne.
Merde, ce que ça fait du bien…
T’es taré mon pauvre Christophe, pense à mon vieux cœur nom de Dieu… Mais merci pour m’avoir offert une heure de délire musical, c’est si rare de nos jours…
Et à vous trois les gars, vous contredisez parfaitement l’adage.
Avec vous, les blagues les plus courtes ne sont pas forcément les meilleures.
Ajouté : Mardi 23 Octobre 2012 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Mörglbl Website Hits: 8314
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