Ils sont 5 : deux guitaristes, un bassiste, un batteur et un hurleur. Moyenne d'âge: pas bien élevée à en juger par les photos. Ils viennent de Katowice en Pologne et ils font du Death... Pas Prog, pas Thrash, pas Indus, non non ma bonne dame, du 100 % pur Death garanti en provenance directe de l'abattoir !
Un coup d'oeil à la couverture de ce premier EP, pompée sur celle du The More Things Change de MACHINE HEAD en dit long sur le degré d'inventivité du tout jeune combo polonais : néant! Durant le gros quart d'heure que dure ce premier effort, aucun poncif du genre ne nous sera épargné : d'abord, la sempiternelle intro malsaine à base de grincements métalliques, de plaintes et autres bruits de chairs lacérées. S'ensuit un quart d'heure de martelage de futs sur fond de grognements de troll. Les paroles, vous l'aurez deviné, s'apparentent à des leçons d'anatomie viscérale pour psychopathes en herbe, avec quand-même une louche d'humour noir bienvenue. La mélodie répond aux abonnés absents, bref, pour ceux qui ne l'auraient pas compris, c'est du Death ! Jamais bien loin d'ABORTED, dans l'ambiance comme dans le son (très impressionnant pour une première autoproduction), DEPOPULATE n'apporte strictement rien de nouveau à un genre prompt à verser dans l'autoparodie. Alors pourquoi parler d'un groupe voué à se noyer dans la masse informe des étripeurs à poils drus? Tout simplement parce que ces 5 compos, très concises et nerveuses (durée moyenne : 3 minutes) ont le don de vous filer un bon coup de hachoir derrière les esgourdes. Ca manque de variété mais l'équilibre entre technique pure et gros riffs catchy s'avère parfait. On peut douter de la capacité du groupe à maintenir l'attention de l'auditeur sur un album complet mais ce format court leur convient parfaitement.
Finalement, écouter DEPOPULATE c'est un peu comme visionner un N-ième Vendredi 13 : on en a déjà vu des wagons, on sait exactement ce qu'il va se passer mais on regarde quand-même, certain que l'on est de déguster une bonne tranche de bidoche bien saignante.