THRESHOLD (uk) - March Of Progress (2012)
Label : Nuclear Blast Records
Sortie du Scud : 31 août 2012
Pays : Royaume-Uni
Genre : Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 69 Mins
March Of Progress ça veut dire ? Le retour d’une voix ? L’évolution d’un groupe vers une nouvelle tendance ? Et bien non rien de tout ça, pas même le retour de Damian Wilson qui il faut bien l’avouer reste un évènement de taille pour tout admirateur de THRESHOLD qui se respecte. Celui qui avait donné sa voix au premier opus du combo Britannique (Wounded Land-1993) et donc l’identité naissante du sextet s’est ravisé et après une fugue bien assez longue est revenu au bercail. Même s’il est indéniable que le talent est là, pour moi se fut « panique à bord ». Allions-nous devoir se satisfaire du chant d’un pseudo Mika à son entrée en maison de retraite ? Car même si je risque de me faire des ennemis je dois bien avouer que les starlettes qui pensent nous faire grimper aux rideaux en poussant les aigus jusqu’à faire péter nos bretelles de soutifs ça finit par m’agacer sévère. C’est vrai ça, pourquoi se sentent-ils pour la plupart obliger d’en faire toujours plus au point de tout saccager ? Et ça Damian Wilson (chant) l’a bien saisi et met ses compétences de crooner à la hauteur du jeu de ses acolytes qui, non noyés sous les effluves vocales du monsieur, garde sa place intégrale, c’est-à-dire la plus importante.
Depuis le début de leur carrière THRESHOLD a toujours misé sur une mise en scène musicale structurée et peaufinée dans les moindres détails. Les morceaux sur lesquels chacun de nous s’est envolé, épris d’une vive émotion, sont nombreux et je ne m’éterniserais pas dans son énumération qui serait bien inutile puisque pour l’heure il s’agit de March Of Progress.
Ouverture du spectacle (de taille) sur un morceau qui aura tout dit : rien n’a changé, et ça confirme bien au final qu’il n’y a rien à craindre. « Ashes » dégage toutes les essences connues des Anglais et leur élégance So British à nous donner le ton. Reconnaissable parmi tant d’autres, THRESHOLD prouve une fois de plus que comme dans une épicerie un spécialiste du thé dégoterait le plus raffiné, les amoureux du Progressif eux ne passeraient pas à côté d’une nouvelle pépite du grand producteur.
Qu’est-ce qui fait tourner THRESHOLD ? Des mélodies toujours présentes et bien ancrées par des claviers qui crée l’atmosphère, des riffs efficaces et mémorisables, des solos à la technicité modeste et surtout la même générosité (d’un peu plus d’une heure ici encore) depuis leurs débuts. L’orfèvrerie du Prog peut se vanter d’avoir enfanté un bijou du calibre de THRESHOLD. Il vieillit sans aucune trace, ne prend pas une ride, j’ajouterai même qu’il s’améliore avec l’âge. Le travail est propre, la constance est palpable dans tous les instruments, aucun d’entre eux ne surpasse l’autre. Les messieurs jouent sur un pied d’égalité dans le même bac à sable sans se piquer les jouets et ça se sent dans leur musique. Ca respire la fraternité et le professionnalisme qu’ils mettent au service des humbles auditeurs que nous sommes.
Merci messieurs pour cet énième cadeau que vous nous faite sans que nous n’ayons eu besoin d’envoyer une liste interminable au vieux barbu qui se paie bien notre tronche. Marres toi bien toi d’en haut, mais saches qu’il y a bien longtemps qu’on ne croit plus à ta troupe de minimoys et autres bourrins cornus et que nous avons opté pour de nouveaux faiseurs de rêves, bien plus concrets pour leur part.
Ajouté : Jeudi 04 Octobre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Threshold Website Hits: 8044
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