Chroniqueur, il faut avoir une sacrée santé, écouter un vieux SACRED REICH, prêter une oreille aux Ramoneurs de Menhirs, et se lancer dans la chronique du dixième album de BAD HABIT, il ne faut pas craindre un coup de chaud et froid, l’hypothermie.
Avec BAD HABIT et son Hard FM je vais me tremper les pieds dans une eau tiède. L’album Atmosphere (je me refuse à faire la référence à Arletty et à l’hôtel du nord, tout le monde l‘a faite), l’album donc est sorti en janvier 2011. Il n’a pas été dans mes priorités, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire ou faire ce que l’on peut…

Le temps passe et mine de rien cela fait plus de 20 ans que BAD HABIT enregistre et tourne. Le quintet suédois a marqué les esprits avec ses deux albums précédents Above and Beyond en 2009, et Hear Say en 2005. Leur Hard FM fédère les fans de JOURNEY, TOTO…voilà pour les groupes proches.
Pour les amateurs du genre, et pour ceux qui ont une attente plus Heavy, voyons ce que nous révèle Atmosphere.
A l’issue d’une première écoute, un titre se dégage tout particulièrement, « Break The Silence », avec une intro aux guitares accrocheuses, une rythmique plus appuyée, un refrain efficace, à reprendre en chœur, et les nappes du clavier de Hal Marabel qui donne de la profondeur à l’ensemble. Le solo guitare en milieu de morceau ajoute de l’intérêt. Un des titres les plus fédérateurs avec celui qui introduit l’album « In The Heat Of The Night » et qui donne le ton à la structure et arrangements des morceaux à venir. Rien à dire sur le chant de Bax Fehling qui est formaté pour le genre AOR et qui est habité par ses textes qui nous content bleuette.

Pour les lignes plus mélodieuses, rapprochez vous de titres comme « I Wanna Be The One », « Angel Of Mine », « Fantasy » avec un chant allant crescendo avec le refrain et un solo de guitare qui se fait plaintif. BAD HABIT sait y faire c’est indéniable, et les amateurs doivent y trouver leur compte.
« I’ll Die For You » se distingue par son intro plus hachée, et une guitare plus torturée, un titre qui se distingue donc des poncifs du genre avec les chœurs et refrains allumeurs de briquets.
Des morceaux comme « We Are One », « Save Me » n’apportent rien à l’album, qui aurait gagné à être plus ramassé dans sa track list, les 13 titres accentuent le côté linéaire des interprétations, et le côté répétitif des arrangements, sans grande originalité. A part ça, le tout est très propre, sans excès, tout à fait ce qu’attend Michel Drucker de l’Eurovision.