JUMPING JACK (FRA) - Trucks & Bones (2012)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 9 mars 2012
Pays : France
Genre : Stoner / Southern Rock
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 49 Mins
Imaginez le décor. Un van climatisé avec stores, un soleil de plomb, un vent brulant qui balaye le désert de Sonora, une glacière contenant multiples délicieux nectars de cactus, une plancha lustrée d’huile fumante qui n’attend que les côtes de bœuf et les ribs de porc tex-mex et JUMPING JACK à blinde dans les baffles. Ça y’est, vous êtes à Nantes ! Bah quoi ? Tu t’attendais à un road-trip sur la route 66 ? T’as tout faux l’ami. JUMMPING JACK ça vient de Nantes et c’est très bien ainsi ! Même si avec leur premier album, Trucks & Bones, t’aura un peu l’impression c’est vrai de participer au tournage du dernier Robert Rodriguez, redescend sur Terre, ça reste un pur produit français issu des pommes de nos vergers. Alors bon, y’a déjà eu une première cuvée en 2009 avec l’EP Cows And Whisky mais visiblement, c’était pas encore assez fermenté pour qu’on s’en rappelle.
Du coup, les Nantais nous ont préparé un nouveau shooter. Et comment dire ? Après en avoir repris, repris et repris encore, on ne se souvient plus de rien. Ce Trucks & Bones est juste complètement jouissif, complètement barré, complètement Rock N’ Roll ! S’il se pare d’un visuel très conceptuel avec gros Kenworth et crâne de buffle, c’est pour mieux guider l’auditeur vers ce qui ne sera pas une démonstration de gros Metal qui tâche. Et bordel à queue, ça fait du bien d’avoir entre les oreilles un putain d’album de Stoner / Rock, qui n’a absolument aucune autre prétention que de faire taper du pied à grands renforts de riffs groovys, de mélodies boueuses, de rythmiques au nez poudré et d’une production rondouillette et pétillante. JUMPING JACK me fait un peu penser à THE STEAMROLLERS dans cette approche très américaine du Rock / Metal sauce barbecue, avec des tempos lents, des frappes précises et régulières sur les cymbales et un chant puissant et équilibré, qui évoque par moments le James Hetfield conquérant de la période Black Album. Trucks & Bones s’ouvre avec « She Made No Resist » qui est pour moi, avec « Black Jack », la plus belle chose proposée parmi la tracklist. C’est la rencontre improbable entre George Thorogood, Ted Nugent, QUEENS OF THE STONE AGE et METALLICA avec de vrais morceaux de Billy Gibbons dedans. Parfois, l’ambiance est plus pesante, comme sur « Wet Desert » avec un final proche du Stoner psychédélique. Parfois, on touche au Thrash avec « Into My Eyes ». Et parfois, c’est de l’éclate à l’état pur, de l’adrénaline, comme sur « Siren’s Blast » qui révèle un JUMPING JACK encore créatif et encore dynamique, même arrivant à la fin de son œuvre. Il se trouve aussi là, le côté addictif de cet opus. On reste en haleine jusqu’au bout alors qu’il aurait été plus probable pour ce style musical, de décrocher à plusieurs endroits. Rock magnétique, pas trop Hard, pas trop Roots, pas trop Southern, porté à bout de bras par un trio complice, cette musique est un régal en total décalage avec les sorties récentes de la Klonosphère.
Il était temps que ça explose ! C’est un peu comme après une grosse canicule, après avoir enterré papy et mamie, on attend l’orage pour aller gambader sous la pluie. JUMPING JACK fait pétarader ici son Rock sudiste comme une grosse cylindrée sur le bitume arizonien. Il y a du dépaysement, de l’évasion, de la fraicheur, de la candeur. Ne manque plus que quelques poitrines en silicone. Et dire que ça vient de Nantes… Pincez-moi !
Ajouté : Mercredi 23 Mai 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Jumping Jack Website Hits: 9324
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