CROW7 (de) - Symphony Of Souls (2012)
Label : SAOL (Service for Artist Owned Labels) / H'Art
Sortie du Scud : 24 février 2012
Pays : Allemagne
Genre : Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 79 Mins
Une petite sérénade qui commence dans le lointain laisse-t-elle forcément présager une somptueuse ballade sophistiquée ? Ca c’est un cliché plutôt rigide puisqu’il n’existe pas de certitude en matière de morceau à sensation et si l’on s’était contenté du début de « Symphony Of Souls » on aurait juré qu’après une introduction instrumentale romantique le soufflé allait retomber aussi sec avec l’intrusion d’un chant limite faux. Qu’on se rassure il devait se chauffer la voix pour mieux exploser en bouche ensuite car après quelques lignes douloureuses à l’oreille Frank Tienemann (chant) maîtrisera davantage ses vocalises aux côtés de Janine Wiesemann. Alors là ça devait être pour l’étiquette symphonique puisqu’on savourera des élucubrations de riffs sur des orchestrations à la puissance limitée, dommage. Et puis tout ceci ma foie a comme un goût de déjà entendu et ce à maintes reprises. Un peu d’originalité que diable !
Une fois l’amuse bouche dégusté on passera au second plat dont les arômes Heavy se savoureront avec amertume tout de même puisque pour la seconde fois le chant couvrira trop les saveurs du met. C’est « Shiva Sigh » qui, plus relevé que les assiettes précédentes, se dénotera par son audace tant sur le plan lyrique que sur la rythmique quant à « The Guide » il rejoindra son petit frère dans la section symphonique avec son côté majestueux, poussé sur des samples de violon et autres instruments à but lacrymal.
Plus de doute possible, on va trainer à table et on risque de frôler l’indigestion tant les premières pistes sont fades. Mise à part la bonne maîtrise de Karsten Krause (guitare) et Frank Tienemann (guitare et chant) nous régalant de riffs en binômes, on s’aperçoit qu’à avoir eu trop faim on en perd l’appétit. « Great Spirit » agira alors comme un petit trou Normand pour digérer le trop-plein de similitude et pour ça il développera étonnamment un tempo plus lent voire lancinant sur des accords trop discrets, mais dont le charme agira assez bien.
Bon je n’oublierai évidemment pas cette drôle d’impression que j’ai eut à l’amorce de « Winter Breeze », la sensation que Sharon des WITHIN TEMPTATION avait eut envie d’une escapade allemande et d’y laisser son parfum sur la composition. Bien entendu ce titre n’aura de commun avec nos néerlandais que les premières secondes puisqu’il laissera la puissance allemande de CROW7 s’échapper enfin à l’issue attendue de cette onzième piste.
Comme un bon moteur diesel qui se respecte, un temps de chauffe aura été nécessaire pour savoir ce que ce bolide avait dans le bide puis enchainer des hymnes à l’identité assurément Heavy.
D’un point de vue personnel, j’aurais même une belle surprise avec « Winner Of The Quest » dont les arrangements seront dignes d’un « Don’t Give Up » de PETER GABRIEL sur l’entrée en matière pour ne pas dévoiler le sauvage qui se cache derrière. Un titre complet cette fois, peaufiné dans les détails. Par chance, il aura eu le temps de faire des petits, les deux qui suivront. Ouf, même si au final c’est trop peu sur un Symphony Of Souls de plus d’une heure.
Ajouté : Mardi 24 Avril 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Crow7 Website Hits: 8872
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