UFO (uk) - Seven Deadly (2012)
Label : SPV
Sortie du Scud : 2011
Pays : Angleterre
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 49 Mins
UFO fait partie du club très fermé des groupes ayant plus de quatre décennies au compteur ! D’emblée cela force le respect. Il faut dire que le gang a commencé sa carrière au début des années 70 et a connu son apogée entre 1974 et 1978 avec Mickael Schenker à la guitare. Période où ils alignent les classiques, jetez une oreille sur Lights Out (1977), Obsession (1978) ou Strangers In The Night (1978) et vous comprendrez tout de suite de quoi je parle !
En 2012, on est loin de s’imaginer que nos gaillards ont remporté un succès colossal aux US ainsi que dans toute l’Europe et qu’ils remplissaient les stades ! Qui se souvient que sur le "Lights Out tour" américain un petit groupe Australien originaire de Sydney du nom d’AC/DC ouvrait pour eux.
En 1978 le départ de l’ange blond se solde par un album live devenu mythique Strangers In The Night et annonce la fin de l’époque la plus inspirée de nos British, celle qui leur ouvrit les portes de la gloire.
Heureusement, le groupe réagit très vite et réussit à dégotter un guitariste hors pair du nom de Paul Chapmann qui va leur permettre d’aligner quelques albums de grande classe comme No Place To Run, The Wild The Willing And The Innocent ou Making Contact.
A la fin des années 80 c’est la débandade et seul Phil Moog maintient le vaisseau dans les airs mais il n’est jamais très loin du crash total (Misdemeanor, Ain’t Misbehavin’ ou High Stakes & Dangerous Men). Il faut dire que l’ovni est au plus mal et mettra une demi décennie pour retrouver toute sa puissance originelle.
Apres bien des péripéties, le retour de la formation originale et les sorties successives de Walk On Water, Covenant et Shark permettra à nos extraterrestres d’être à nouveau opérationnel.
Malheureusement les éternels problèmes relationnels entre notre chanteur et l’homme à la flying V auront raison une fois de plus de la formation et se soldera par des shows catastrophiques et le départ définitif du petit génie de la cinq cordes.
Comme d’habitude la réaction est immédiate, et se traduit par le recrutement de Vinnie Moore, un gratteux issu de l’école Schrapnel ayant produit une multitude d’albums instrumentaux dans une relative confidentialité.
Depuis, une certaine stabilité avec un zeste de sérénité règne au sein du combo qui aligne régulièrement des opus de qualité variable mais toujours efficace, Here We Are, Monkey Puzzle, The Visitors et le tout petit dernier Seven Deadly.
Attention, cette galette ne renoue pas avec les morceaux d’anthologies qui ont fait frémir les stades, mais nos vieux briscards savent encore faire parler la poudre.
C’est flagrant sur les trois titres qui ouvrent les hostilités « Fight Night » et son break de grande classe immédiatement reconnaissable, une vraie marque de fabrique. « Wonderland » et son solo magistral (Vinnie est dans une forme éblouissante) et « Mojo Town » on a même l’impression qu’à certains moments la magie opère toujours.
Mais très vite la suite nous donne tort et les morceaux mid tempo à tendance blues rock s’enchaînent « Steal Yourself », « The Fear » et son harmonica qui nous accompagne tout au long du morceau esprit « New Orléans » ou encore « Burn Your House Down ». Cette nouvelle direction apparue depuis quelques années perdure et semble être devenue un exercice indispensable sur une majorité des titres.
Ajouté à cela quelques balades plus ou moins réussies comme « Angel Station » ou « Waving Good Bye » (où on entend enfin le clavier très seventies de Paul Raymond) mais surtout pas très inspirées, on est très loin de la magie de « Profession Of Violence » magnifique morceau que l’on retrouve sur l’album The Wild The Willing And The Innocent.
Vous avez ainsi la couleur générale de Seven Deadly, un bon album de plus qui n’apporte absolument rien aux autres parus auparavant.
Il faut le prendre tel quel, sans penser à ce qu’a été UFO auparavant car vous avez ici un album parfaitement maîtrisé de bout en bout par des musiciens hors pairs, dotés d’une production énorme (Tommy Newton) mais souffrant d’un manque de créativité évident ce qui, sur 12 ou 10 titres selon les versions, peut lasser. D’autant que passer les deux premiers morceaux, la cadence se ralentie définitivement pour ne jamais redémarrer.
Mention spéciale tout de même à Vinnie Moore qui excelle tout au long de l’album en ayant su parfaitement s’adapter aux compos du dinosaure mais qui ne réussit pas à lui seul à insuffler le souffle nécessaire pour nous emmener un peu plus loin et nous faire ressentir le grand frisson qu’on est en droit d’attendre avec une telle légende. Mais est ce bien raisonnable ?
Ajouté : Mardi 20 Mars 2012 Chroniqueur : The Veteran Outlaw Score : Lien en relation: UFO Website Hits: 8252
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