BEHEMOTH ! Voilà, le mot est lâché dés le départ. Comment ne pas penser à cet immense groupe à l'écoute du dernier album d'AZARATH ? Tout d'abord parce que le batteur (aka Inferno) est commun aux deux combos et qu'ils officient tous deux dans le Death polonais dans ce qu'il a de plus pur et de plus puissant.
Mais c'est sur ce point que les choses deviennent intéressantes. C'est le moment de relancer le débat sans fin sur la production, le son que doit avoir un groupe, un album pour sonner et représenter au mieux la volonté de son créateur, blablabla... Si BEHEMOTH (et Satan sait que j'apprécie ce groupe) prend un chemin très (trop?) propre, polissé voir hygiéniste, AZARATH prend l'exact chemin inverse.
Comme si Inferno voulait prendre une bonne bouffée d'air vicié et souhaitait se rouler dans la boue et les tripes, pour mieux se ressourcer.
Car c'est bien de ça dont on parle ici, de sang, de crasse, de vice. A commencer par la voie de Bruno, malsaine à souhait, le son brut et les compos baignant dans un Black Death d'excellente facture. Chaque titre est arrangé avec talent pour délivrer des riffs épiques qui feraient headbanger le plus sceptique d'entre vous. Alors oui l'ombre de BEHEMOTH n'est jamais loin (cf l'intro de « Will Of The Lord », le chef d’œuvre de l'album), mais le chemin pris est tellement plus... sincère ? Naturel même ! Et tout aussi efficace que son glorieux aîné.
Alors si vous avez lâché BEHEMOTH et la moitié de la scène polonaise à cause de leurs superproductions qui perdent en saveur, tournez vous donc vers AZARATH et son Death naturel, 100% pur boyaux de porcs et sans additifs, avec de vrais morceaux de gras dedans. Mais si, ne faites pas votre mijaurée, vous en avez envie, testez donc !