Chers amis, fans de Kiss, avouons-le, nous avons souvent été malmenés : des multiples changements de line-up (5 guitaristes et 3 batteurs), aux réorientations musicales passant par le disco ! Eh bien même nous, soldats de la Kiss Army, qui formons le dernier bastion de défense du groupe, oui, même nous, nous aurons du mal à supporter cet album.
Qu’on en juge : sur 13 titres il y a 7 ballades (dont une co-écrite par Bob Dylan)! N’est-ce pas un peu trop ? Du côté des morceaux moins mièvres on a “Sweet And Dirty Love” qui ne jurerait pas dans la discographie de Kiss, et “Firestarter” une reprise de Prodigy assez réussie - bien qu’un peu saoulante à la longue - dans laquelle apparaît Dave Navarro.
On sent que Simmons a pris du plaisir à écrire cet album car il est teinté d’un humour qu’il ne pouvait extérioriser du temps de Kiss que lors des interviews. Ainsi “Black Tongue” de Franck Zappa et interprétée par Ahmet et Dweezil, est un régal. De même “Asshole” bénéficie d’une rengaine et de paroles séduisantes. Malheureusement, cela ne suffit pas à compenser la naïveté de certains titres. Il y a fort à parier que cet album ne laissera pas plus de trace que l’album solo que Paul Stanley avait tenté en son temps.