Rejeton d’un obscure combo de nos contrées françaises, voici IHVH le premier opus de RÊX MÜNDI qui sort via Debemur Morti (rien qu’à ce titre, cela garanti une certaine qualité !) Peu d’informations sont disponibles sur ce groupe si ce n’est qu’il est sous la forme d’un quatuor et officie dans un registre Black Metal assez cru et que ce premier disque serait en réalité la réédition de leur démo, ou plutôt le réenregistrement de leur démo, puisque les titres ont été modifiés. Peu d’info donc et c’est tant mieux car c’est au travers de la musique que l’on va pouvoir se forger une réelle opinion…

Groupe obscure… thématique obscure… influences obscures… musique obscure… lors des premières écoutes, le Black Metal de RÊX MÜNDI est assez classique, raw, minimaliste, mais varié et contrasté. L’approche religieuse de sa musique pourrait l’assimiler à la scène orthodox du BM mais il n’en est rien : il ne faut pas faire de raccourci facile entre les samples de prières et chant religieux (« J’imagine (Be-Reshit ») et la musique possédée du groupe.

Bien que le rythme soit le plus souvent soutenu, les nombreux passages plus calmes et malsains viennent contrarier l’ensemble comme sur l’horrible « The Flesh Begat ». On peut dire que le groupe trouve son style dans les morceaux sauvages avec des riffs endiablés que n’auraient pas renié DEATHSPELL OMEGA à ses débuts ou encore MARDUK dans sa période underground (pré-Heaven Shall Burn…). Si l’on ne traite pas cet album de façon attentive, on aura toujours la désagréable sensation de déjà-vu, déjà-entendu… On pourrait même dire que RÊX MÜNDI pioche à tous les râteliers tant ses influences sont nombreuses mais en fait la vrai force est que son style est plutôt unique et spécial… RÊX MÜNDI propose une musique qui lui est propre ! (sans mauvais jeu de mot)…

Malgré tout IHVH est une première œuvre sombre qui comporte son lot d’imperfection : pour ma part je trouve que le groupe devrait éviter les passages trop calme et malsain. Ils cassent la ligne conductrice de l’album et les effets de malaise, de noirceur, de suffocation, annihile l’effet de rentre-dedans des passages violents. Du coup on ne sait pas trop vers quel chemin visqueux le groupe glisse inexorablement…

Au final, IHVH laisse un sentiment mitigé… Espérons que la sorti de cet album de RÊX MÜNDI en entraine une autre en effet il serait intéressant d’en savoir plus sur les orientations musicales choisie car même la dernière offre de 11 minutes qui clôture l’album laisse dans l’incertitude : un morceau au début fracassant pour finir en mid-tempo maladif et malsain… un titre à l’image du groupe et de l’album… un titre obscure…