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STRATOVARIUS (fi) - Jens Johansson (Juil-2012)


STRATOVARIUS fait partie de la race des seigneurs. De ceux qui ont réussi à survivre malgré les icebergs qui sont venus les heurter de plein fouet lors de leur long périple. De vrais survivants ! Peu de groupes ont eu autant de déboires en si peu de temps. Le gang de Helsinki s’est pris en pleine face un véritable tsunami, une vague si puissante qu’ils auraient dû disparaître corps et âmes. Son nom : Timo Tolkki qui par ses frasques incroyables a failli provoquer la chute irrémédiable du combo. Car qui aurait misé un copeck sur nos finlandais après ce roman mélodramatique qu’ils nous ont offert durant de long mois. Une telle résurrection semblait impossible et pourtant nos lascars ont réussi à surmonter cette crise avec un brio et un panache qui force le respect. Une volonté d’acier et une détermination sans égale leur a permis de revenir sur le devant de la scène mondiale. Chercher une explication rationnelle serait vain, leur retour tient plutôt du miracle et aussi de l’arrivée en 2008 d’un petit prodige en la personne de Matias Kupiainen pour assurer les parties de guitare. Car le bougre, malgré son jeune âge, est non seulement bourré de talent mais dispose aussi d’un don évident pour la composition et la production. Ce brillant recrutement fut l’élément déclencheur de ce retour fracassant qui allait s’effectuer sur plusieurs étapes. L’album Polaris paru en 2010 fut comme une déflagration dans le paysage métallique. STRATOVARIUS était de retour et rien ne pouvait désormais les freiner dans leur reconquête du pouvoir ! Mais il en fallait plus pour convaincre car même si la galette était de qualité, elle semblait encore bien timide comparée aux chefs d’œuvres que STRATOVARIUS nous avait livré quelques années auparavant. Il faut dire que l’attente avait été très longue après le marasme de l’album noir et l’exigence des fans s’est développée au fil des années ! Heureusement nos garçons eurent l’intelligence de ne pas laisser trainer les choses et fin 2011 déboulait dans les bacs une nouvelle pépite, Elysium, qui allait remettre enfin les aiguilles à l’heure sur le compteur ! Le doute n’était plus permis, STRATOVARIUS était bien de retour dans une forme monumentale et il allait falloir compter sur eux désormais. Tout y était ! Les morceaux épiques, les mélodies envoûtantes et les riffs de guitare ultra puissants. Rien à dire, Elysium était l’album que tout le monde espérait. Pourtant, une fois de plus le destin semblait s’acharner sur eux comme s’ils n’avaient pas déjà payé assez cher leur tribu à Mr Rock’n’Roll. Alors que tout semblait leur sourire Jörg Mickael était frappé par le crabe et son avenir semblait plus qu’incertain ! Heureusement notre batteur réussi à vaincre l’ennemi pour notre plus grand soulagement. Alors qu’il était en phase de rémission et s’apprêtait à fêter son grand retour sur scène à Paris, c’était au tour de Timo Kotipelto de tomber malade à tel point que les concerts parisiens en première partie d’HELLOWEEN furent annulés purement et simplement. Heureusement, ces péripéties ne firent que renforcer la cohésion au sein de gang et la tournée qui s’en suivit fut triomphale. Mais les surprises n’étaient pas terminées, loin de là, car au cours de l’année 2011, Jorg Mickael annonça son intention de quitter le combo après 16 ans de bons et loyaux services ! Un choc terrible pour tous les fans ! Toutefois pour une fois cette séparation se fit dans les meilleures conditions et le Jorg Mickael Farewell Tour fut organisé afin de dire adieu à tous ceux qui le suivaient depuis tant d’années. C’était l’occasion rêvée pour sortir un dvd live et immortaliser l’évènement. D’autant que la demande était importante, les STRATOVARIUS n’ayant rien sorti de tel depuis 2003. Under Flaming Winter Skies est le nom de la nouvelle offrande confectionnée par nos Finlandais, une occasion rêvée pour un entretien téléphonique avec Jens Johansson, un des piliers de STRATOVARIUS toujours disponible pour tailler le bout de gras et nous donner des infos sur le devenir du vaisseau STRATOVARIUS et à l’entendre l’avenir s’annonce radieux ! C’est à toi Jens !!!

Line-up
: Timo Kotipelto (chant), Matias Kupiainen (Guitare), Lauri Porra (Basse), Jens Johansson (Claviers), Gregory Rolf Pilve (Batterie)

Discographie : Fright Night (1989), Twilight Time (1993), Dreamscape (1995), The Fourth Dimension (1995), Episode (1996), Visions (1997), Destiny (1998), Infinite (2000), Intermission (2001), Elements pt. I (2003), Elements pt. II (2003), Stratovarius (2005), Black Diamond: The Anthology (2006), Polaris (2009), Elysium (2011), Under Flaming Winter Skies (Live in Tempere) (DVD - 2012), Nemesis (2013), Eternal (2015)

M-I Interviews du groupe : Jens Johansson et Timo Kotipelto (Juin-2005), Matias Kuplainen et Lauri Porra (Juin-2009), Jens Johansson (Juil-2012), Jens Johansson (Jan-2013), Timo Kotipelto et Jens Johansson (Juil-2015)

Crédit Photo : LudoPix.com (Retrouvez d'autres photos sur ce lien)



Metal-Impact. Salut Jens comment vas tu ? Tu es à Hambourg en ce moment ?
Jens Johansson. Ca va très bien, là actuellement je suis revenu en Suède et le temps n’est vraiment pas terrible. Je suppose que c’est pareil à Paris.

MI. Oui, complètement, la météo est exécrable ici comme chez vous. Comment s’est passée cette tournée aux quatre coins de la planète ?
Jens. La tournée avec HELLOWEEN a été fantastique mais bien sûr il y a eu des moments difficiles comme souvent. Mais c’était une très belle opportunité pour nous pour que tout le monde sache que nous étions de retour. La plupart des concerts étaient sold out et on a passé des super moments.

MI. Es-tu satisfait de l’accueil qui a été fait à Elysium ?
Jens. Oui, on est très satisfaits. Il y a cinq ou six ans tout le monde pensait qu’on était finis et c’était difficile d’imaginer qu’un jour on allait remonter la pente, les choses étaient allées très très loin en 2005/2006. Aujourd’hui on est redevenus un groupe qui intéresse les gens et je pense que notre futur ne peut être que meilleur. D’ailleurs dans un mois on rentre en studio et on va commencer à enregistrer notre nouveau bébé.

MI. Cela faisait longtemps que vous aviez envie de sortir un dvd live. Vous avez ressenti de la pression ?
Jens. Oui, parce que ce n’est pas la première fois qu’on travaille sur ce genre de projet et à chaque fois on a rencontré des problèmes qui ont fait que nous n’avons pas pu aboutir. On a enregistré de nombreux shows qui au final ne sont jamais sortis. C’est la première fois qu’on arrive à aller au bout. Je pense que le moment était venu et on avait un bon line up, toutes les conditions étaient réunies.

MI. Comment s’est passé le dernier concert avec Jörg ?
Jens. Le tout dernier show que nous ayons donné a eu lieu au Guatemala le 31 janvier 2012. On voulait d’ailleurs enregistrer ce show pour le dvd puis on s’est ravisé parce qu’on n’était pas sûr que les conditions techniques au Guatemala étaient optimums. On a donné deux shows en tout ; un à Mexico et l’autre à Guatemala City. Mais c’est épuisant, il y a une trentaine d’heures de vol pour arriver la bas. En règle générale les déplacements sont très difficiles pour jouer dans les pays exotiques. De plus, les conditions sont très différentes de l’Europe où tout est très bien organisé. Les Européens ont une très longue expérience en ce qui concerne les concerts de Metal.

MI. Est-ce que vous avez fait un show spécial pour cette dernière date ?
Jens. Non, on a fait un concert tout ce qu’il y a de plus normal. Là bas ce n’est pas comme en Europe, l’évènement n’a pas le même retentissement. En plus, les gens ne savaient pas que c’était le dernier concert, on ne l’avait pas annoncé donc on a fait un show identique à tous les autres. Par contre on a fêté ça a notre manière en faisait des bonnes blagues à Jörg comme par exemple lui mettre des montagnes de fleurs sur sa batterie. Ou bien des vannes marrantes du genre : « Si tu joues mal ce soir, on te vire !!! ». Mais on a rien fait de spécial après le concert du style boire toute la nuit parce que lendemain matin on devait se lever à 4H30 ou 5H00 du matin, je ne me souviens plus tres bien. Donc impossible de faire les fous toute la nuit ! [Rires] Notre véritable au revoir à Jörg a eu lieu le 19 Novembre 2011 en Finlande à Tampere.

MI. Tu as été surpris par sa décision de quitter le groupe ?
Jens. Non pas vraiment, cela faisait déjà un an qu’il en parlait. Je crois qu’il n’était plus très motivé pour partir de longs mois en tournée et se retrouver loin des siens. Il a une famille, des enfants et ce n’est pas évident de concilier les deux. Il a toujours été très occupé, il possède une agence de management qui lui donne énormément de travail. Mais ça nous a tout de même surpris qu’il décide de nous quitter, on est tous très tristes mais on respecte sa décision. En même temps on a pu faire cette tournée d’adieu avec lui et enregistrer ce dvd. Ce n’est pas comme si la décision avait été brutale et qu’il nous lâchait du jour au lendemain sans nous prévenir d’avance. On était prêts, on sentait qu’il allait partir. Rien à voir avec certains groupes qui t’annoncent que le type est parti pour divergences musicales et en fait tout le monde sait qu’il a été viré ! [Rires] Nous on est très loin de tout ça, son départ s’est passé naturellement et en toute amitié.

MI. Il travaille toujours avec vous d’ailleurs ?
Jens. Oui, il a une agence de promotion : Twisted Talent Concerts, c’est lui qui s’occupe de nous trouver des dates. Il est très occupé. Il est aussi tour manager pour plusieurs groupes, en ce moment il travaille beaucoup pour MINISTRY. Il travaille 18 heures par jour, il doit répondre aux e-mails et tout ce qui est lié à ce type de business. Je crois qu’il gère une soixantaine de groupes en tout. Etre tour manager, c’est un métier totalement dingue, tu es harcelé de toute part. Il passe son temps sur son ordinateur à gérer des demandes de personnes qui lui demandent d’être backstage pour le concert ! [Rires] Tous ces petits détails sont très prenants.

MI. Quelles étaient les qualités fondamentales qu’il fallait avoir pour devenir remplaçant de Jörg ?
Jens. La première qualité et la plus importante c’est que ce soit quelqu’un de passionné par la musique et que ce soit ce coté là qui le motive pour reprendre le poste. Le deuxième critère c’est qu’on ne voulait pas que ce soit un clone de Jörg Mickael. On voulait quelqu’un qui soit différent, qui nous apporte quelque chose de nouveau. On est un groupe Heavy mais aussi assez mélodique. Il fallait qu’il aime jouer dans tous ces styles : Groovy, Heavy, Progressif. C’est très difficile de trouver un batteur qui puisse exceller dans toutes ces tendances. Il y a beaucoup de cogneurs qui sont spécialisés dans un seul type de jeu. Et puis il fallait bien évidemment que ce soit quelqu’un de facile à vivre, qui s’adapte bien aux autres membres de STRATOVARIUS, on voulait un type bien. Je crois qu’on a trouvé la perle avec Rolf Pilve.

MI. Ca n’a pas du être évident ?
Jens. Oui, on a écouté une centaine de démos par l’intermédiaire du web et on a aussi auditionné pas mal de batteurs dans notre studio. En plus, on a voulu attendre que Jorg soit partit pour commencer nos recherches. On a donc commencé en février nos recherches après avoir passé une annonce sur notre site et sur Facebook.

MI. Comment ce sont passés vos premiers shows avec Rolf Pilve ?
Jens. Cà c’est vraiment bien passé, on a été surpris. En général, les premiers concerts ne sont pas évidents et on s’attendait à rencontrer quelques problèmes. On pensait qu’il allait commettre quelques erreurs sur ses parties de batteries. Au final il nous a épatés, il a vraiment bien joué et c’était parfait. En plus il est super sympa ! Après ces quelques dates on a regardé les vidéos de ces shows et on s’est aperçu qu’il est excellent, il n’y a aucun doute là-dessus c’est quelqu’un de très technique ! Tu peux aller voir sur YouTube, je crois qu’il y a déjà des extraits de ces premières dates.

MI. Rolf a 24 ans, il est très jeune. Penses-tu qu’il va vous apporter un plus ?
Jens. Oui, j’en suis sûr. Le batteur a un rôle important, c’est la base de tout avec la basse. Jörg nous a beaucoup donné pendant des années. Maintenant nous sommes des vétérans, il apporte une certaine fraicheur et un dynamisme qui est très communicatif. Maintenant, il faut lui laisser le temps de s’adapter et de mieux nous connaitre, il faut du temps pour s’intégrer dans un combo comme le notre où les musiciens se connaissent depuis des années, il faut recréer une alchimie.

MI. Vous avez déjà commencé à écrire pour le prochain album ?
Jens. Oui, ça a été totalement fou parce qu’on a du tout faire en même temps. Imagine, il a fallu travailler sur le dvd et aussi sur le documentaire qui l’accompagne, rechercher un nouveau batteur et écrire des nouveaux morceaux. Under Flaming Winter Skies nous a pris énormément de temps mais on a bien bossé et finalement il est là. On va maintenant se concentrer sur les nouveaux titres, on va se réunir dans un mois je crois. Mais on n’a pas encore décidé exactement de la date de notre entrée en studio.

MI. C’est Mathias qui va s’occuper une fois de plus de la production ?
Jens. Oui, il écrit beaucoup aussi. Mais on est tous impliqué dans l’écriture maintenant. D’ailleurs on a énormément de morceaux, bien plus qu’on en a besoin. Le plus difficile va être le choix des titres.

MI. Te souviens-tu de ton premier concert à Paris le 2 Juin 1985 avec RISING FORCE ?
Jens. Oui, complètement. Je me souviens bien de cette toute petite tournée. On avait joué en Allemagne, à Stockholm, à Paris, Londres ça reste un grand souvenir mais c’est vague après tant d’années.

MI. Comment es-tu devenu le clavier d’Yngwie Malmsteen ?
Jens. En fait c’est très simple, il m’a appelé des Etats-Unis, il cherchait des musiciens pour débuter sa carrière solo. Le groupe s’appelait RISING FORCE et je connaissais Yngwie depuis un certain temps donc tout s’est fait facilement. C’est comme ça que je suis arrivé dans le combo et que j’ai joué sur son premier album solo.

MI. Tu es resté de nombreuses années avec lui, quel souvenir gardes-tu de cette période ?
Jens. C’est certainement la meilleure période de ma vie. J’étais très jeune, je devais avoir 19 ou 20 ans et en cinq ou six ans on a fait le tour du monde. On a joué partout, on a enregistré quatre ou cinq albums, c’était génial. On découvrait tout, on y a pris un plaisir incroyable. C’était magique d’être dans un groupe de Rock à 20 ans et de réaliser tous ses rêves.

MI. Yngwie Malmsteen est un grand fan de DEEP PURPLE et de RAINBOW comme toi, c’est un hommage à DEEP PURPLE la reprise de « Burn » ?
Jens. Oui, mais je crois que tous les groupes ont été plus ou moins influencés par DEEP PURPLE. J’étais un grand fan bien avant d’être dans RISING FORCE. Yngwie est un fanatique de PURPLE et de RAINBOW tout comme Timo Tolkki. C’est vrai que tous les gens avec qui j’ai joué ont un lien plus ou moins direct avec DEEP PURPLE. On est tous marqués par ce qu’ils ont écrit, c’est devenu une musique intemporelle.

MI. Quelle a été ta réaction quand tu as appris la disparition de Jon Lord ?
Jens. Je ne sais pas très bien exprimer cela. Je savais depuis longtemps qu’il était malade, je pense aussi qu’il devait souffrir. Bien sûr, c’est très triste d’apprendre une nouvelle comme le décès de Jon Lord. Pour moi, son influence sur mon jeu a été fondamentale, tout ce que j’ai fait pendant toutes ces années a été directement influencé par lui. Son impact a été énorme, que rajouter de plus. C’est triste mais je me demande si ça n’a pas été un soulagement pour lui car peut être que dans les derniers mois de sa vie il souffrait énormément. Il a eu une vie bien remplie, je pense qu’il a accompli ce qu’il voulait et c’est le principal. Mais ça a été un grand choc, comme ce le fut pour Ronnie James Dio. C’est un peu les grands prêtres de l’église qui disparaissent !

MI. Quelle image garderas-tu de Jon Lord ?
Jens. L’ombre de DEEP PURPLE a toujours plané autour de moi dans tout ce que j’ai fait. Tout vient de lui et dans le futur dans tout ce que je ferai il y aura cette aura de Jon ! Tous les membres de STRATOVARIUS sont des fans inconditionnels de DEEP PURPLE et cette influence sera toujours présente au sein de notre musique. Depuis le premier jour où j’ai commencé à jouer, PURPLE a été à mes cotés. C’est grâce à eux que j’ai découvert la musique et que je suis devenu musicien, il n’y a aucun doute là-dessus. Quand j’étais plus jeune mon album de chevet c’était Made In Japan. Il y a énormément de clavier sur ce live et quand j’ai entendu ce double concert pour la première fois : je me suis dit mais comment arrivent-ils à faire ça ? C’est incroyable. Sans Jon Lord je ne serais pas musicien, je travaillerais peut être en usine ou dans un bureau et Timo Tolkki travaillerait dans un hôpital ! Rires !!! Je pense qu’une bonne partie des musiciens actuels dans le Metal ne feraient pas de musique sans eux ! Où nous ferions un tout autre style. Si DEEP PURPLE n’avait pas existé nous ne serions pas là, c’est une certitude, ces types sont les fondations de Metal. Sans eux le monde aurait été différent, il n’y aurait pas eu RAINBOW, DIO, BLACK SABBATH et tous ceux qui sont arrivés par la suite. En fait, l’histoire du Rock aurait été totalement différente. Personne ne peut savoir. On leur doit tout, c’est un monument, ils ont tellement apporté à la musique.

MI. Tu as eu l’opportunité de travailler avec toutes ces légendes !
Jens. Oui, complètement. Travailler avec Ritchie et Ronnie resteront à jamais des moments inoubliables, c’était des musiciens extraordinaires. Le fait de jouer avec eux c’était du bonheur absolu ! Je n’ai jamais envisagé de jouer avec eux et pourtant c’est arrivé. Avoir un métier qui te permet de vivre de tels moments, c’est tout simplement super.

MI. Est-ce que après tant d’années dans la musique tu as encore des rêves ?
Jens. Je ne sais pas, je ne suis pas le genre de garçon à avoir des idoles ou je ne le sais pas encore ! J’ai des envies bien sûr mais ça change chaque jour, peut être IAN GILLAN ! [Rires]

MI. Sais-tu quand vous aurez terminé le nouvel album ?
Jens. Non je n’en sais rien mais on espère le sortir pour le printemps prochain, si le planning est respecté !

MI. Pensez-vous revenir rapidement à Paris ?
Jens. Non, je ne pense pas qu’on puisse venir vous rendre visite avant la sortie de l’album. Mais on a envie de revenir très vite dans votre capitale. Pour Elysium la conception avait été très chaotique, on avait du terminer l’album très rapidement pour partir en tournée avec HELLOWEEN en novembre 2010. Cette fois on veut s’organiser de façon plus rationnelle, on veut finir l’album avant de faire quoi que ce soit d’autre et ne pas se fixer des échéances qu’on ne pourrait pas tenir comme s’engager sur une tournée avec d’autres groupes et ne pas pouvoir tenir nos engagements. Pour l’instant on doit parler ensemble des nouveaux morceaux et après on verra.

MI. Après le succès d’Elysium ressentez vous une certaine pression ?
Jens. Oui bien sûr, et ce en permanence. Il n’y a pas d’album facile, à chaque fois tu as de la pression. Cette fois-ci, elle était un peu supérieure à celle que nous ressentons d’habitude parce que nous devions tout d’abord trouver un batteur et ce n’est jamais simple de remplacer quelqu’un. Maintenant que tout est ok de ce côté-là, il y a l’enregistrement, ensuite le mixage et pour finir le mastering. A chaque étape de ce long processus, tu as de la pression. Il ne faut pas penser à tout ce que tu dois faire sinon tu paniques, il faut avancer pas à pas, faire une chose à la fois. C’est notre méthode, on a cherché un batteur, écrit des très bons titres je crois, et la prochaine étape c’est de travailler sur les morceaux.

MI. Est-ce que tu as composé des titres ?
Jens. Oui, j’ai écrit quelques morceaux et on va décider ensuite quels sont ceux qui seront retenus. Les autres ont eux aussi beaucoup écrit. Pour Elysium, j’avais composé trois titres et deux ont fini sur le cd. Cette fois ci j’espère en avoir autant sinon plus, j’ai écrit quelques trucs étranges, on verra ce que cela va donner ! [Rires] Cette fois-ci, on a été très productifs, on a mis pas mal d’idées qu’on a collecté tout au long la tournée HELLOWEEN. Je pense que ça va être un bon cru !

MI. Un dernier mot pour Metal Impact avant de se quitter ?
Jens. Oui, bien sur. On a vraiment envie de revenir le plus vite possible à Paris. On sait qu’on a beaucoup de fans qui nous sont fidèle depuis longtemps et en plus on adore cette ville et le savoir vivre français.

MI. Jens merci beaucoup pour cette interview !
Jens. Merci à toi, j’ai bien aimé notre conversation, à bientôt.


Ajouté :  Lundi 10 Septembre 2012
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Stratovarius Website
Hits: 15231
  
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