Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !
Qu’importe le millésime pourvu que le rockeur soit en liesse !
C’est le 2 novembre 2009 que SWAMPDAWAMP sortait son troisième album Rock This Country. Il est grand temps d’en parler.
Chapeau bas, sur un regard ténébreux, prêt à en découdre, santiag aux pieds, à l’image de Keith Inman, lead guitar, vous êtes invités à parcourir les grands espaces de l’ouest américain avec le Country Rock que vous a concocté le groupe.
Gig Michaels, chanteur, incarne quant à lui toutes les influences Southern Rock avec sa voix chaude, éraillée, cordes vocales frottées à la paille de fer. Putain de voix.
Hommage aux sexy ladies avec les deux premiers titres, « Lady » « Helluva Night », sur un tempo rock très 70’s, agrémenté des parties piano de Mike « scooby » Huffman.
« Good God » taquine notre sensibilité, sur un rythme un tantinet ralenti, et toujours cette voix qui prend aux tripes. Le tout sublimé par le chœur féminin, façon gospel. « Six Tons » est également dans cette veine.
« American Man », apologie du patriotisme, et de la bannière étoilée, avec son refrain entêtant, appuyé par les soli de Keith.
Avec « Daddy Said », nous sommes sur un registre plus intimiste, aidé en cela par une jolie intro piano. Le chant traduit un texte qui se veut plus personnel. Le soli de guitare y ajoutant pour sa part, son côté plaintif. « Half My Life » est sur le même schéma.
« Rock This Country », titre éponyme, est la carte de visite par excellence du combo, les ingrédients Rock y sont réunis, ce morceau, avec « Shame » redonne de la puissance sur la deuxième partie de l’album. La section rythmique basse/batterie paraît également plus évidente, il transparait ainsi une meilleure cohésion au sein de SWAMPDAWAMP.
Avec « Welcome To The Inn » vous allez renouer avec les duels guitare/orgue, chant/choeurs, ambiance 70’s, moment fort plaisant.
Sur le dernier titre « Stoned », SWAMPDAWAMP vous invite au bar du coin pour reprendre le refrain en chœur, moment festif, convivial à souhait, avec ses volutes de fumée.
L’album Rock This Country se termine là où commence Master Of Reality de BLACK SABBATH, à savoir par une bonne quinte de toux.
Je vous rassure tout de même, pas de risque de vous étouffer avec cet album, il a sa place dans la tribu du Southern Rock, avis aux amateurs.