PARITY BOOT (de) - Into Nothing (2009)
Label : SAOL (Service for Artist Owned Labels) / H'Art
Sortie du Scud : 22 mai 2009
Pays : Allemagne
Genre : Indus
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 46 Mins
Deux lettres moulées dans le fer froid et rouillé de ce qui pourrait être une canalisation ou la vieille cuve à fioul de ma grand-mère, voilà ce que m’inspire la pochette d’Into Nothing, premier album des PARITY BOOT. La musique des Allemands suscitera-t-elle davantage d’émotions ? Ce ne sera certainement pas le cas de la première piste « Into Nothing » qui pourtant démarre tel un bon morceau d’indus comme il se respecte, des sonorités sorties tout droit de toute une armada électro et amplifiées d’une frappe tonique et d’une gratte nerveuse.
« Sickness » s’étale dans un foutoir à vous filer la migraine, une composition désorganisée fatigante au possible. C’est « Until We’re Strong » au rythme autistique et répétitif qui trouvera mes faveurs sans pour autant m’étaler dans des discours élogieux.
Sur « Pride » on frôle l’imitation où des bébés RAMMSTEIN s’essaient aux extravagances de leurs aînés. Heureusement ils s’approprieront bien mieux le refrain du morceau laissant à la traîne un sur jeu grotesque.
Même s’il n’est pas toujours bon de comparer les combos entre eux je me permettrais tout de même de relever, afin d’aiguiller une idée de ce à quoi s’attendre, la proximité technique et musicale du jeune combo allemand avec celle des Américains de STATIC-X. Ils déversent à l’identique de la bande à Wayne, un Metal Indus joyeusement hargneux.
Des titres comme « Dying Here », « No More Lies », « Fail » sortiront du lot de par cette originalité à varier les rythmes et les ambiances au sein d’un même morceau. L’efficacité y est nette et l’application dans l’exécution palpable. On croirait même entendre parfois ce dieu incontesté qu’est pour moi monsieur DEVIN TOWNSEND dans quelques frasques vocales d’Alexander Popko (chant). Il n’en aura malheureusement pas la régularité ni son génie maîtrisé et constant dans chaque effort. Toutefois qui oserait dire le contraire sur « No More Lies » où les chœurs s’envolent à l’image d’un Ocean Machine du Canadien.
Comment est-il possible alors d’écrire avec objectivité sur un album qui nous a offert trois fois de suite un soupçon du génialissime TOWNSEND associé à la folie d’un Wayne Static le tout enrobé d’une jeunesse dynamique, et que le reste s’approche dangereusement de la médiocrité d’un vacarme usant. Alors soit c’est un énorme coup de bol, soit il y a un réel potentiel non exploité et qui ne demande qu’à mûrir avec le temps. J’aime à croire à la deuxième possibilité aux vues du parcours du quatuor, seulement deux démos avant cette première galette.
Ajouté : Mardi 15 Novembre 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Parity Boot Website Hits: 7918
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