LAKE OF TEARS (se) - Illwill (2011)
Label : AFM Records
Sortie du Scud : 29 avril 2011
Pays : Suède
Genre : Doom / Death Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - Mins
Attention, c’est en fan inconditionnelle de LAKE OF TEARS que j’aborde Illwill, huitième album du groupe. Imaginez donc l’excitation avec laquelle je m’arme de ma plus belle plume. Et pourtant aux premières notes c’est plutôt l’anxiété qui me gagne. « Floating In The Darkness » démarre comme un pogo de garage, la frappe est syncopée, mais d’une apathie aberrante. Rien n’y semble abouti comme un truc vite torché.
Je ne vais pas déjà pousser un soupir de soulagement, ce serait précipité en effet, mais déjà la deuxième piste « Illwill », titre éponyme de l’album, me rassure. On y retrouve ce qui fait la particularité du combo Suédois : un jeu cadencé couvrant allègrement une certaine noirceur. Le chant enragé et contenu se cumule à la gratte lascive pour y contraster davantage l’accent Doom. Ouf, je jubile ou presque.
Arrive alors un morceau qui ne va que me décontenancer tant il semble à des années lumières lui aussi de ce quoi nous régalaient la bande à Brennare (chant). Il ne faut pas s’y méprendre, il est somme toute agréable en surprise. Rien de plus qu’une petite pirouette musicale histoire de nous montrer qu’ils en ont sous le coude.
Aux rythmes des combinaisons on percute aisément sur une exécution plus primaire, mais qui ne renie pas les qualités évidentes des Doomeux. « U.N.S.A.N.E » en sera le parfait exemple avec un solo vibrant en milieu de titre et une ambiance peaufinée.
En revanche, ce qui est flagrant dans Illwill, c’est cette absence d’atmosphère romanesque des précédents albums. A bas les nappes voluptueuses et mélancoliques. Là on flirte joliment avec le Heavy et un son plus seventies. Ces techniciens de la scène Suédoise nous font donc ici la présentation d’une de leurs nombreuses prouesses et une nouvelle fois la preuve de leur grande efficacité à toujours renouveler le genre.
Même « House Of The Setting Sun » au rythme plus lancinant n’a rien d’un air sorti des jardins châtelain, mais prend bien une couleur plus enivrante, soûlante de plaisir et d’abandon.
« Parasites », là, comme son nom l’indique, va venir parasiter une nouvelle fois mon envolée. Il tombe comme un cheveu sur la soupe malgré de jolies élucubrations électriques soutenues. Pas suffisant quand on s’est délecté quelques minutes plus tôt d’une ébriété réjouissante.
Malgré tout, quel bonheur de reconnaître ce grincement fidèle au lac des larmes, identifiable dans certaines épreuves telles que : « Out Of Control » et « Taste Of Hell ».
Coup de chapeau au féroce « Midnight Madness » où tout s’ébroue dans un florilège de hargne.
Il est bien loin d’être à se pendre comme le suggère la pochette de ce nouvel album. Mais il pourrait assurément faire perdre pied à toutes personnes réfractaires aux changements parce que là de toutes évidences, LAKE OF TEARS a misé sur un nouveau souffle, une seconde jeunesse et le pari est plutôt réussi. Une longue route semble encore leur tendre les bras dans cet univers jonché de chemins chaotiques. Ils avancent, bien, très bien même, offrant au public de la scène Metal un panel varié et efficace.
Ajouté : Mardi 15 Novembre 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Lake Of Tears Website Hits: 7622
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