THE UNGUIDED (se) - Nightmareland (2011)
Label : Despotz Records
Sortie du Scud : 1er Avril 2011
Pays : Suède
Genre : Death Metal Mélodique / Metalcore
Type : EP
Playtime : 2 Titres - 9 Mins
Voici le nouveau SONIC SYNDICATE ! Mais pas question d’un groupe aussi pauvre que les Suédois le sont actuellement, mais plutôt sa réelle continuité, telle qu’elle aurait toujours dû l’être. Explications. Fin mars 2009, Roland Johansson, le chanteur clair, quitte la jeune formation à cause des tournées, l’éloignant trop de chez lui. Une étape rude pour le combo qui recrute alors Nathan J. Biggs, en tant que nouveau vocaliste, puis sort, à l’été 2010, le déplorable We Rule The Night, récoltant un blâme sévère de la majorité des critiques spécialisées. En effet, passer d’un Metalcore assumé à un Pop/Rock Electro rarement énervé, cela ne se fait pas sans conséquences fâcheuses. Quelques mois plus tard, une autre nouvelle tombe, Richard Sjunnesson, le hurleur qui était plus qu’aseptisé sur l’album, décide à son tour de faire bande à part. Si l’annonce officielle de la formation décriée concernait des problèmes familiaux, le principal intéressé a clairement précisé que c’était pour l’incapacité du groupe à jouer une musique décente, et leur volonté de formater leur musique, en sous-mixant les sections extrêmes, pour des raisons toutes sauf honnêtes.
Outre cette révélation, Richard en profite alors pour annoncer la création d’un nouveau projet musical : THE UNGUIDED, qu’il compte bâtir aux côtés de son frère, Roger Sjunnesson, ainsi que de son ancien camarade de micro, Roland Johansson, dans une optique très proche des trois premiers albums de SONIC SYNDICATE ; c’est-à-dire écrire des compositions qu’ils apprécient sans être bridés par les désirs pécuniaires de certains gros labels. C’est pourquoi le trio convient de signer chez Despotz Records, prévoyant la sortie d’un album fin 2011. Auparavant, ils décident d’offrir un avant-goût de leur tournure sonore au travers de l’EP Nightmareland, sorti physiquement en édition limitée. Alors, que proposent les deux titres qu’il renferme ?
Eh bien, rien de plus que ce qu’avait annoncé la formation. Toutefois, si la piste d’ouverture s’avère explosive, dynamisée par un puissant refrain accrocheur, partagé entre chants clair et hurlé dans une harmonie plaisante, et des couplets conservant une énergie palpable, la suivante laisse davantage indécis. En fait, le titre manque vraiment d’entrain vis-à-vis du précédent, mais n’est pas non plus assez lent pour faire office de ballade. Par ailleurs, les vocaux s’y montrent moins entraînants, surtout lors des passages clairs. Dans l’ensemble, Richard propose des lignes maîtrisées, s’avérant toutefois moins vindicatives que chez son ancienne formation. Quant à Roland, hormis quelques hurlements, il est principalement axé sur la mélodie, qu’il prend le temps d’installer, jusqu’à afficher une prestation plutôt niaise lors des refrains de l’ultime morceau, alors que, sur ses dernières paroles, il dévoile des sonorités bien plus intéressantes. On y trouve également Peter Tägtgren en invité, posant sa voix criarde sur quelques fins de phrases, mais sa présence reste anecdotique.
En général, on peut saluer le travail effectué sur l’arrangement des lignes de guitares qui permettent, par ailleurs, d’atténuer un peu l’aspect Metalcore basique qu’avaient les compositions du syndicat, mais diminuant également, en plus de la teneur des vocaux, l’agressivité des compositions. Effectivement, les cordes ne se contentent plus de servir des riffs directs et grondants, mais délivrent désormais des mélodies pertinentes, que l’on aurait, par contre, aimées plus en avant dans le mix. « Green Eyed Demon » offre, ainsi, une bonne cohésion avec les claviers et, surtout, un break rondement mené appuyé de courts shreds bien placés. Sur l’autre piste, les riffs se font plus épais et, étonnamment, un solo apparaît, avec un aspect épique pas déplaisant, et correctement appuyé des samples. Ceux-ci, néanmoins, s’avèrent être souvent usés excessivement et trop envahissants au sein des mélodies, même si quelques partitions se montrent appréciables telles que les boucles précédent les refrains du premier morceau.
On peut également noter, malgré un passage au The Abyss Studio et un rendu général net, une production manquant parfois de puissance. La basse est la principale lésée, se distinguant difficilement, bien que l’on ressente sa présence en écho des lignes de guitares. Pour la batterie, si « Pathfinder » se contente davantage de schémas classiques, voire répétitifs, ceux de la piste précédente imposent une cadence évolutive et appréciable qui participe à la fougue du titre.
Finalement, Nightmareland reste un EP convaincant, mais en deçà des espérances qu’avaient laissé paraître les déclarations du groupe, essentiellement à cause des claviers, demandant à mieux s’intégrer aux compositions, et également de certaines lignes vocales qui pourraient être plus poussées. Il n’en reste pas moins un essai prometteur pour tous les amateurs des premiers albums de SONIC SYNDICATE qui souhaiteraient prolonger leur plaisir avec des nouveaux morceaux. Cependant, il est difficile de poser un avis final sur le potentiel du groupe, seulement avec deux titres ; un troisième aurait été bienvenu pour faire office de balance. Attendons donc le premier album, qui proposera, d’ailleurs, une remise au goût du jour d’une des démos de FALLEN ANGELS, la formation originelle des frères Sjunnesson.
Ajouté : Vendredi 06 Mai 2011 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: The Unguided Website Hits: 11364
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