Encore un groupe qui vient du froid !
Il n'y a vraiment rien à faire pour les férus de Death Metal, si l'on veut se rassasier de notre mixture quotidienne nos yeux doivent se tourner vers le Nord-Est de l'Europe. Mais tout de même ce combo ci n'est pas la formation la plus représentative du genre, et leur premier album n'a eu qu'un écho très moyen au delà de ses frontières nationales.
Que dire alors de MY OWN GRAVE en 2011 sur un album sortit il y a quasiment deux ans ?
Tout d'abord on peut remarquer quelques changements stylistiques entre leur deux première productions, étant donné l'album de la genèse nageait en pleine contrée Thrashienne, alors que leur dernier méfait en date surnage dans le Death Old School. J'irais même jusqu'à dire que l'influence principale est à aller chercher chez VOMITORY.
On peut également remarquer qu'un certain Dan SWANÖ a pris en charge la production avec cette touche si particulière que l'on peut lui reconnaître. Toutefois on peut également nuancer ce propos en affirmant que le multi-instrumentiste a su cette fois ci ne pas stagner dans ses phonèmes habituels. Il sera alors bien plus compliqué qu'à l'accoutumer de lui attribuer cette prod sans l'avoir lu au préalable. Et le travail sur la prise de son, le mixage et le mastering est simplement remarquable, car malgré les tempi enlevés chaque note, chaque instrumentation garde sa limpidité et gagne en clarté.
Car Messieurs, Dames voici une galette qui mérite votre attention, déjà seule la présence de l'Ex EDGE OF SANITY / BLOODBATH mériterait que l'on se penche sur le sujet, mais les 5 Vikings nous donnent également matière à nous délecter. Le premier titre est pour moi le plus faible des 11 présents, car il présente le désavantage de nous montrer que le côté ultra rapide des suédois. Et plus le disque avance plus les frasques des musiciens s'ouvrent vers d'autres horizons bien plus éthérées. Et les chorus émanant des premiers émois du Death Metal originel de 1992 viennent effleurer mes esgourdes dans une vibration émotionnelle non contenue. Et des titres comme « Exhumed To Be Buried » et « Incineration » nous emmènent dans une copulation existentielle des relents de la première vague, des mélodies de Götheborg et des Blasts du modernisme à la technique maîtrisée.
Si on rajoute à cela un très beau travail sur l'artwork, logo y compris ; une présentation plus que soignée par le Label ; des représentations scéniques ultra intenses et brutales, on peut se demander pourquoi le groupe reste encore dans ce pseudo anonymat.
Car je le concède, même si le début d'album est très conventionnel et n'augure rien de transcendant le reste est plus qu'agréable et mérite votre intérêt.
Ils n'attendent plus que vous.