SKID ROW (usa) - B-Sides Ourselves (1992)
Label : Atlantic Records
Sortie du Scud : 22 septembre 1992
Pays : Etats-Unis
Genre : Heavy Rock
Type : Album
Playtime : 5 Titres - 19 Mins
Après deux albums ayant fait les beaux jours des classements ricains, et des tournées qui les ont laissé sur les rotules, les SKIDS s’autorisent une pause salvatrice, et se laissent aller à l’exercice périlleux qu’est l’album de covers. Enfin, disons plutôt qu’ils trempent un seul orteil dans les eaux tumultueuses de l’hommage, car avec ses cinq titres et dix neuf minutes au compteur, B-Sides Ourselves tient plus de la récréation de dix heures que du week-end familial.
Et à l’écoute du produit en question, on est en droit de les féliciter de ne pas avoir fait durer le demi supplice plus longtemps.
Le tracklisting en lui-même est tout sauf surprenant, et passe en revue quelques morceaux choisis des idoles de Seb et sa bande, JUDAS PRIEST, bien sur, KISS, comment aurait il pu en être autrement, les RAMONES, inévitables, RUSH, plus étonnant, et HENDRIX, sans doute pour les racines blues que je n’ai toujours pas réussi à trouver chez SKID ROW. Gageons qu’il s’agit là du choix de Dave et/ou Scotti.
Avec l’adjonction des vocaux du vicieux Taime DOWNE (FASTER PUSSYCATS) sur le vénérable « Psycho Therapy » des faux frères RAMONES, on était en droit d’attendre un résultat explosif et jouissif. Pas de bol, car cette reprise condense à elle seule tous les reproches susceptibles d’être émis à l’encontre de ce mini LP. C’est mou du genou, ça ne décolle jamais, et ça ressemble à du Punk repris par des collégiens en rage contre leur mère qui a oublié de racheter du Biactol.
« C’mon And Love Me » de Simmons & co, ne relève pas franchement le niveau. Alors que Sebastian aurait pu transformer cette chanson déjà pleine de stupre en monument de luxure torride, il se contente d’une relecture polie, et dénature l’original au point d’en faire un hymne au goûter d’une maison de retraite. Un comble pour un chanteur aussi sexuel !
Mais heureusement, lorsque le groupe joue live, et en compagnie du Dieu perso de M.Bach, la température remonte soudainement de plusieurs crans. « Delivering The Goods » mérite alors amplement son titre, et le combat vocal de ces deux bêtes de scène devient une véritable joute de l’enfer, dont personne ne sort indemne. On retrouve le vrai SKID ROW, hargneux, volontaire et combatif. Et on constate à quel point il n’est pas incohérent de classer Sebastian et Rob « Metal God » Halford dans la même catégorie de saigneurs.
Assez déroutante, « What You’re Doing », cover de RUSH, offre le meilleur des deux mondes. Heavy claquant et progressif suintant, c’est avec « Delivering The Goods » de PRIEST la bonne surprise de l’EP. L’alternative offerte par le chant de BACH, très poussé, est plus qu’intéressante, et colore ce classique de tons percutants.
Il ne reste plus à « Little Wing » qu’à nous souhaiter bonne nuit, sur fond de dégressions guitaristiques révérencieuses soutenue par des lignes vocales lyriques et bienvenues. Pas la meilleure version du bijou d’HENDRIX, mais dans le haut du panier quand même.
Il ne faut rien voir d’autre dans ce mini LP qu’un moyen de rester au premier plan sans pour autant se fouler le poignet. L’intelligence du groupe aura été de miser sur la courte durée, et de ne pas empoisonner ses fans avec du remplissage à deux sous (comme l’ont fait les GUNS avec l’affligeant The Spaghetti Incident... ), tout en se donnant la latitude nécessaire aux meilleurs choix à effectuer pour la suite de sa carrière.
Il est simplement dommage que l’album suivant fut la victime d’une indifférence générale…
Ajouté : Lundi 18 Avril 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Skid Row Website Hits: 10306
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