WHITECHAPEL (FRA) - Le Masque D'Arlequin (2006)
Label : Musea Records
Sortie du Scud : Septembre 2006
Pays : France
Genre : Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 64 Mins
WHITECHAPEL sont des Français du Val De Marne (94), formés en 2005. A ne pas confondre avec les Américains du même nom qui tapent dans le Deathcore.
Leur style à eux c’est le Prog’ et c’est dire si la mécanique est bien huilée. Ces braves gaillards ont puisé leurs influences dans DREAM THEATER, PINK FLOYD, ANGE, DIO, etc… Et oui, rien que ça.
Le Masque D’Arlequin s’ouvre sur un « Au Nom Du Père » à l’atmosphère du « Bal Des Lazes » de POLNAREFF (masqué le bal, bien sûr), mais ça uniquement pendant les vingt premières secondes, avant qu’une gratte aiguisée n’intervienne avec fracas pour bousculer les gentilshommes et leur cavalière. « Le Flûtiste » aux excellents solos de Laurent Isola (guitare) et « Mélissandre », planant malgré les claviers de Greg Lung un peu trop présents, prendront sa suite comme pour installer un répertoire plus fourni, plus diversifié.
Bon jusqu’à « Whitechapel » qui laisse exploser les capacités de chacun des membres du combo, on se dit : « ah ouais, pas mal ». Mais la démonstration avertie ne s’arrête pas là.
Arlequin n’était-il pas un personnage aux multiples facettes portant toujours à la ceinture une batte de bois ? « Elixir » nous frappera fort à l’aide de cette dernière, mais pas avec brutalité, bien au contraire. La candeur contenue dans la voix de Fabrice Altairac (chant) nous ferait jurer qu’il parle d’une expérience personnelle tant elle est emplie de sincérité, une femme profondément aimé et sincèrement désirée peut-être ?
« Pleine Lune », instrumentale de qualité notable et « Le Masque D’Arlequin » parfaitement calibré, justement dosé et au chant plus limpide sans effets exagérés ne seront que la confirmation d’une besace généreusement munie.
Plus on avance dans l’album, plus on aurait tendance à ouvrir la bouche de surprise, exemple en est : « Les Enfants De La Nuit » aux riffs incisifs. On sent l’enthousiasme et les encouragements à se relever malgré les douleurs.
« Echec Et Mat » déploiera quant à lui les cordes vocales de notre frontman, les rendant comparables à cet artiste plus baba cool que furieux qui nous chantait « Savoir Aimer », peu glorieux diront certains, mais aux capacités vocales de qualités indéniables tout de même.
Puis c’est « Sarajevo », aux intonations éthérées, qui nous touchera par sa vaporeuse tristesse, le tout soutenu par une mélodie émouvante.
Bien que je sois très frileuse au chant français, je me suis surprise à oublier parfois qu’il s’agissait d’une langue que je comprenais. Mon attention fut captée par la musique et le timbre occultant souvent le manque de grâce de ma langue natale.
En dehors de ce constat dialectal on pourra savourer de belles performances progressives embaumées d’une voix qui ne demande qu’à s’étoffer encore davantage.
Bravo et bienvenue dans la cour des grands !
Ajouté : Mercredi 09 Mars 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Whitechapel Website Hits: 11500
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