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BRING ME THE HORIZON (uk) - There Is A Hell, Believe Me I've Seen It. There Is A Heaven, Let's Keep It A Secret. (2010)






Label : Visible Noise Records
Sortie du Scud : 4 octobre 2010
Pays : Angleterre
Genre : Deathcore
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 53 Mins





There Is A Hell, Believe Me I've Seen It. There Is A Heaven, Let's Keep It A Secret. Retenez bien ce nom. Pas forcément parce qu’il mérite d’être ancré dans nos mémoires collectives, mais plutôt parce qu’il est tellement long que j’ai pris la sage décision de ne pas risquer de faire un nœud dans mes phalanges en tentant de le réécrire. Alors nous y voilà ? BRING ME THE HORIZON est sur le retour ? Dont acte. Peut-être découvrirais-je finalement ce qu’Oli et ses copains ont vraiment dans le ventre. Car jusqu’à présent, je suis allé de désillusions en désillusions. Il y’avait bien Count Your Blessings, un enivrant commencement, hélas rapidement éclipsé par des albums de groupes parallèles, (je pense au Cleansing de SUICIDE SILENCE, au Somatic Defilement de WHITECHAPEL, au Genesis de JOB FOR A COWBOY…). Ces mêmes albums qui ont vite mis en valeur le peu de compétences de la bande de Sheffield. Puis il y’a eu Suicide Season, sur lequel je portais jadis un jugement acerbe. J’ai légèrement revu ma position au fur et à mesure que je me le suis approprié. Mais pas assez pour justifier ce succès qui n’est pas mérité. A cet endroit précis se pose la question de la fatalité, par rapport à ces formations méritantes qui n’ont pas droit à un dixième de la chance qu’à eu BRING ME THE HORIZON.

Je les attendais au tournant. Le cap du troisième album est un virage des plus mortels. Beaucoup s’y sont ramassé et les anglais n’ont pas raté le coche. En bon leaders d’un troupeau de moutons à la laine lissée et avec cet espèce d’élan patriotique qui brûle l’anglais de base d’une passion dévorante pour sa reine et l’histoire de son pays, le quintet n’a pas manqué l’occasion de rendre un hommage poignant à Lady Diana en heurtant de plein fouet les fondations du Temple de l’Incompétence qu’ils fréquentent assidûment depuis leurs débuts. J’avais un semblant de doute après quelques efforts tardivement repérés sur Suicide Season (« Chelsea Smile », « Diamonds Aren’t Forever »…). Désormais je suis serein. Ce disque est dans la droite lignée de son prédécesseur : un Deathcore / Metalcore prétentieux et fade. On a tendance à brosser BMTH dans le sens du poil pour sa musique reconnaissable entre milles. C’est vrai. Pourtant, le paradoxe veut que cette « musique », aussi personnelle soit-elle, n’a définitivement pas ce je-ne-sais-quoi qui rendrait son succès légitime. Du début à la fin, la voix d’Oli Sykes, bourreau des cœurs et bande-dessinée ambulante, côtoie l’épave du Titanic dans la tombe des géants aux pieds d’argile. Je réclame toujours activement son scalp (lire par ailleurs). Ce mec gueule comme le gamin qu’il est. Arrogant et pernicieux, son attitude de starlette forme un beau duo avec ses vocaux des plus linéaires. Ma seule consolation aura été ici « Blessed With A Curse » à la sensibilité différente. Globalement la seule composition à utiliser des nappes de claviers planants avec brio. La seule à nous raconter une histoire qui n’est pas à dormir debout. Car entre « Fuck ! » (en partenariat avec Josh de YOU ME AT SIX), « It Never Ends » ou « Crucify Me », paye ta prose de suicidaire ! Et si encore, les musiciens avaient eu la bonne idée de se montrer inspirés… pas transcendants, juste inspirés, j’aurais volontiers fermer les yeux sur le manque de littérature des anglais qui n’est finalement qu’un détail à côté de la soupe à la grimace que nous proposent ces compos dénuées de sens et de saveur. Le son BMTH n’est qu’un déclenchement grotesque de riffs en carton-pâte, d’hurlements extravagants, pénibles et incessants entrecoupés de pseudos-interludes aux synthés, justes bons à transformer les culottes des gothopoufs en babas au rhum et à la cyprine et de quelques vocaux féminins éparses (œuvre de la chanteuse LIGHTS) car ils rendent probablement l’identité sexuelle de leur musique plus floue.

Nul doute qu’ils feront une fois de plus la une des journaux avec cet album qui comme tous les autres, manque d’humilité. En toute honnêteté et si on écarte les griefs humains que j’ai accumulé à l’encontre de ces mecs car leur démarche va à l’encontre de ce qu’on m’a inculqué plus jeune, cet opus est résolument mauvais et lisse. Ceux qui ont été convaincus de la bonne foi de Suicide Season continueront à financer leurs agissements convaincus de leur bonne action. Mais c’est juste de l’argent jeté par les fenêtres. Et comment vous dire ? Je ne pense pas être le plus sadique des chroniqueurs et je crois reconnaître les poseurs intègres des poseurs vénaux (cf. ATTACK ATTACK !, BETRAYING THE MARTYRS…) mais sur ce cas d’étude, mon sang ne fait qu’un tour. Je pars dès à présent en croisade contre le Bernard Tapie du Deathcore avec ce message à leur intention : « chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour, ça ne finit jamais ». (BRING ME THE HORIZON – « It Never Ends » - 2010). Non, ça ne finira jamais…



Ajouté :  Mardi 08 Mars 2011
Chroniqueur :  Stef.
Score :
Lien en relation:  Bring Me The Horizon Website
Hits: 12812
  
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