FREEDOM CALL (de) - Chris Bay (Fév-2012)
Ces deux dernières années FREEDOM CALL a eu une activité des plus soutenues, nos teutons s‘en sont donnés à cœur joie. Après un excellent concept album sorti en 2010 « Legend Of The Shadowking » consacré à la vie de Louis II de Bavière, un Live In Hellvetia en 2011 de très haute qualité, les voila de retour avec une galette de fort bonne facture « Land Of The Crimson Dawn ». Et pourtant tout n’était pas gagné et on pouvait craindre le pire pour l’avenir de nos joyeux lurons après le départ de Dan Zimmermann, batteur fondateur et compositeur au sein du combo. Heureusement il n’en est rien, le groupe est en pleine forme et nous balance en pleine face une décharge de Happy Metal des plus efficace. Il n’en fallait pas plus à votre serviteur pour soumettre le très sympathique Chris Bay au jeu de la question / réponse.
Line-up : Chris Bay (guitare/chant), Lars Rettkowitz (chant/chœurs), Samy Saemann (basse/chœurs), Klaus Sperling (batterie/chœurs)
Discographie : Stairway to Fairyland (1999), Chrystal Empire (2001), Eternity (2002), The Circle of Life (2005), Dimensions (2007), Legend of The Shadowking (2010), Land Of The Crimson Dawn (2012), Beyond (2014)
M-I Interviews du groupe : Chris Bay (Avril-2007), Chris Bay (Fév-2012), Chris Bay (Jan-2014 / ITW-VIDEO)
Traduction : Fabienne Brownswick
Metal-Impact. Alors comment vas-tu ?
Chris Bay. Très bien merci. Après le jour de l'an, on a eu des journées très chargées car nous préparons la tournée.
MI. Vous sortez un septième album. En ce qui me concerne, je trouve que le morceau « Killer Gear » se détache du lot. 2012 est là. Peux-tu nous faire un bilan 2011 pour FREEDOM CALL ?
Chris. Ces deux dernières années, nous n'avons pas arrêté de jouer sur scène et en 2011, nous avons commencé à écrire des chansons. C'est une période très créative pour moi. J'avais hâte et cela s'est bien passé, l’objectif était que cela soit prêt en septembre.
MI. Votre album sortira fin février et s'intitulera « Land of the Crimson Dawn », que ressentez-vous juste avant une nouvelle sortie ?
Chris. C'est un sentiment étrange, parce qu'on est content du résultat et puis le travail est terminé, c'est comme refermer un livre. En rentrant chez moi du studio, j'étais un peu nerveux. Mais je suis très content car je peux faire des interviews par téléphone, c'est très amusant. Et puis, on a tourné un clip. On a choisi le titre « Hero on Video » pour lequel on a créé une histoire.
MI. Il y a un titre que j'apprécie particulièrement ("Rock Stars"). Est-ce que cela parle de vos idoles passées ou de la vie de Rock Star ?
Chris. Non, le sujet principal du morceau est le jeu Guitar Hero qui est pour les nouvelles générations. Il parle du désir d'être sur scène dans la lumière, devant la foule. Mais il fait aussi référence au monde digital.
MI. C'est le rêve que vous aviez quand vous étiez plus jeune ?
Chris. Oui, bien sûr. J'y ai toujours pensé depuis que j'ai commencé la guitare.
MI. Quelle est ta définition d'une Rock Star ?
Chris. Une Rock Star est une personne qui se concentre totalement sur la création musicale, qui s'amuse, fait la fête, ne pense pas au « business ».
MI. Qui admires-tu comme Rock Star justement ?
Chris. Ma première pensée va à Axel Rose de GUNS'N'ROSES, Sebastian Bach et Steven Tyler d'AEROSMITH. Mais je pense qu'ils travaillent dur pour leur carrière. Je ne pense pas qu'en réalité ils buvaient et se droguaient toute la journée parce que c'est un dur métier. Ils voyagent beaucoup, font des tournées ou de la promotion pour les magazines. Je ne pense pas qu'ils aient le temps de vivre le trip rock star à fond. Ils sont plutôt intelligents…
MI. Tu penses que c'est une image qu'ils donnent ?
Chris. Oui, comme tous les groupes qui ont du succès.
MI. C'est la première fois que vous ne travaillez pas avec Dan Zimmermann. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Chris. Oui tout à fait. Dans un premier temps, j'étais déçu car c'est lui qui produisait et dans un deuxième temps, j'ai prouvé aux journalistes et aux fans que FREEDOM CALL à sa propre attitude.
MI. C'est très étonnant car cela fait quatorze ans que vous faites cela. Fêterez-vous vos quinze ou vingt ans de carrière ?
Chris. Oui, bien sûr, et même les cinquante ans ! [Rires]
MI. Alors, tu es le gardien de la flamme FREEDOM CALL. Et je crois que votre premier concert s'est passé à Grenoble ?
Chris. Oui, c'est exact. C'était à Grenoble, avec EDGUY.
MI. En gardes-tu un bon souvenir ?
Chris. Oui, absolument. On voyageait en train et nous partagions le bus avec EDGUY. Je crois me rappeler qu'on a fait huit concerts en France sur cette tournée. Ca a été une très grande expérience, je me sentais comme un excité, comme un enfant.
MI. Après ces quatorze ans, quelle est selon toi, la différence entre vos débuts et maintenant ?
Chris. Je pense que la différence est l'apparition d'Internet qui prend de plus en plus d'importance.
Lorsque nous avons commencé en 1998, ce n'était pas aussi populaire. Mais c'était plus facile avant avec les CD, on avait plus de contrôle sur notre musique quand il n'y avait pas de téléchargement illégal. Il est devenu plus difficile de lancer son groupe aujourd'hui.
MI. Avec le nouvel album, il y a un deuxième disque comprenant un hommage qui vous est rendu par d'autres groupes qui interprètent vos morceaux. Comment vous est venue cette idée ?
Chris. Cela est dû au fait que pendant nos tournées, on s'est fait de nombreux amis parmi les autres groupes. C'est comme une famille. Alors, je leur ai demandé de faire ces reprises. Ils étaient en première partie et je leur suis très reconnaissant de la qualité d’interprétation des morceaux. C'était très étrange d'entendre des titres de FREEDOM CALL arrangés d'une façon tout à fait différente et je pense que quand on achète une édition limitée, on devrait avoir quatre titres de plus et non une répétition des morceaux sous différentes formes. Là, ils ont eu la possibilité de choisir les titres qui les inspiraient et de les interpréter à leurs façons.
MI. Allez-vous faire une tournée en France ?
Chris. Oui, nous avons trouvé un promoteur. Il devient de plus en plus dur de se produire en France, mais cela va se faire.
MI. Vous avez un nouveau batteur, qui se nomme Klaus Sterling. Il était déjà là l'année dernière. Est-ce que pour vous, le côté humain est aussi important que le côté technique ?
Chris. Oui tout à fait, parce qu'on passe beaucoup de temps ensemble. Il est très important que le nouveau membre aime s'amuser et soit positif. Il joue plusieurs styles et c'est un développement très intéressant car un nouveau membre doit apporter un côté neuf au groupe et dans le cas de Klaus, on en est très content et j’espère qu'on ira loin ensemble.
MI. Klaus joue également dans NITROGODS. Cela ne risque pas d’être difficile à gérer ?
Chris. Je n'y vois pas d'inconvénient. FREEDOM CALL reste son groupe principal.
MI. On le verra donc derrière les fûts sur la tournée ?
Chris. Oui.
MI. Vous avez réalisé de nombreux albums, penses-tu faire un album solo un jour ?
Chris. Il me faudrait plus d'heures dans une journée !
MI. Avec qui envisagerais-tu de travailler sur cet éventuel album solo ?
Chris. Il y en a tant ! Mais très franchement, ce serait plutôt les musiciens de mon groupe !
MI. Je crois que tu joues du piano également ?
Chris. Oui, en fait de tout sauf de la batterie.
MI. Je sais que tu écoutes des choses très différentes du Power-Metal...
Chris. Connais-tu George Wilson ? C'est un excellent pianiste qui a le pouvoir de me relaxer. J'apprécie beaucoup cet artiste car cela change du Heavy-Metal.
MI. L'année dernière, vous avez fait une tournée en passant par la Grèce, la Bulgarie, etc. Quand vous découvrez de nouveaux pays, cela t’inspire t’il pour vos textes ?
Chris. Seulement quand c'est spécial comme la Chine mais on n'y a encore jamais joué. Ce que je préfère c’est rencontrer des gens intéressants, cela m'intéresse plus que le pays en lui-même. J'aime parler aux fans car ils sont un miroir du pays. J'ai été très étonné des pays tels que la Serbie, la Bulgarie où nous avons joué en 2010. Ils attendent d'être acceptés dans l'Union Européenne et ils sont très actifs et éveillés.
MI. Land Of The Crimson Dawn est un concept-album. Vous aimez faire ce genre de travail ?
Chris. Je n'aime pas ce terme car cela veut dire que les paroles sont plus importantes que la musique.
MI. Le précédent album parlait de "Louis II de Bavière". Envisagez-vous, de parler par exemple de guerre ou autre chose ?
Chris. Je vis dans le présent. Je ne sais pas ce que je ferai dans deux ans. Tout ce que j'écris est une affaire d'émotions et je ne les contrôle pas.
MI. Quel est le plus beau compliment qu'on puisse te faire ?
Chris. Que le fan est beaucoup plus heureux après nous avoir entendu qu'avant.
MI. C'est ce que l'on constate quand on écoute votre musique.
Chris. Oui, en effet, ma seule intention est de rendre les gens heureux.
MI. Alors, on espère vous voir bientôt à Paris.
Chris. Merci, à bientôt.
Ajouté : Vendredi 16 Mars 2012 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Freedom Call Website Hits: 12836
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