SILENCE (usa) - There Is No Place Like Home (2010)
Label : Matchless Records
Sortie du Scud : 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore
Type : EP
Playtime : 5 Titres - 17 Mins
Et le silence se fait. Oui, ok. Pas terrible comme intro mais je vous en réserve une bien meilleure pour la conclusion. Puis bon, avec un nom pareil, fallait un peu s’y attendre en même temps. SILENCE tend le bâton pour se faire battre. Et pas seulement au niveau de leur patronyme. Musicalement aussi. Combien de fois aurais-je aimé les avoir en face de moi pour leur donner des coups de règle en fer sur le bout des ongles ? Comment peut-on gâcher aussi bêtement un talent monstrueux ? Evidement, ça serait plus facile s’il ne fallait pas traverser l’Atlantique pour leur dire que « bordel, pourquoi se la jouer compliquer quand on peut faire simple ? ». Voilà mot pour mot ce qui ressort de There Is No Place Like Home, un premier EP idéalement produit pour mettre en exergue toutes les spécificités des enregistrements mastocs façon East Coast. La Floride, encore et toujours…
J’en avais entendu des vertes et des pas mûres sur « les futurs leaders du Deathcore ricain ». C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à mettre la main sur cette galette. Force est de constater qu’il y’a encore beaucoup de chemin à parcourir. L’accueil est glacial. L’éponyme s’en charge mais l’ambiance est délétère. SILENCE expérimente, SILENCE se tâte. Et l’auditeur en fait les frais. Les mecs ne semblent pas encore totalement convaincus de ce qu’ils avancent. Ils progressent à tâtons dans un univers qui demande souvent de l’ingéniosité et de la ruse. Alors SILENCE essaye. Un blizzard électronique vient s’abattre ça et là, entre deux riffs colossaux. Même refrain sur « Without Me, You'd Have Nothing To Talk About ». Les américains tentent tant bien que mal de faire régner une sorte de climat chaotique sur leurs compositions. Mais il n’en ressort qu’un joyeux bordel timidement exécuté. Pourtant, ils ont tout pour aller de l’avant. A commencer par un vocaliste simplement magique qui se débat comme il peut dans un océan de bidules, de trucs et de machins. Peu ou prou de musicalité, la lead est inexistante. Ou du moins elle ne joue pas son rôle avec conviction. Aucune scissure entre les créations ni aucune friandise censée interpeller l’auditeur. Il y’a bien une veine tentative au cœur de « It's Not Peer Pressure. It's Just Your Turn » mais elle est inévitablement suivie d’un breakdown brouillon et sans panache. Finalement, c’est « If Life Were As Easy As You » qui sauve ce qui peut encore l’être. Un morceau réfléchi, cohérent avec une cadence appréciable, une batterie qui pour une fois s’éclate, en coopérant dignement avec les cordes et une once de mélodie dans les dernières secondes. Il était temps. Ça prouve surtout que SILENCE n’est pas totalement dénué de talent ni d’intérêt.
Mais There Is No Place Like Home est il réellement au dessus de la moyenne ? Définitivement oui ! On trouve bien pire ailleurs, croyez-moi et voyez plutôt le résonnement mathématique : deux sur deux pour « If Life Were As Easy As You » et la moitié pour les quatre autres. On arrive donc a un total de six points pas nécessairement usurpés au vu de cette partition terriblement confuse, certes, mais néanmoins appliquée avec son petit moment de gloire. Quant à savoir si les américains auraient mieux fait de ce taire sur ce coup, il est bien connu que si la parole est d’argent, le SILENCE est d’or…
Ajouté : Vendredi 18 Février 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Silence Website Hits: 9363
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