ATTILA (usa) - Rage (2010)
Label : Artery Recordings
Sortie du Scud : 11 mai 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Mi-Hardcore Mi-Deathcore
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 27 Mins
S’appeler ATTILA est un choix de carrière qu’il faut pleinement assumer. Pour le coup, mieux vaut être intraitable et impitoyable. De ce côté-là, je ne m’en fais pas trop pour le groupe géorgien. Deux ans après Soundtrack To A Party et trois après Fallacy, c’est le grand retour pour nos copains à mèches avec un nouvel album sobrement intitulé Rage. Oui, ça fais froid dans le dos ! Ce retour est d’ailleurs plutôt une bonne nouvelle puisqu’ATTILA demeure une valeur en laquelle j’ai totalement confiance. Une de celle qui, disque après disque, va de l’avant et propose inlassablement des morceaux complètement barrés mais toujours proprement exécutés. Artwork pétillant et nouvelle dimension sont au menu du jour. Les américains semblent avoir sombré dans cette mode de faire des pochettes gluantes et fluorescentes ainsi que dans cette triste habitude de tout faire pour foirer un disque dans lequel on place beaucoup de promesses.
Pour la première fois, j’ai l’impression qu’ATTILA se prend vraiment au sérieux. Les compositions sont ciselées, concises et ne possèdent plus ce fun qui faisait mouche sur Soundtrack To A Party. C’en est d’ailleurs désolant car la bande reste fidèle à ses convictions musicales en proposant une ingénieuse et énergique combinaison entre un Hardcore très américain, avec beaucoup de groove et de parties décalées (« Temper ») et un Deathcore davantage présent au niveau de l’intensité des riffs et des breakdowns down-tempo (« Rage », « Make It Sick »). En dépit d’une production incroyablement carrée et d’un professionnalisme qui n’est plus à démontrer, on a quand même la franche impression de stagner. Les mélodies, quand elles ne sont pas inexistantes, se révèlent affreusement pauvres et fluettes. ATTILA bourrine, moins bien qu’à son habitude. Rage se dévoile comme extrêmement décevant au vu du moment de détente qu’on est en droit d’attendre de lui. Par contre, je ne cesserais pas encore de vous conseiller cette expérience, car une fois de plus, les amerlock’s nous offre une très belle performance vocale, avec des screams et des growls très typés et dont le flow me laisse rêveur. La guitare lead pond également une partition très intéressante, parsemée de divers solos (bingo sur « Cheyenne 420 » !) et d’un débit agréable. Pour le moins, certains détails ne feront qu’amplifier cette curieuse mais réaliste impression de déjà-entendu-mille-fois. Petit exemple avec « Girls Don’t Lie ». Scander « Oh my God ! » de toutes ses forces, c’est très viril mais l’idée a déjà été prise par d’autres petits mectons sacrément doués à savoir ASKING ALEXANDRIA. En définitive, ATTILA s’embourbe lui-même dans des sables mouvants dont il n’est pas près de sortir s’il ne se raccroche pas rapidement à un vrai dessein artistique. Le Hardcore, ça va un moment mais sans créativité ni réelle volonté de vous enfiler une brochette de tatanes, ça devient vite usant, même pour les plus habitués d’entre nous.
Y aller au feeling, c’est toujours très sympa. Mais arrive un moment où l’on remarque qu’il y a anguille sous roche. Sur ce coup, nos coreux se sont fait flasher avec sept grammes dans le sang à 200 km/h en pleine agglomération. S’ils ne faisaient pas partie de ces formations dont on est sûr que ça leur servira de leçon à l’avenir, ils auraient pris perpet’. Pour cette fois, ce sera juste un rappel à l’ordre. ATTILA ne recommencera pas. C’est une promesse, Hun ?
Ajouté : Jeudi 23 Décembre 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Attila Website Hits: 11195
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