THERION (se) - Vovin (1998)
Label : Nuclear Blast
Sortie du Scud : 1998
Pays : France
Genre : Metal Symphonique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 55 Mins
Il y a beaucoup à dire sur THERION et les avis qui divergent sont fortement discutables. Il n’en est pas moins intéressant de s’attarder un peu sur une carrière déjà bien remplie. Si à l’origine le groupe voguait sur des courants Death, ils ont également emprunté des tendances Black Metal dans certains de leur opus : Of Darkness (1991) et Beyond Sanctorum (1992), pour adopter indéniablement le style Symphonique, démonstratif, un brin exagéré parfois. Avec une discographie qui ne compte pas moins de quatorze albums studio, trois lives, et trois démos, il y en aura pour tout le monde, amateur du genre ou frileux des ambiances médiévales. Malgré tout, en plus de vingt ans de carrière on peut néanmoins dire que c’est un groupe qui tient la route.
Pour ma part j’ai surtout envie de faire l’encensement de Vovin (1998) qui reste, mais c’est très personnel, l’album référence, le chef-d’œuvre de THERION. Cinquante-cinq minutes d’un bonheur sans faille, juste une minuscule poussière dans l’engrenage mélodique « The Wild Hunt » au sursaut speed, rappel inéluctable de leur racine Death. Pour tout le reste on est dans la magnificence. D’abord avec « The Rise Of Sodom And Gomorrah », magistrale instrumentation philharmonique lacérée de chœurs captivants où les riffs Heavy dansent aisément sur des voix de divas. Se succéderont ensuite une multitude de frissons bouleversants. Il y a comme un parfum de METALLICA sur « Birth Of Venus Illegitima » qui m’a saisi dès les premières vibrations de cordes. Une souvenance au genre pour ne pas se perdre dans les méandres d’une chorale et bien garder cette place dans l’empire du Metal.
En effet les chants prennent une place essentielle ici pour donner à chaque épreuve ce goût de croisade. Ils décuplent l’atmosphère mythologique : « Wine Of Aluqah », « Black Sun » unit à « Morning Star » par « The Opening », liaison instrumentale qui sera le théâtre d’une belle démonstration de fraternité entre les instruments.
Une dimension plus charnelle s’impose sur des titres tels que « Clavicula Nox », véritable chapelet de douceur, « Eye Of Shiva » ou encore « Black Diamonds » plus dramatique.
L’apothéose suprême sera contenue dans l’ultime piste « Raven Of Dispersion », embruns de chagrin sur accords mutilants poudrés d’un chant plus constant, moins poussif où il règne une certaine paix, une candeur reposante.
Avec Vovin, THERION a atteint la perfection en matière de Metal Symphonique, réunissant tous les ingrédients nécessaires à cette musique qui se veut enchanteresse et magique. Puissions-nous une nouvelle fois toucher la voûte céleste après une si belle errance mélodique ? Est-ce possible de redescendre d’une extase si intense ? Malheureusement je répondrais oui, en écoutant un autre de leurs albums, moins abouti, mais ne soyons pas trop médisant, celui-ci pardonne toutes les divagations qui pouvaient être présentes dans les suivants.
Ajouté : Samedi 06 Novembre 2010 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Therion Website Hits: 10553
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