SAVIOUR MACHINE (usa) - Legend Part III:I (2001)
Label : Massacre Records
Sortie du Scud : 20 septembre 2001
Pays : Etats-Unis
Genre : Gothic Metal
Type : Album
Playtime : 18 Titres - 78 Mins
Bon, pas évident d’aborder le troisième volet d’une trilogie gothique aussi pointue que peut l’être l’apanage de SAVIOUR MACHINE.
Fort d’une sacrée expérience et d’un carnet de route assez costaud, SAVIOUR MACHINE a développé une musicalité sombre et glaciale depuis 1989, année de sa formation.
Puis à partir de 1993, le combo offrait chaque année à ses fans, un nouveau scud à se mettre sous la dent, qu’il soit studio ou live.
La trilogie Legend démarre en 1997 puis continuera avec Legend II en 1998. Pas touché plus que ça, je me dis que puisqu’il leur aura fallu 3 ans pour enfanter le troisième et dernier volet, alors peut-être vaut-il le coup de se pencher dessus. Et là, c’est la claque. Comment cet album peut il être la continuité d’une histoire banale narrée dans les deux précédents et qui me laissaient dans l’indifférence ?
Je fus subjuguée lors de ma première écoute, envoûtée par la seconde, puis bouleversée à chaque autre.
Que Legend III : I soit embaumé des claviers de Nathan Van Hala sur « Twelve-Hundred Sixty Days » et « The Final Holocaust » ou déchiré par les riffs acerbes de « Revelation 13 » et « Image Of The Beast », il s’écoute avant tout comme une légende ancienne que l’on pourrait raconter à un chérubin le soir avant que le marchand de sable ne passe.
De magnifiques interludes le ponctuent : « Legend III :I », « Three Angels » et « Rivers Of Blood ». Ce qui permettra, de toute évidence, de détendre l’atmosphère, parfois austère générée par des morceaux à la sonorité empreintée aux péplums tels que « Four Trumpets », « Two Witnesses », «The Sixth Judgement » ou encore l’excellent « The Locust » aux parfums orientaux. « Dead Sea » me rappellera fortement la somptueuse bande originale de Gladiator composé par le grand maître Hans Zimmer.
Eric Clayton (chant) a su une nouvelle fois faire régner, de ses cordes vocales, un climat menaçant sublimé par des chœurs.
Legend III : I est une œuvre tellement subjective qu’elle mériterait son live dans l’antre d’un lieu saint. Imaginez le poignant « The End Of The Age » sous les voûtes d’une cathédrale, coloré aux reflets des vitraux. Ne dit-on pas que la musique est la plus belle des religions, celle où l’on ne menace pas, ni ne promet quoi que ce soit ? SAVIOUR MACHINE signe ici une bien belle démonstration de cet adage mais il est vrai que si quelqu’un essaie d’interrompre ce délice, je promets de ne pas être coopérante.
Et ceci est bien une menace. Legend III : I, un diamant dans l’orfèvrerie gothique.
Ajouté : Mercredi 13 Octobre 2010 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Saviour Machine Website Hits: 11050
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