DEATH ANGEL (usa) - Relentless Retribution (2010)
Label : Nuclear Blast / Pias
Sortie du Scud : 3 septembre 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 57 Mins
Les vieilles gloires du Thrash nous mijoteraient-elles quelque chose ? Que se trame t-il réellement dans les coulisses de ce style musical qui a connu bon nombre de moments de gloire en cette année 2010 ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, après le Sonisphere Festival qui a réuni pour la première fois sur une même affiche le Big Four Of Thrash, après les retours successifs d’EXODUS, d’OVERKILL (sans parler de ce qui se trame du côté de nos amis de SODOM), c’est au tour des californiens de DEATH ANGEL de se faire leur place au soleil. Andy Galeon s’étant fait la malle, c’est à Rob Cavestany et Mark Osegueda qu’incombe la lourde tâche d’être les derniers survivants de la période The Ultra-Violence, ou le Thrash crado dans son plus simple appareil. A l’aube du dixième anniversaire de leur reformation, les ricains nous proposent un Relentless Retribution qui prend le risque de passer incognito à côté des Ironbound et autres excellents Exhibit B. Mais il était écrit que 2010 serait définitivement une année millésimée…
Le premier changement notable concerne l’artwork. Fini les visuels vieillots de The Art Of Dying et Killing Season, DEATH ANGEL est passé à l’heure du numérique en embauchant le Brent Elliot White de JOB FOR A COWBOY, CARNIFEX, WHITECHAPEL pour un rendu plus flamboyant. Par ailleurs, le mythique Jason Suecof est passé par la production. Et pas que. On le retrouve également à la guitare sur le solo de « Truce ». Pour en finir avec les invités, le couple de guitaristes mexicain RODRIGO Y GABRIELA (ex-TIERRA ACIDA) font danser les castagnettes et les coquilles de moules au final d’un « Claws In So Deep » remarquable. Mais ce qui m’a réellement plu dans cette galette, c’est l’assagissement de nos petits californiens. Ils excellaient jusqu’à présent dans la violence, étaient doués pour donner un côté bestial à leur musique. Ils ont visiblement muri, sont passé par la case rédemption. Si agressivité il y a, elle demeure condensée, mesurée dans des compositions qui ont une pêche d’enfer mais jamais un mot plus haut que l’autre. On prend également un sadique plaisir à se délecter d’un « Absence Of Light », agencée en mid-tempo qui vous envoie en serial-killer, yeux brillants en amande, dans les ruelles fumantes de New-York à la recherche de bides à trouer. Sans faire preuve d’une grande complexité, ni d’un sens de l’originalité trop pointu, Relentless Retribution est en passe de devenir l’album le plus réfléchi et le plus mature de la discographie de DEATH ANGEL. Il comporte son lot de hits (« Opponents At Sides », « Absence Of Light ») et très peu de passages à vide. « Volcanic » fait également parti de ces moments intéressants. Toute en acoustique et en sensibilité, elle dévoile un coucher de soleil sur une San Francisco romantique et nostalgique. Avant une conclusion plus teutonique comme peut l’être « Where They Lay » qui assure définitivement la diversité suffisante et nécessaire pour ne pas tourner de l’œil.
J’ai beau chercher. Je ne trouve rien de sérieux à reprocher à cette sortie. A part éventuellement de ne pas être parfaite. De ne pas avoir les qualités suffisantes pour récolter un 10. Mais si je commence à résonner ainsi, j’aurais vite fait de m’embourber dans des critères de notation trop stricts. Alors je préfère utiliser la bonne vieille méthode du feeling. Celle qui m’a permis d’apprécier Relentless Retribution pour ce qu’il est : simplement un bon album.
Ajouté : Vendredi 17 Septembre 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Death Angel Website Hits: 12254
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