ROTTING CHRIST (gr) - Aealo (2010)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 8 février 2010
Pays : Grèce
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 50 Mins
Après avoir été complètement séduite par Theogonia (2007), j’attendais avec une certaine frénésie le dixième album de ROTTING CHRIST, telle une gamine à la veille de Noël.
Aealo arrive en 2010 comme un boulet dans mon salon, dégommant au tournant le sapin si joliment décoré.
Restant sur mes gardes, j’écoute les premières minutes de l’album avec une certaine anxiété. Afin de laisser une grande place à la culture grecque, des chanteuses, semblables à une chorale d’apprentis guérisseuses en pleine incantation, viennent interrompre l’excitation qui me submergeait à l’ouverture du coffret et me laisse interrogative pour poursuivre. « Aealo » signifie catastrophe, cela présageait-t-il de ce qui restait à venir, je n’aurais pas été aussi dur au dire de la suite.
Après un démarrage décevant, « Eon Aenasos » diffuse lentement le parfum de nos grecs avec ses riffs saccadés, pour embaumer complètement sur « Demonon Vrosis ». Morceau à l’intro sublime, électriquement plaintive jusqu’au chant éraillé de Sakis Tolis (chant-guitare). Un moment à couper le souffle où je me suis risqué à un torticolis.
L’endurant et stimulant « Noctis Era » et sa rythmique guerrière sera malheureusement suivit d’un « Dub-sâg-ta-ke » aux notes orientales qui entachent quelque peu mon audience mais qui poursuit malgré tout l’ambiance bien ancrée sur un certain folklore.
Nouvelle réjouissance avec « …Pir Threontai » qui utilise un tempo accrocheur entrecoupé de plage consacré aux voix.
« Thou Art Lord » débute sur quelques intonations claires suivit de très près par des voix presque essoufflées, lui donnant une agréable puissance boosté par des guitares aiguisées dans les solos.
Quand à « Orders From The Dead », dont l’instrumentation était plus qu’appréciable, il aurait suffit à enjôler les huit dernières minutes de l’album si Diamanda Galas (chant) malgré un chant parfaitement maitrisé, avait évité de nous desservir un si long discours, couvrant péniblement les notes en arrière plan.
Je n’aurais pas cessé d’emprunter des montagnes russes, oscillant d’un titre à l’autre, entre jouissance cérébrale et dégringolade du moral. Malgré quelques pépites non négligeables, un très beau travail sur leurs racines et une production bien clean, mon soufflet est retombé un peu trop vite en regardant l’œuvre dans son ensemble.
Ajouté : Mardi 14 Septembre 2010 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Rotting Christ Website Hits: 9100
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