NAPALM DEATH (uk) - Noise For Music's Sake (2003)
Label : Earache Records
Sortie du Scud : 8 juillet 2003
Pays : Angleterre
Genre : Rappel
Type : Album
Playtime : 56 Titres - 152 Mins
Pour une maison de disques, qui dit compil’ dit pépettes facilement gagnées avec une poule aux œufs d’or les ayant quitté ou souhaitant se refaire un nom. Dans le cas d’Earache, pas difficile de choisir entre les deux options, puisque NAPALM DEATH a déserté son label légendaire après le très vilain Words From The Exit Wound. Alors histoire d’en remettre une couche au moment ou le groupe revient en état de grâce, l’otite anglaise nous refourgue cette double rétrospective, en soulignant bien au passage que le second CD est bourré d’inédits et de titres rares.
Abordons d’abord celui-ci je vous prie, puisque de toute façon, l’album lui-même n’est pas traité de façon chronologique. Alors autant adapter la rédaction à l’œuvre. En fait de titres rares et d’inédits, cette seconde rondelle est surtout constituée de bonus tracks de certaines éditions digipack ou/et limitées, et donc destinée à ceux qui ne connaissent pas le groupe à fond, et qui se sont contentés d’acquérir les sorties « normales ». Vous retrouverez ainsi l’intégralité du EP qui accompagnait une version limitée d’Utopia Banished, le EP Mentally Murdered (paye ton cadeau, il faut déjà avoir raté sa sortie officielle, ne pas avoir acheté la version la plus commune de Harmony Corruption, et n’avoir jamais entendu parler de Death By Manipulation, ça fait beaucoup quand même pour un fan, non ?), ainsi que les bonus tracks de Fear, Emptiness Despair, pour le paquet le plus anodin. Quant au reste, ça va du pas mal (les splits avec AT THE GATES et COALESCE, la compil North Atlantic Noise Attack, les mixages initiaux de Pete Coleman sur Fear, Emtiness, Despair), au plutôt bon (les lives sont sympa, même si le Live At The Mermaid est archi connu).
Comme vous le constatez, rien de transcendant, pas la moindre petite pépite pour avoir une bonne suée, rien que du très banal et de l’assez courant. Mais pour le néophyte découvrant pour la première fois le groupe, ça reste d’une certaine façon une introduction sympa, même si les morceaux proposés ne cassent pas des briques la plupart du temps.
Le premier CD, soit la véritable compilation à proprement parler, n’est qu’un best of destiné à immortaliser les années Earache du groupe, soit de la naissance d’un combo culte (Scum), jusqu’à son manque d’inspiration le plus flagrant (Words From The Exit Wound). Le choix des morceaux a été soit dicté par l’évidence du culte et d’une appartenance impérative à toute set-list live de ND (les titres de Scum, FETO et Harmony Corruption, « Greed Killing », « Breed To Breathe », « Nazi Punks, Fuck Off »), soit par la volonté de refaire découvrir de bonnes chansons d’albums un peu décriés, où d’autres qui méritaient l’attention (« Contemptuous », « The Infiltraitor », « Diatribes »), de faire remonter à la surface de la mémoire des EP et maxis (« Mass Appeal Madness », « The World Keeps Turning »), et pour le reste, de combler les trous avec du pas terrible, mais quand même au catalogue (« Next Of Kin To Chaos », « ArmageddonX7 », « Judicial Slime », etc…). Le fait de ne pas traiter le tracklisting de manière chronologique permet d’aérer l’ensemble, en ne condensant pas la période Grind au début du CD, et la période la plus expérimentale à la fin, mais ne permet pas de juger de l’évolution énorme du groupe, ce qui est dommage.
Le booklet sauve heureusement la mise et permet à Noise For Music’s Sake d’échapper à la saillie générale, avec ses interviews de Shane et Barney, un petit guide pour mieux comprendre l’origine des inédits, et un arbre généalogique, pas forcément superflu pour ne pas se paumer dans les premières années du gang.
Au final, un produit qui aurait pu atteindre des cimes s’il avait été traité avec toute la passion inhérente au résumé de carrière d’un des groupes les plus fondamentaux de l’extrême. Pas désagréable certes, mais gageons que si les vrais fans avaient eux mêmes choisi les titres et les inédits, l’affaire n’eut pas pris la même tournure.
Il n’en reste pas moins que son titre, Noise For Music’s Sake est sans doute le plus bel hommage rendu à un groupe qui n’a eu de cesse de déconstruire la mélodie et les structures habituelles de composition pour en tirer quelque chose d’essentiel.
Si « le mieux est l’ennemi du bien », alors « le bruit est l’ennemi du silence ».
Quel fan de Metal aime le silence ?
Discographie Complète de NAPALM DEATH :
Hatred Surge (Album - 1985),
Scum (Album - 1987),
From Enslavement To Obliteration (Album - 1988),
The Peel Sessions (Album - 1989),
Harmony Corruption (Album - 1990),
Death By Manipulation (Album - 1992),
Utopia Banished (Album - 1992),
Live Corruption (Live At Salisbury Arts Centre, 1990) (Album - 1993),
Fear, Emptiness, Despair (Album - 1994),
Diatribes (Album - 1996),
Inside The Torn Apart (Album - 1997),
Bootlegged In Japan (Album - 1998),
Words From The Exit Wound (Album - 1998),
Leaders Not Followers (Album - 1999),
Enemy Of The Music Business (Album - 2000),
The DVD (DVD - 2001),
Order Of The Leech (Album - 2002),
Punishment In Capitals (Album - 2002),
Punishment In Capitals (DVD - 2002),
Noise For Music's Sake (Album - 2003),
Leaders Not Followers 2 (Album - 2004),
The Code is Red… Long Live the Code (Album - 2005),
Smear Campaign (Album - 2006),
Time Waits For No Slave (Album - 2009),
Utilitarian (Album - 2012)
Metal Impact Bonus :
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Août-2004)
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Avril-2005)
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Jan-2010/VF-EV)
NAPALM DEATH (uk) - Le Glaz art à Paris (28/01/10)
NAPALM DEATH (uk) - La Maroquinerie à Paris (04/03/12)
Ajouté : Vendredi 10 Septembre 2010 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Napalm Death Website Hits: 15544
|