ANATHEMA (uk) - Judgement (1999)
Label : Sony BMG Music Entertainment
Sortie du Scud : 1999
Pays : Royaume-Uni
Genre : Metal Atmosphérique
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 56 Mins
Appuyez sur lecture et hop, voilà que s’ouvre un coffre aux trésors multiples. Et oui, sans tomber dans l’hyperémotivité, je dirais que c’est beau tout ça, beau à en pleurer.
Nos britanniques nous font, ici, l’aumône d’une majorité de ballades, véritables hymnes à la tendresse. Sortez vos mouchoirs, l’œuvre est caractère lacrymal, sans pour autant sombrer dans le dépressif.
« Deep » nous fait pressentir qu’on va se heurter à des compositions de premiers choix, encore une fois, malgré le départ du bassiste et principal compositeur du groupe jusqu’alors, Duncan Patterson. Cette chanson est une flânerie à elle toute seule.
« Pittless » aborde un côté plus froid, plus tranchant, alors que « Forgotten Hopes » nous drape de notes légères et acoustiques.
« Destiny Is Dead » et « Emotional Winter » à l’atmosphère Pink Floydienne dressent un décor brossé de claviers, et caressé par un jeu de guitare qui se chargera d’érotiser l’ensemble.
Le chant désespéré de Danny et Vincent Cavanagh sur « One Last Goodbye » résonne comme un cri d’une immense tristesse, un dernier au revoir à leur mère disparue. L’album lui est d’ailleurs dédié.
L’association des voix masculines et féminines superposées d’un piano tragique donne à « Parisienne Moonlight » une intensité qui frise le mélodrame, on en aurait presque mal au ventre tant cette chanson se vit.
« Judgement » quant à lui, se veut de plus en plus virulent, avec tous les instruments qui comme possédés s’excitent jusqu’à l’ivresse, et des vocalises hurlantes, le tout s’achevant sur un disque rayé (ce qui risque d’arriver si vous l’écoutez à fond dans une pièce de 5 mètres carré).
« Don’t Look Too Far » s’affuble d’un peu moins de morosité avec un refrain un peu plus enjoué sur une rythmique assez cotonneuse tout de même.
« Anyone Anywhere » s’appuie elle aussi sur un piano de plus en plus noble.
L’album s’achève sur un somptueux « 2000 and gone » qui, avec ses riffs lointains comme des échos, aurait aisément trouvé sa place dans la bande originale du Grand Bleu de Luc Besson.
On a là un opus d’une belle sensibilité, finement ciselé et marqué d’une grande sincérité mariant l’acoustique à l’électrique. Une belle pierre à l’édifice de leur carrière telle une étoile hollywoodienne.
Ajouté : Vendredi 27 Août 2010 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Anathema Website Hits: 10615
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